Taiwan Etudiante à l’université
Page d’Accueil Témoignages d’EMI Partagez votre EMI



DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

Site internet: http://mag.epochtimes.com/b5/137/6829.htm (epochtimes/vol. 135, 2009/08/20)

En une seconde lors d’un accident de circulation, j’ai pénétré dans une autre dimension.

Chaque fois que je parle de la mort, les gens me jettent un regard étrange. J'ai gardé le silence sur mon EMI pendant plus de 20 ans. Néanmoins, ce qui s'est passé ce jour-là reste aussi vivace que si c'était survenu hier.

C'était alors ma dernière année à l'Université Tung-Hai située à Taichung, Taiwan. Je vivais dans un appartement de location près de l'école. À cette époque, j'étais stagiaire au service de protection sociale de la ville de Taichung et je travaillais également dans un restaurant la nuit en plus d’étudier. Par conséquent, je faisais plusieurs allers-retours en mobylette entre l'école et le travail tous les jours sur la route de Port Taichung. Il pleuvait et les routes étaient glissantes alors que je quittais mon travail de stagiaire à la mairie. J'étais pressée de rouler en mobylette sur la route de Port Taichung, lorsque tout à coup, j'ai été arrêtée à un feu rouge. Derrière moi, à la droite de la voie, une longue file de cyclomoteurs attendait le feu vert pour avancer. À ma gauche se trouvait une bande médiane qui séparait la circulation des voitures et des cyclomoteurs.

La mort sans choix.

Lorsque le feu rouge est passé au vert, j'ai immédiatement appuyé sur l'accélérateur pour atteindre la vitesse la plus élevée. À ce moment-là, un camion dans la voie réservée aux voitures a emprunté illégalement une brèche dans la médiane, juste devant moi. Le chauffeur du camion a pris ce raccourci afin de garer sa voiture hors de la route près du trottoir. Comme j'allais percuter ce camion, j'ai serré le frein à main. Je n'ai entendu que le bruit des freins et je les ai sentis s'agripper, alors que mon cyclomoteur s’élançait à grande vitesse. S'il continuait d'avancer, alors mon cyclomoteur et moi-même allions glisser sous le camion. Si je tournais les roues vers la droite, je serais écrasée par les cyclomoteurs derrière moi. Que devais-je faire ? En une fraction de seconde, j'ai décidé de mourir. J'ai utilisé toutes mes forces pour faire virer le cyclomoteur à 90 degrés et l'ai forcé à entrer en collision sur la bande médiane avec les grands arbres plantés au centre.

Entrer dans une dimension particulière.

Cependant, à ce jour, je ne me souviens d'aucun claquement féroce du cyclomoteur, ni d'avoir été projetée en l'air. Au lieu de cela, à ce moment critique, une scène lumineuse d'un autre royaume est apparue. Ma conscience était sans forme physique, mais j'étais en état de transe dans une obscurité silencieuse. Dans le ciel scintillant, une feuille tombait élégamment, dansant dans le vent si vivement qu'elle oscillait lentement, descendait et tourbillonnait puis s'évanouissait peu à peu sous mes yeux. Par la suite, la Terre a été enveloppée par un ciel jaune pâle rempli de poussière sombre et jaunâtre. À mes yeux, il était sombre, terne et difficile de faire la distinction entre les régions ci-dessus et ci-dessous.

Extrêmement haut ou bas, jusqu’à un rebord, se trouvait une tache noire. J'ai vu beaucoup de gens sans forme physique, et ils ont entouré quelque chose par terre. J'étais curieuse de savoir pourquoi. C'était comme une seconde nature pour moi de planer au-dessus de ces gens et de flotter à travers eux jusqu'au sol. Je ne l'avais pas remarqué à l'époque, en fait, je traversais la foule. Il y avait une fille au visage pâle qui gisait au milieu de la route. Lorsque son masque anti-poussière à moitié couvert a été retiré, un côté de sa tête et de son visage saignait.

J'ai reconnu une voix dans la foule qui disait : « C'est sans espoir ! Désespéré ! Vous voulez pariez ? » J'ai eu pitié de cette fille, alors j'ai aidé à enlever l'autre moitié de son masque. À ma grande surprise, lorsque j'ai tendu la main pour retirer son masque, ma main a traversé son visage. Instantanément, j'ai été éjectée vers le haut et loin de ces personnes. On aurait dit qu'il y avait une lumière dans le ciel, mais ce n'était pas très distinct. De façon inattendue, je suis arrivée dans un endroit totalement silencieux et sombre. C'était pourtant l'obscurité la plus pure, et ce n'était pas comme la nuit sur Terre. J'étais immergée dans cette immensité et cette tranquillité, ne sentant même pas du tout l'air. C'était un vide complet du néant. Il n'y avait personne ni issues, mais seulement moi-même dans cet état sombre, silencieux, calme, vide et sans fin.

L’apparition de mon guide :

Je ne voulais pas rester là, car je ne savais pas où j’étais, qui j’étais et pourquoi j’étais là ? Je ne savais pas quoi faire ? Qu'est-ce que je devais faire maintenant ? Comment devais-je agir ensuite ? Où devais-je aller ? J'étais pétrifiée. Alors que je m'inquiétais, une lumière brillante a émergé de loin et j'ai ressenti de l'espoir. C'était une lumière blanche dans le noir, puis je me suis demandé : « Qu'est-ce que c'est ? » Quand j'ai pensé à cette lumière, j'étais là tout de suite. J'ai vu une grosse main portant un gant blanc ; cela ressemblait à une grande et large main masculine. La main était lumineuse, émanant une belle lumière douce comme une plume. Cela s'est déplacé, me dirigeant vers la droite. Je ne voyais rien derrière cette main à part ce gant blanc, et le reste semblait être caché dans l'obscurité. Lorsque je regardais devant moi, il y avait une faible lumière jaune émise par une lanterne. Elle pendait et vacillait au loin. Je voulais aller vers elle. Ma pensée a déclenché le mouvement et j'y étais déjà !

Un conseil pour repartir rapidement.

Debout devant une porte, j'ai vu une ancienne architecture chinoise. Une trace de lumière jaune l’illuminait depuis la porte d'entrée jusqu'à l'intérieur en passant par un couloir. Cependant, ce qui l'entourait était complètement sombre. J'ai senti qu'il y avait des jardins et des murs. Le gros gant blanc est apparu à ma droite au-dessus de ma tête et m'a fait signe d'avancer. Je suis entrée dans cette pièce qui ressemblait à un boudoir, le salon privé d'une Femme. Il y avait un bureau et un lit cachés dans l'obscurité. Le seul meuble qui était dans la pénombre était la coiffeuse. Le gant blanc m'a fait signe de m'asseoir. Après m'être assise, j'ai regardé la coiffeuse en remarquant qu'il y avait un peigne de forme ovale dessus. Cela semblait vieux quand je l'ai touché. J'ai pris et j'ai joué avec le peigne. Cela donnait le sentiment d'être solide en fait. Un sentiment étrange, familier et nostalgique imprégnait l'air.

A un moment, le gant blanc s’est agité rapidement, essayant d'attirer mon attention. Je me suis tournée vers lui, puis il a rapidement pointé avec autorité en direction du miroir. Il m'a demandé de regarder dans le miroir. Je l'ai regardé tout de suite. J'ai regardé dans ce miroir de bronze, il y avait une fille dans l'ombre. Alors, j'ai regardé de plus près et j'ai perçu que la moitié de son visage était enflée, et par ailleurs son œil droit était lacéré et saignait. Elle a essayé très fort d'utiliser son œil gauche pour me regarder. J'ai pensé : « Humm, n'est-ce pas cette fille qui est allongée par terre ? » Le miroir ne devrait-il pas me refléter ? Pourquoi ça me la montre à la place ? Eprouvant des soupçons, j'ai touché mon visage et elle aussi. J'ai levé la main et elle a fait de même. « Oh! Non ! Je suis cette fille... peut-être que je suis elle ! », pensais-je.

J'ai eu la sensation d'être électrisée, et soudain j'ai réalisé la vérité. Mon corps était froid alors que le froid envahissait mon visage et continuait jusqu'à mes pieds nus et froids. J'étais aussi agacée par les bruits autour de moi. Il y avait une personne qui s'était agenouillée près du corps et qui n'arrêtait pas de crier mon nom. Je ne pouvais pas reconnaître que c'était ma camarade de classe qui était également stagiaire à la mairie. Elle a continué à appeler mon nom à plusieurs reprises. Lentement, j'ai ouvert les yeux en regardant le ciel grisâtre, me retrouvant allongée au milieu de la route.