EMI Shannique S
Page d’Accueil Témoignages d’EMI Partagez votre EMI



DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

J'ai eu une grossesse extra-utérine et ma trompe de Fallope s'est rompue. Je saignais dedans. Mon corps était en état de choc. J'ai perdu deux litres de sang dans l'estomac et on m'a fait environ cinq transfusions sanguines. Deux à coup sûr, je le sais car elles m'ont été données dans la salle de réveil. Le médecin m'a dit que j'avais de la chance, car si nous n'étions pas venus lorsque nous l'avons fait,  et que le tube s'était rompu à la maison, je serais morte des suites de l'hémorragie. Il semble que mon tube perdait du sang dès le vendredi. C'est ce qui a déclenché la douleur. Quand le médecin m'a ouverte, elle m'a dit que j'avais du vieux sang et de gros caillots sanguins qui s'étaient nichés sous mon ventre et que du sang neuf se déposait sur mon ventre. La coupe était une grosse coupe parce qu'ils devaient faire vite. J'ai quinze agrafes d'un côté à l'autre. Elles ne ressemblent pas à des agrafes fines et régulières. Elles ressemblent à des agrafes épaisses qui seraient utilisées en menuiserie. Je suppose que c’est comme cela que l'on se sent lors d'une césarienne. Le médecin a dit qu'en m'ouvrant, ils ne pouvaient pas distinguer mes organes vu la quantité de sang, alors ils m'ont lavé l'intérieur du corps. 

Le jour où je suis presque morte  ~ Aux Samoa américaines.

Par Shannique S.

Mercredi 11 juillet 2007

Bonjour, ma famille et mes amis,

Je partagerai avec vous mon récit du 8 juillet 2007. Bien que cela ait débuté sans que je le sache cinq semaines et deux jours auparavant, cela a abouti au 8 juillet. Un jour que je n'oublierai jamais. Ainsi, lorsque le 8 juillet de l'année prochaine arrivera, et l'année suivante, je me souviendrai toujours du jour où j'ai failli mourir.

Le vendredi 6 juillet était un jour normal pour moi, du moins le pensais-je. Je suis allée au travail, j'ai appelé Yaya pour lui souhaiter un «joyeux dix-septième anniversaire». Après le travail, je suis allée m'exercer au softball. Après les excercices, deux des filles et moi-même sommes restées assises sur le terrain et avons parlé pendant un moment. Nous nous sommes levées pour partir et j'ai eu du mal à me tenir droite. Pourtant, cela ne m'a pas inquiétée. J'ai conduit pour les déposer jusqu'à la maison où elles se rendaient. Pendant que je conduisais, mon estomac a commencé à me faire mal partout - sur les côtés, en haut et en bas. Je suis arrivée chez moi et suis allée tout droit dans ma chambre, tombant sur le lit. Je gémissais de douleur. J'ai fait ces exercices de respiration qu'on vous apprend pour l'accouchement. J'ai dit à Paki ce qui n'allait pas. J'ai pris un cachet anti-inflammatoire pour les muscles, et je me suis endormie. Paki pensait que je m'étais peut-être démis un muscle de l'estomac en jouant au softball.

Je me suis levée le samedi 7 juillet au matin et me suis préparée pour aller au travail. La douleur constante avait diminué et mon estomac ne me faisait mal que lorsque je le pressais. Je suis allée travailler. Je pressais parfois mon estomac contre le bord des comptoirs pour soulager un peu la douleur. Je suis rentrée chez moi et tout allait mieux que durant l'épisode du vendredi soir.

Le dimanche 8 juillet, je suis allée à l'église avec Keona. Elle avait cinq mois ce jour-là. Aucune douleur constante d'aucune sorte. Dans la soirée, nous sommes tous allés à la boîte aux lettre. J'ai reçu une lettre de ma mère, June, et de ma cousine, Monday. Je pensais leur écrire ce soir-là et déposer les lettres avant de me rendre au travail  le lendemain. Pourtant, quand nous sommes arrivés à la maison, je pouvais à peine sortir du camion. La douleur était similaire à celle que j'avais éprouvée le vendredi soir après le softball. Mon estomac semblait boursouflé et inconfortable juste en dessous de ma cage thoracique. Je pensais que j'avais peut-être une infection de la vessie ou des voies urinaires. Pourtant, cette fois, la douleur m'a fait pleurer. Nous sommes allés à l'hôpital. Nous sommes arrivés en voiture aux urgences, il y avait beaucoup de monde, alors au lieu de m'arrêter, j'ai dit: "Rentrons à la maison, je vais prendre des antibiotiques et voir comment je me sens demain". Donc, nous sommes rentrés à la maison.

Une fois de plus, j'étais de nouveau sur le lit en train de gémir. Cette fois, Paki a dit: "Retournons à l'hôpital." Nous avons repris le chemin des urgences. Toutes les personnes qui étaient là la première fois semblaient avoir disparu. Nous sommes entrés et c'était une petite salle. Paki a dû payer vingt dollars pour me procurer une carte médicale. Entre-temps, j'étais assise sur une chaise et un infirmier des urgences était en train de prendre note de ma plainte concernant la raison de ma présence. Il a posé toutes les questions habituelles, nom, âge, raison de venir, dernières règles, etc. Il m'a demandée si je pouvais être enceinte, et ma réponse a été: "Non, j'ai eu une ligature des trompes le 28 mars". En lui parlant, j'ai eu le sentiment d'avoir vraiment chaud et la tête me tournait. J'avais l'impression de m'évanouir, alors j'ai posé ma tête sur le bureau pendant qu'il allait chercher un fauteuil roulant. Il n'y avait pas de chambres disponibles.

J'étais assise dans le couloir pendant un délai qui ne m'a pas semblé long lorsqu'un médecin est venu me demander ce qui n'allait pas. Je lui ai dit la même chose: "J'ai mal au ventre". À ce moment-là, Paki était de retour avec moi et ils m'ont emmenée dans un lit. Pendant que Paki et moi tentions de deviner ce qui n’allait pas,  une infirmière a apporté un vase pour uriner. Paki m'a aidée à aller aux toilettes. J'ai fait pipi dans la tasse et nous sommes revenus la remettre à l'infirmière. Nous sommes retournés jusqu'au lit qui m'avait été assigné. Il ne s'agissait pas de chambres. C'était des lits côte à côte séparés par des rideaux. Nous étions assis là à dire: «Et si…» Avant que nous puissions formuler nos pensées, l'infirmière était de retour, mais cette fois-ci, elle n'était pas seule. Elle avait un médecin  avec elle, et l'infirmière a dit: "Votre test de grossesse a été positif". IMPOSSIBLE, cela ne pouvait pas être possible. Étais-je cette minuscule exception, moins d'un pour cent de chance qu'une personne ayant subi une ligature des trompes, tombe enceinte?

Ensuite, nous sommes passés à la salle des ultrasons. Et voilà, dans ma trompe de Fallope gauche, se trouvait un embryon de cinq semaines, deux jours. Pourtant, j'avais eu mes règles le 13 juin, alors, comment était-ce possible? Pour expliquer: en cas de grossesse, l'embryon s'implante dans l'utérus. À ce moment-là, une hormone est libérée pour arrêter la menstruation. Eh bien, étant donné que l'embryon ne s'était pas implanté dans mon utérus, l'hormone n'a pas été libérée pour arrêter mes règles. Pourtant, comme mon tube était bouché, l’embryon n’avait aucun moyen de sortir du tube et de s’implanter pour une grossesse normale. Nous pouvions donc voir le sac de gestation et l'embryon à l'écran.

Le médecin a voulu attendre un peu plus que j'avais la vessie pleine pour s'assurer qu'elle voyait le bon emplacement du bébé dans le tube. Elle a pris différentes photos. Le projet était de refaire l'échographie plus tard pour confirmer l'emplacement. Cependant, quand je me suis assise, j'ai dit à Paki: "J'ai l'impression que je vais m'évanouir." Et c'est ce qui s'est passé. Je me suis évanouie.

Je me souviens m’être retrouvée dans ce qui semblait être un tunnel rempli d’une lumière brillante, extrêmement brillante. Je volais à côté du soleil mais sans ressentir sa chaleur. La lumière émise par ce soleil était blanche et non jaune. La lumière était la couleur d'une pleine lune blanche par une nuit claire. J'allais très vite, volant comme Superman dans ce tunnel. Il y avait un sentiment de confort et de paix. Je n'avais pas peur du tout. Je ne ressentais aucune peur, et rien ne me manquait. C'était incroyable, quand j'y songe. Puis j'ai entendu des jeunes enfants rire, ce qui m'a fait faire demi-tour et aller dans le sens opposé. C'est alors que j'ai crois avoir ouvert les yeux et vu Paki, et lui avoir dit: "Ça va aller, détends-toi". Pourtant, il a dit que mes yeux étaient ouverts tout le temps. J'ai entendu des histoires de personnes décédées, de lumières blanches et de tunnels. Est-ce que je crois que je suis morte pendant ces cinq minutes? Je ne le pense pas. Je pense que la lumière blanche brillante et le tunnel sont des choses qui surviennent avant votre mort. Même si je ne me suis pas rendue jusqu'au bout du tunnel pour le savoir à cause des rires des enfants, je suis convaincue qu'il y a quelque chose de plus dans ce monde dont on entend seulement parler. J'y suis presque parvenue.

Paki a dit que pendant tout le temps où j'ai perdu connaissance, mes yeux étaient grands ouverts et mes pupilles n'étaient pas dilatées. La couleur s’était vidée de mon visage et j'étais pâle. Le médecin avait déclenché l’alerte et toutes ces personnes différentes étaient dans la salle des ultrasons, me soulevant de ce lit qui ne pouvait pas bouger et me plaçant sur une civière. Je continuais à perdre et reprendre conscience, à entendre les gens tout autour de moi. J'ai été précipitée dans la salle d'opération pour une chirurgie d'urgence. Je me souviens avoir été placée sur une table froide, mes bras étirés et attachés. Je pouvais seulement entendre autour de moi, mes yeux étaient fermés tout le temps. Ensuite, j'ai senti un masque sur mon visage et quelqu'un m'a dit de respirer. C'est tout ce dont je me souviens jusqu'à ce que j'essaie de me réveiller ensuite. J'avais mal à la gorge du fait d'avoir été intubée. Je me convulsais sous les effets de l'anesthésie, essayant de vomir, sans y parvenir. Chaque secousse de mon corps faisait mal là où se trouvait mon incision. Mon seul désir était que tout cela se termine.

Ce qui s’était passé lors de la visite dans la salle d’échographie, c’est que ma trompe de Fallope s'était rompue, déclenchant une hémorragie interne. Mon corps a subi un choc. J'ai perdu deux litres de sang dans l'estomac et on m'a donné environ cinq transfusions sanguines. Je suis sûre d'en avoir eu au moins deux, car celles-la m'ont été données dans la salle de réveil. Le médecin m'a dit que j'avais de la chance, car si nous n'étions pas venus lorsque nous l'avions fait, et si le tube s'était rompu à la maison, je serais morte des suites de l'hémorragie. Il semble j'avais commencé à perdre du sang vendredi. C'est ce qui a déclenché la douleur. Quand le médecin m'a ouverte, elle m'a dit que j'avais du vieux sang et de gros caillots sanguins qui s'étaient installés sous mon ventre et que le sang neuf se déposait sur mon ventre. L'incision était large parce qu'ils devaient faire vite. J'ai quinze agrafes allant d'un côté à l'autre. Elles  ne ressemblent pas à des agrafes fines et régulières. Elles ressemblent à ces agrafes épaisses qu'on utiliserait en menuiserie. Je suppose que c’est ce qu’on doit ressentir après une césarienne. Le médecin a dit que lorsqu'ils m'ont ouverte, ils ne pouvaient pas distinguer mes organes tellement il y avait de sang, alors ils m'ont lavé à l'intérieur.

Enfin, après que je me sois remise de l’anesthésie, c'est alors que j'ai brusquement compris à quel point cela aurait pu être grave. Paki m'a dit que pendant l'opération, il ne cessait de se demander comment, si je mourrais, il l'annoncerait aux enfants ou à ma famille? Nous venions de commencer notre vie ensemble. Si je mourais, ce serait la volonté de Dieu et comment pourrait-il avoir la foi si je mourais. Il était en larmes presque toute la nuit.  Il est toujours sur le point de fondre en larmes lorsque vous en parlez ou que vous lui demandez comment il se sentait. Je ne sais pas à quel moment il a téléphoné, je sais juste que je lui ai dit d'appeler ma mère et mon père, de contacter ma sœur. Je lui ai dit que si nous étions aux États-Unis, ils seraient tous avec moi, même Jilai. Il n'y avait pas de téléphone dans les chambres, et les téléphones portables ne recevaient aucun signal. Pendant l'opération, les parents de Paki étaient présents, de même que sa cousine Charlotte et son père. Une fois que j'étais hors de danger, ils sont rentrés chez eux. J'étais tellement fragile, cependant. J'en ai encore les larmes aux yeux en y réfléchissant. Paki a dit que cela aurait été notre autre fille, il a donc appelé l'embryon Heavyn.

Quand mes garçons sont venus me rendre visite, Mathyus m'a demandé: "Es-tu en train de mourir?" Paki dit: "Que savez-vous de la mort?" Puis Mathyus a commencé à pleurer et à dire: "Je t'aime maman." Il faisait preuve de tant de passion et d'émotion. Je ne pouvais pas croire que mon fils de trois ans puisse ressentir tout ça. Par contre Nikko demandait s’ils allaient à Pizza Hut. Mathyus était assis à côté de ma tête, frottant sa joue contre mon visage et il continuait de m'embrasser. Je ne pouvais pas m'empêcher de pleurer et de partager ses émotions. Sachant à quel point mes enfants avaient été près de me perdre. Paki a dit: "C'est celui-là qui va s'occuper de toi." (Faisant allusion à Mathyus). Il a pleuré en partant en disant: “Je ne veux pas te quitter”. Il n'arrêtait pas de dire qu'il m'aimait.

Quand je suis sortie de la chirurgie, j'étais seule dans une chambre. Bien qu'il y ait deux lits et un rideau pour séparer les lits, j'étais seule. Il n'y avait ni telephone, ni télévision et la salle de bain était dans le couloir. J'ai été transférée dans une chambre avec deux autres personnes. Je suis dans la maternité. Il y a trois lits dans cette chambre, tous séparés par des rideaux. Je suis dans le lit du milieu. Il y a une fenêtre sur le mur à l'extrême gauche et la porte est à l'extrême droite. La plupart des gens ici ont accouché, à l'exception des deux personnes avec moi qui ont également subi une intervention chirurgicale. La dame à ma gauche ne dit pas grand chose et elle s'absente généralement de la pièce. La dame à ma droite a subi une hystérectomie et me parle de temps en temps. La salle de bain de l'autre côté du couloir a une douche et deux toilettes. Chaque stand a un rideau de douche qui sert de porte. Paki m'a apporté mon ordinateur portable pour regarder des films, ou mieux encore, pour écrire cette missive.

Nous sommes le mardi 10. J'espère rentrer chez moi demain. On m'alimentait avec des liquides, mais cela a maintenant changé en faveur d'aliments moux. Paki a apporté une glacière remplie de Gatorade, de pudding et de Jell-O. Une de ses tantes nommée Sola (elle est mariée à son oncle) m'a apportée un panier de fruits, des jus de fruits, des chips et des bonbons. Le médecin est venu aujourd'hui, me rappelant à quel point nous avons eu de la chance. Le saignement qui a commencé le vendredi n’a pas fait éclater la trompe vendredi soir, en particulier lors des exercices de softball, ni même samedi soir ou dimanche. J'ai saigné à l'intérieur de mon corps pendant presque trois jours et je l'ignorais. Ils ont retiré le cathéter aujourd'hui. J'ai toujours cet autre appareil connecté à mon côté qui dit "Réservoir de drainage des plaies". Il est supposé retirer tout l'excès de sang et d'eau provoqué par le lavage qu'ils ont fait. J’ai juste mal là où se trouve l'incision; à part cela, je récupère. Je prends des antibiotiques et le médecin m'a dit que je devrais prendre du fer trois fois par jour pendant les trois prochains mois. Je me suis promenée aujourd'hui. Une des choses qui peut arriver après une intervention chirurgicale importante, c'est que des caillots de sang peuvent se rompre et se propager jusqu'à votre cœur, vous tuant instantanément. C'est pourquoi j'ai dû marcher. Ils appellent cela déambuler pour ne pas avoir une thrombose veineuse profonde. Paki a passé la majeure partie de l'après-midi ici avec moi et m'a aidée à entrer et sortir du lit, à aller aux toilettes et à prendre une douche. Il a été génial. Je l'aime tellement.

Je sais que j'ai vraiment de la chance que le médecin ait pu diagnostiquer le problème avant la rupture du tube. Si elle ne l’avait pas fait, je suis sûre que les choses auraient été bien pires parce qu’ils n'auraient pas su à quoi s'en tenir. Je n'ai jamais entendu de bonnes choses à propos de cet hôpital. Quelqu'un a dit aujourd'hui après avoir entendu ce qui m'était arrivé: "Vous voulez dire que cet hôpital a sauvé quelqu'un?" Toutes les histoires concernant cet endroit évoquent des personnes mortes, et certaines sans raison. Des gens débarquent en signalant une douleur à la cheville, et puis ils sont morts. Une des tantes de Paki a déclaré être venue pour un problème avec son pied et cet hôpital avait recommandé qu'on lui coupe le pied. Quand ils ont quitté l'île pour aller chez un autre médecin, ils appris qu’il n'y avait rien de mal avec ce pied qui aurait pu nécessiter son amputation. Je suis juste reconnaissante d'avoir été quelqu'un qu'ils ont sauvé.

Eh bien, je ne jouerai pas avec l'équipe de softball lors des Jeux du Pacifique Sud. Trois mois de formation, et tout cela pour rester à l'écart. J'ai six à huit semaines pour guérir. Pourtant, ma vie est ma première priorité, alors ça va si je ne participe pas. Je dirais peut-être la prochaine fois, mais les jeux ont lieu tous les quatre ans et j'aurai quarante ans. Certaines des filles viennent juste de passer et m'ont apporté une carte signée par les filles de l'équipe avec de l'argent en pièce jointe. Il y avait Savanah, Théresa, Princesse, Sulu, Jamie et Christa (celle qui nous entraîne). Voir certaines des filles était une bonne surprise. Elles ont dit que la pratique avait été annulée aujourd'hui en mon honneur. Vu que je suis ici sans ceux que je connais et aime, leur visite m'a fait me sentir spéciale, surtout quand toute ma famille et mes amis ne sont pas là. J'irai aux jeux pour encourager les filles et Paki. Dans l'espoir qu'ils remportent quand même la médaille d'or. 

Mercredi 11 juillet 2007.

Une autre co-équipière s'est arrêtée, Sally. C’était l’une des filles avec qui je me suis assise et avec qui j'ai parlé sur le terrain vendredi soir après la pratique. Le médecin vient d'arriver et demande si je veux rester une nuit de plus. Bien sûr, ma réponse a été “Non”. Je suis prête à rentrer chez moi et à être dans un lit plus confortable. Mes enfants me manquent, mon mari aussi. Mes restrictions sont les mêmes que si j'avais acouché. Ne rien soulever de lourd pendant six semaines, etc. Ils vont enlever les agrafes et le réservoir de drainage qui est toujours attaché à mon côté. Je reviendrai dans une semaine pour qu'elle examine l'incision, puis à nouveau dans six semaines. Je serai absente du travail pendant six semaines aussi. Elle m'a donné une ordonnance pour le fer, parce que j'ai perdu tellement de sang que mon hémoglobine a chuté et il faut que j'évite l'anémie, et une ordonnance d'antibiotiques pour ne pas avoir d'infection.

La plupart des histoires ont une morale ou un sens. Je reste toujours incrédule face à la vitesse à laquelle tout s'est passé. Nous avions toujours pensé que rien de tel ne pouvait m'arriver. Je sais que je n'aurais jamais pensé avoir une grossesse dans une trompe de Fallope, surtout après avoir pris les précautions nécessaires pour empêcher que cela n'arrive. Mais savoir que la mort était si proche. Si j'étais restée à la maison comme je comptais le faire, vous n'auriez jamais recu cette missive. Et de penser que mon mari aurait dû faire cet appel à mes parents, sœurs, frères, cousins et amis pour leur faire savoir que j'étais décédée!

Donc, tandis que vous restez assis et lisez ceci, sachez simplement que même si nous ne sommes peut-être pas en contact à chaque instant de la journée, vous êtes vraiment dans mes pensées à travers des souvenirs et des images et je vous aime tous. Il n'a pas non plus fallu que cela arrive pour que je le réalise, il a fallu que cela se produise pour que je puisse mieux l'exprimer.

Puissiez-vous avoir foi et être béni. Les miracles se produisent. Cela m'est arrivé. Bien à vous,

~Nique~

Renseignements généraux:

Genre:     Femme

La date à laquelle l’EMI est survenue:     8 juillet 2007

Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie?    Oui ; grossesse extra-utérine dans une trompe de Fallope qui s’est rompue. Je saignais tout en ignorant que je faisais une grossesse extra-utérine. Je saignais à intérieur.

Éléments de l'EMI:

Comment considérez-vous la teneur de votre expérience?     Merveilleuse

Vous êtes vous senti séparé de votre corps?   Indécis(e)  

NonQuel était votre degré de conscience et de lucidité durant cette expérience comparativement à celui que vous avez au quotidien en temps normal?    Moins conscient(e) et lucide que d’habitude.   Je ne suis pas sûre.

Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au maximum de votre conscience et lucidité?   je ne suis pas sûre.

Est-ce que vos pensées allaient rapidement?     Incroyablement vite

Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir?     Tout semblait se passer à la fois; ou le temps s'arrêtait ou perdait toute signification    

Est-ce que vos sens étaient plus vifs que d'habitude?    Incroyablement plus vifs

Est-ce que votre vision était différente de ce qu’elle est en temps normal?     Non  

Est-ce que votre ouïe était différente de ce qu’elle est en temps normal?  Non  

Avez-vous eu l'impression d'être conscient de choses se déroulant ailleurs?    Oui, et les faits ont été vérifiés    

Êtes vous passé à travers un tunnel?   Oui 

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres décédés ou encore vivants?   Non  

Avez-vous vu ou vous êtes-vous senti entouré par une lumière brillante?     Non

Avez-vous vu une lumière qui ne vous semblait pas d'origine terrestre?     Oui 

Avez-vous eu l'impression d'entrer dans un autre monde non terrestre?    Un endroit clairement mystique ou un domaine surnaturel

Avez-vous eu une sensation de paix ou de réconfort?  Paix ou bien-être incroyable

Avez-vous eu un sentiment de joie?     Une joie incroyable

Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être uni avec l'Univers?     Je me sentais uni(e) au monde ou ne faisait qu'un avec le monde

Avez-vous eu l'impression de soudainement tout comprendre? Tout sur l'univers    

Est-ce que des scènes de votre passé vous sont revenues? Mon passé est apparu en un clin d'oeil,  hors de mon contrôle   

Est-ce que des scènes de votre avenir vous sont apparues?     Des scènes de l’avenir du monde  

Avez-vous atteint une frontière ou une structure physique limite?     Non

Êtes-vous arrivée à une frontière ou à un point de non-retour?   J'ai atteint une barrière que l'on ne me permettait pas de dépasser; ou j'étais renvoyée contre ma volonté  

Dieu, Spiritualité et Religion:

Quelle était votre religion avant cette expérience?     Indécis(e)    Chrétienne

Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience?    Oui, je croyais qu'il y avait un "paradis", mais lorsque nous avons la foi, elle semble être mise à l'épreuve lorsque des choses se passent dans la vie. Depuis mon expérience, je sais pertinemment qu'il y a autre chose. C'est un royaume paisible. Dans un sens, à cause de ce que j'ai vécu, je n'ai pas peur de mourir.

Quelle est votre religion maintenant?   Conservatrice/ fondamentaliste Chrétienne  Méthodiste

Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de cette expérience?     Oui, je croyais qu'il y avait un "paradis", mais lorsque nous avons la foi, elle semble être mise à l'épreuve lorsque des choses se passent dans la vie. Depuis mon expérience, je sais pertinemment qu'il y a autre chose. C'est un royaume paisible. Dans un sens, à cause de ce que j'ai vécu, je n'ai pas peur de mourir.

Avez-vous eu l'impression de rencontrer un être mystique ou une présence, ou d'entendre une voix non identifiable? J'ai rencontré un être précis, ou une voix, clairement mystique  ou d'origine non terrestre

Avez-vous rencontré des êtres durant votre expérience?   Je les ai vus vraiment

Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion:

Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie?    Non   

Est-ce que vos relations ont changé précisément à cause de cette expérience?    Oui     J'ai établi des liens positifs avec des personnes importantes dans ma vie.

Après l'EMI: 

Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire en mots?  Oui. C'était très difficile à décrire pour permettre à quiconque de comprendre ce que je ressentais parce que c'était si intense.

À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant? Non  

Est-ce qu'il y a une ou plusieurs parties de l'expérience qui sont particulièrement significatives pour vous?      J’ai sept enfants; pour moi, le rire des enfants qui m'a fait faire demi-tour était important.

Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres?     Oui     J'ai pris des notes sur mon ordinateur portable tous les jours pendant que j'étais à l'hôpital. Ensuite, j'ai envoyé un courrier électronique à toute ma famille et à mes amis chez moi, aux États-Unis. Beaucoup étaient sous le choc du fait que j'avais failli mourir. J'ignore si quelqu'un a été influencé, mais ma mère s'est confiée, et a décrit un incident similaire quand on lui avait enlevé son rein  au début des années 1970. On lui avait dit que c'était l'anesthésie. Après ce que j'ai vécu, nous savons toutes les deux que c'était notre propre EMI.

Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience?  Indécis(e)  La source de mes connaissances serait des choses que j'avais vues à la télévision, etc.

Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue?     L'expérience était définitivement réelle

Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant?     L'expérience était définitivement réelle

Est-ce qu'une partie de cette expérience a déjà été reproduite dans votre vie?     Non  

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter à propos de votre expérience?     J'ai envoyé un mèl avec mes notes personnelles au fur et à mesure.