CALM Paul B
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

Pendant mon enfance, j'ai eu une relation très étroite avec mon père. Il m'a montré tout mon monde et m'a appris comment il fonctionnait ; du moins, comment il croyait que cela fonctionnait. J'admirais et suivais mon père. Je le respectais et sentais qu'il était plus qu'un père, mais aussi un ami en qui je pouvais placer toute ma confiance en toute sécurité.

En 1971, alors que j'avais douze ans, il a développé un diabète. C'était une maladie accablante pour lui car il aimait les collations, en particulier la crème glacée au chocolat. Dans ces années-là, les glaces « diététiques » n'existaient pas comme aujourd'hui.

J'ai été témoin de son combat contre la réalité, se persuadant qu'il saurait quand il devrait arrêter de manger les aliments interdits comme les céréales et les boissons sucrées. Les résultats ont été catastrophiques.

Au cours des quinze années durant lesquelles il a survécu à son diagnostic, il a été gravement malade et a été hospitalisé à plusieurs reprises. Il a refusé toute suggestion de changer ses habitudes et a justifié son raisonnement avec des affirmations pseudo-scientifiques. Son diabète ne se comportait pas comme un diabète adulte habituel et il s'agissait d'un diabète juvénile d'apparition tardive (diabète de type I). Bien qu'il s'agisse d'une bizarrerie médicale à son âge, le diabète a progressé à grands pas et cela n'a pas excusé son comportement face aux aliments.

Après dix ans d'évolution du diabète, sa rétine était si gravement compromise qu'il a dû subir un traitement au laser.

J'ai chéri avec amour nos longues discussions sur des questions scientifiques et philosophiques. Elles étaient vraiment de haut niveau. C'était une personne extrêmement cultivée qui aimait lire à un niveau universitaire malgré le fait qu'il était un fonctionnaire sans formation universitaire complète. Combien sa capacité à lire lui a manqué quand sa rétine a lâché !

A la mi-1986, je travaillais dans la ville côtière de Concón, à quelques heures de Santiago, la capitale du Chili. C'est ici que vivait toute ma famille. Lors d'un week-end à Santiago, j'ai décidé d'emmener mon père à l'hôpital pour une blessure à la jambe qui s'était infectée. Je suis retourné à Concón et j'ai gardé contact avec le médecin qui le soignait à l'hôpital. Finalement, la blessure à la jambe était la chose la moins importante : l'accent était mis sur le grand déséquilibre dont il souffrait du fait du diabète. C'était la raison même pour laquelle il devait rester à l'hôpital pendant toute une semaine ; essayer de nouveaux programmes et horaires pour ses doses d'insuline et il fallait essayer de le convaincre qu'il devait respecter le régime. Il devait suivre le régime, non pas selon ses idées, mais selon ce que les preuves scientifiques montraient.

En même temps, j'avais un oncle qui vivait tout seul dans la ville de Viña del Mar, tout près de Concón, et qui souffrait d'un cancer de l'estomac en phase terminale. La sœur de ma mère a proposé de s'occuper de mon oncle pendant ses derniers jours. La veille du déménagement de mon oncle chez ma tante, la santé de mon père était si bonne à l'hôpital que j'ai décidé d’aller aider mon oncle à déménager. Le matin même, j'ai eu une discussion avec le médecin qui s'occupait de mon père et il m'a dit : « Votre père va tellement bien que j'attends juste le taux de sucre de demain matin. Si c'est normal, il peut rentrer chez lui demain dans la matinée ». Cela a renforcé ma décision d'aller à Viña del Mar.

Le déménagement de mon oncle a été vraiment épuisant. Un cousin et un de ses amis ont travaillé dur avec moi pour porter les affaires de mon oncle. Cette nuit-là, j'ai appris que la sœur de mon père avait vu mon père cet après-midi même. Il devait sortir le lendemain matin et il lui avait dit qu'il allait si bien qu'il avait remarqué que même sa vue s'était améliorée. Il lui a également dit qu'il s'était engagé à suivre un régime et, finalement, qu'il était très heureux.

Je me suis couché avec toutes ces bonnes nouvelles et je suis tombé sur mon lit tellement épuisé que je n'ai même pas enlevé mes vêtements. Je me souviens rarement d'un sommeil aussi réparateur que celui que j'ai eu cette nuit-là. Cependant, le lendemain matin, j'ai eu une expérience très étrange.

J'ai l'impression d'avoir vécu cela, pas comme un rêve, même si cela peut en avoir l'air. J'ai ouvert les yeux ; il devait être environ 6 heures du matin. Il faisait encore sombre, comme si c'était la nuit.

Dans un calme total, l'idée qui m'est venue à l'esprit était : « Mon père s'en va et je ne pourrais pas lui dire au revoir ! » Dans le calme qui m'entourait, cette conviction était absolue. Je ne me demandais pas comment je savais cela ; je le savais tout simplement. Je ne me suis pas demandé comment j'avais obtenu cette information, alors qu’il allait si bien et qu'il quittait l'hôpital ce matin même. J'ai bien compris que « partir » signifiait directement quitter ce monde. C'est à ce moment que j'ai décidé d'aller à l'hôpital.

Il n'était pas nécessaire de se lever et d'aller prendre un taxi. J'étais déjà à l'hôpital. Je voyais un couloir que je ne reconnaissais pas. Il y avait de nombreuses pièces ouvertes de chaque côté. C'était la nuit ; le même moment où je m’étais réveillé.

Il n'y avait personne en vue dans le couloir. Je suis entré dans l'une des pièces ouvertes et j'ai vu papa assis sur un lit d'hôpital. Ce n'était pas la pièce où j'avais vu mon père la dernière fois que je l'avais vu. Son apparence était paisible, lumineuse et heureuse ; la façon dont ma tante l'avait décrit lorsqu'elle avait quitté l'hôpital l'après-midi auparavant. Je ne me souviens pas avoir parlé. Nous nous regardions avec tant d'amour. Ensuite, j'ai pris sa main et lui ai fait mes adieux avec une poignée de mains masculine et étroite, entouré de ce grand amour qui nous illuminait.

Puis, j’étais de retour dans mon lit. Mission accomplie. Je me suis rendormi.

Vers 9h00, la sonnerie du téléphone m'a réveillé. Une seule idée m'a traversé l'esprit : Mon père est décédé. Ils nous diront : « Il a empiré ; nous devons aller le voir », mais je savais qu'il est déjà parti depuis quelques heures. Je lui avais déjà dit au revoir. J'ai entendu ma mère se lever et répondre à l'appel. Je me levais déjà.

Une minute plus tard, ma mère entre dans ma chambre et dit : « L’état de ton père a empiré la nuit dernière. Ils veulent que nous allions le voir ». J'étais prêt en quelques minutes. Je connaissais déjà toute l'histoire. Une grande paix m'entourait. Je n'ai ressenti aucun désespoir ; je n'étais pas angoissé. J'étais content pour lui et parce que j'avais pu lui dire au revoir. Je savais qu'il n’avait ressenti aucune détresse, sauf le souci de partir sans me dire au revoir. L'amour nous a permis le miracle de nous dire au revoir de la manière la plus intime et encore mieux que si je m'étais levé et physiquement rendu à l'hôpital tôt ce matin-là.

Le corps de mon père était toujours vivant, mais ils s’afféraient pour confirmer s'il était ou non dans un état de « mort cérébrale ». Il avait été retrouvé vers 5 heures du matin dans un coma profond, souffrant d’une grande détresse respiratoire. Il avait eu un accident vasculaire cérébral massif dû à une thrombo-embolie carotidienne, alors qu'il dormait paisiblement. Sans tarder, il avait été transporté d'urgence à l'unité de soins intensifs.

Je suis allé à l'unité de soins intensifs et ils m'ont conduit voir mon père. Je devais porter une robe verte, une paire de bottes en tissu vert, une casquette verte et un masque facial pour pouvoir le voir.

Tout d'un coup, je me suis vu dans le même couloir que j’avais déjà emprunté plus tôt ce matin-là. Je suis arrivé dans la même pièce ouverte et j'ai vu le lit de mon père, orienté de la même façon que je l'avais vu ce matin-là. La seule différence était que son corps était totalement relâche là-dessus, connecté à un grand nombre de tubes et de câbles entrant dans une série de machines et de moniteurs. De sa bouche sortait un tube relié à un tuyau, qui injectait périodiquement de l'oxygène dans ses poumons. Il ne pouvait même pas respirer tout seul.

Tout comme dans ma vision, je lui ai serré la main et je lui ai physiquement dit au revoir. Ensuite, j'ai quitté la pièce sans peur, sans douleur, et dans un calme absolu.

Ils ont effectué deux électroencéphalogrammes, ressortis tous deux totalement « à plat ». Ils ont fait une artériographie dont le résultat serait disponible dans les 24 heures, mais mon collègue (j'étais déjà médecin à l'époque) qui devait rédiger le rapport, m'a montré les images et m'a dit qu'une moitié du cerveau de papa ne fonctionnait plus déjà et que l'autre moitié fonctionnait mal. Personne ne pouvait vivre comme ça. Il y avait suffisamment de critères pour prononcer une « mort cérébrale ». Quelques jours plus tard, son corps est finalement mort.

J'ai à peine pleuré. Quand je l'ai fait, c'était pour moi et pour mes tantes. Pas pour lui. Ma mère était suffisamment forte et spirituellement élevée pour pouvoir résister et ne pas sangloter. Elle croyait fermement en l'au-delà. Je ne me sentais vraiment pas déchiré ou blessé à l'intérieur comme je croyais que je me sentirais quand mon père mourrait. J'étais sûr qu'il était parti après avoir dit au revoir à son « enfant unique » ; que d'une manière ou d'une autre, dans la vision embrumée du matin, nous nous étions rencontrés et avions dit au revoir.

Évidemment, après m'être levé ce matin-là, je me demandais comment tout cela pouvait être ? Comment pouvais-je être si certain que mon père était parti, même si son corps était à peine vivant dans l'unité de soins intensifs, mais je n'avais pas la moindre idée de la façon dont ces choses pouvaient se passer. Un rêve se construit à partir de certaines informations ; et toutes les informations objectives que j'avais montraient que mon père allait bien et qu'il devait rentrer à la maison le matin même. Je n'avais rien à l’esprit à partir de quoi construire un rêve aussi étrange.

La certitude de ce que j’avais vécu et savais était telle qu'il n'y avait aucune explication plausible. Pourtant, d'une manière ou d'une autre, je m'étais connecté d'esprit à esprit avec mon père qui était dans un état altéré avant la séparation définitive d'avec son propre corps. Il ne fait aucun doute qu'il a dû me chercher et m'emporter pour me dire au revoir, quand il s'est rendu compte qu'il n'allait pas revenir.

Presque deux ans plus tard, la veille de mon mariage, j'ai fait un rêve. J'escaladais une colline dans ce que nous appelons à Santiago, la « chaîne pré-collines de Los Andes ». A mi-hauteur, j'ai vu un Homme vêtu d'une veste très distinguée et très élégant ; un spectacle vraiment étrange sur une colline de chemin de terre. Il est descendu dans la direction opposée à la mienne. En me rapprochant, j'ai réalisé que c’était mon père, mais plus jeune. Il avait une trentaine d'années. Cependant, il abordait un regard différent. Un regard heureux, comme je ne l'avais jamais vu dans ses yeux. C'était mon père qui descendait du ciel la colline, rempli de joie, pour être avec moi à mon mariage.

Renseignements généraux :

Genre: Homme

La date à laquelle l’EMI est survenue: Août, 1986

Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie? Non Maladie. J’ai eu une expérience hors du corps pour rendre visite à mon père mourant à l’hôpital.

Éléments de l'EMI :

Comment considérez-vous la teneur de votre expérience? Tout à fait agréable.

Vous êtes-vous sentie séparé de votre corps? Oui. L'événement terrestre dont j'étais témoin était mon père sur son lit de mort, à environ 6,5 km de distance. Il me disait au revoir. J'ai clairement quitté mon corps et j'existais en dehors

Quel était votre degré de conscience et de lucidité durant cette expérience comparativement à celui que vous avez au quotidien en temps normal? Plus conscient(e) et lucide que d’habitude. J'ai ressenti un niveau d'alerte constant pendant toute l'expérience. C'était curieux. Je savais des choses que je n'avais aucun moyen de savoir. C'était clair dans mon esprit, comme si ces choses avaient été placées là. Le niveau de certitude était absolu. Curieusement, je n’ai pas eu conscience du fait que savoir ces choses n'étaient pas possible ; je veux dire, je n'ai pas du tout remis en question cette information.

Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au maximum de votre conscience et lucidité? Du début jusqu’à la fin

Est-ce que vos pensées allaient rapidement? Non

Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir? Non

Est-ce que vos sens étaient Plus vifs que d'habitude? Non

Est-ce que votre vision était différente de ce qu’elle est en temps normal ? C’était clair. C'était un peu comme si je regardais une vidéo, pas en détails, juste une vue d'ensemble. Une sorte de "vision globale", je ne me souviens pas avoir vu mon propre "corps" là-bas, mais j'ai serré la "main" de mon père, donc, je devais avoir une sorte de "corps".

Est-ce que votre ouïe était différente de ce qu’elle est en temps normal ? Je ne me souviens d’aucuns sons.

Avez-vous eu l'impression d'être conscient de choses se déroulant ailleurs? Oui, et les faits ont été vérifiés

Êtes vous passé à travers un tunnel? Non

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres décédés ou encore vivants? Oui. Le savoir « normal » que j'ai retransmis était que mon père allait bien, qu'il était en vie à l'hôpital et qu'il était prêt à sortir. En termes de réalité physique, il était vivant pour moi. Durant l'expérience, j'ai certainement « su » qu'il était mourant et j'ai dû lui dire au revoir.

Avez-vous vu ou vous êtes-vous senti entouré par une lumière brillante? Une lumière brillante peu commune

Avez-vous vu une lumière qui ne vous semblait pas d'origine terrestre? Non

Avez-vous eu l'impression d'entrer dans un autre monde non terrestre? Non

Quelles émotions avez-vous ressenties durant l'expérience ? La paix, le calme et un amour débordant, comme si j'étais en contact direct avec mon père. J'ai VU ses yeux dans les moindres détails et cela est resté gravé dans mon esprit pour toujours, même si le reste de mon champ de vision semblait flou et vague.

Avez-vous eu une sensation de paix ou de réconfort? Soulagement ou calme

Avez-vous eu un sentiment de joie? Du bonheur

Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être uni avec l'Univers? Non

Avez-vous eu l'impression de soudainement tout comprendre? Tout sur moi-même ou d'autres. J'ai vraiment su et compris ce qui se passait devant mes « yeux ». Rien sur le reste du monde.

Est-ce que des scènes de votre passé vous sont revenues? Non

Est-ce que des scènes de votre avenir vous sont apparues? Non

Avez-vous atteint une frontière ou une structure physique limite? Non

Dieu, Spiritualité et Religion :

Quelle était votre religion avant cette expérience? Indécis(e) J’ai grandi dans la foi catholique. J’ai étudié dans une école catholique. Au moment de mon expérience, j'étais engagé comme aujourd'hui dans une croyance libérale en Jésus et Dieu, reposant principalement sur la lecture du Nouveau Testament et mon expérience personnelle.

Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience? Oui. Elles ont été renforcées.

Quelle est votre religion maintenant ? Chrétien – protestant. J’ai été élevé dans la foi catholique. J’ai étudié dans une école catholique. Ces jours-ci, je suis engagé dans une croyance libérale en Jésus et Dieu, reposant principalement sur la lecture du Nouveau Testament et mon expérience personnelle.

Est-ce que cette expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres? Un contenu qui était complètement en accord avec les croyances, que vous aviez à l'époque de votre expérience.

Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de cette expérience? Oui. Seulement que ce que je croyais s’est beaucoup renforcé.

Avez-vous rencontré des êtres durant votre expérience? Je les ai vus vraiment

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (par exemple: Jésus, Mohammad, Bouddha, etc.) Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos d'une vie antérieure? Non

Durant cette expérience, avez-vous acquis de l'information sur une connexion universelle? Oui. Seulement indirectement. J'ai ressenti une connexion d'esprit à esprit avec mon père, facilitée par l'amour. Si cela est possible, il n'y a aucune raison de ne pas croire que l'univers est totalement interconnecté.

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur l'existence de Dieu? Oui. À proprement parler, je n'ai rien découvert au sujet de « Dieu », mais je crois que la force de l'amour a permis que tout se produise. Si je n'avais pas été important pour mon père, je pense que cela ne serait pas arrivé. John, l'évangéliste a dit : « Dieu est amour ». Je suis conscient que ce que je m'apprête à dire n'est pas une affirmation scientifique, mais je le sens. S'il existe une force capable de changer les lois naturelles comme l'amour l'a fait cette nuit-là, cela me fait croire que l'amour est plus fort que les humains ne l'ont jamais cru. Je préfère croire que « L'amour est Dieu ».

Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :

Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie? Oui. Que ces choses arrivent. J'ai vécu une de ces choses.

Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens de la vie? Non

Croyez-vous à une vie après la vie à la suite de cette expérience? Indécis(e) Oui. A l'époque où j'étais « présent » à l'hôpital, mon père avait déjà la moitié du cerveau mort ou mourante. Il est impossible qu'il ait pu « penser » à moi. Cependant, je l'ai vu assis sur son lit, juste en face de moi. Je me souviens de son apparence comme paisible et heureuse de me voir. On pourrait soutenir que c'était une invention de mon propre esprit. Peut-être, mais cela semble encore si peu probable puisque j'étais dans un endroit que je ne connaîtrais que quelques heures plus tard et que cela s'est avéré correct, comme je l'ai vu lors de mon expérience. L'expérience comprenait un savoir que je n'avais aucun moyen d’avoir à ce moment-là : que mon père était en train de mourir. Alors, je préfère le vieil adage scientifique selon lequel : « S'il y a plusieurs explications à un phénomène, la vraie est la plus simple ». Dans ce cas, j'ai été réveillé par l'amour de mon père qui était dans un état cérébral absolument incompatible avec la pensée ; donc, il était vivant quand son cerveau ne l'était pas.

Avez-vous appris comment vivre nos vies? Oui. Que ces choses arrivent. J'ai vécu une de ces choses.

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos des difficultés, défis et obstacles de la vie? Oui. Que la mort n'est pas un obstacle à l'amour et à la vie. Si la mort n'est pas un obstacle à l'amour et à la vie, est-ce que quelque chose d'autre, comme les difficultés de la vie, le manque d'argent, la guerre, etc., serait-il un obstacle à l'amour ou à la vie ?

Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l'amour? Oui. Tout ce que j'ai mentionné auparavant : L'amour est Dieu. C'est extrêmement puissant, encore plus que la mort. Donc, rien ne signifie un obstacle à l'amour et à la vie.

Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre expérience? Indécis(e)

Est-ce que vos relations ont changé précisément à cause de cette expérience? Oui. Même si j’étais assez ouvert d'esprit auparavant, cela a renforcé mes convictions et cela m'a fait découvrir une vision différente de la mort. J'ai vu avec des yeux différents ce que ma mère m'avait dit sur la vie après la mort. Je suppose que je la croyais plus après que cela s’était produit. Ainsi, mes relations avec des personnes qui avaient un lien avec l'au-delà sont devenues plus intenses.

Après l'EMI :

Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire en mots? Non

Avec quelle précision vous rappelez-vous de l'expérience comparativement à d'autres événements au moment de l'expérience? Je ne sais pas si mon souvenir de l’expérience est plus ou moins précis que celui d’autres évènements de ma vie à l’époque. Je pense que la vision de mon père lorsque nous nous sommes dit au revoir est restée intacte à ce jour, trente ans plus tard. C'est absolument remarquable. Je me souviens bien de nombreuses autres parties de ma vie, même plus anciennes, mais tous les sentiments et connaissances liés à cet événement prévalent intacts aujourd'hui.

À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant? Non

Est-ce qu'il y a une ou plusieurs parties de l'expérience qui sont particulièrement significatives pour vous? Quand j'ai vu les yeux de mon père et que j'ai compris qu'il était content de me voir.

Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres? Oui. Je suppose que je l'ai partagée avec ma mère alors que nous allions à l'hôpital, et je l'ai fait pour prouver que c'était réel. Elle m'a cru. Je ne l'ai pas partagée avec beaucoup d'autres personnes en dehors de ma famille et aujourd'hui, j'ai l'habitude de la raconter à des personnes sélectionnées.

Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience? Indécis(e) Je ne suis pas si sûr. À cette époque-là, j'avais lu le livre du Dr Moody, mais je ne me souviens plus si c'était avant ou après l'événement.

Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue? L'expérience était définitivement réelle

Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant? L'expérience était définitivement réelle

Est-ce qu'une partie de cette expérience a déjà été reproduite dans votre vie? Oui. Une méditation profonde me donne juste un certain sentiment de familiarité avec l'expérience. Je ne peux pas définir cela clairement, mais je le ressens comme dans la même classification. C'est comme si j'étais dans ce même royaume quand j'ai rendu visite à mon père sur son lit de mort.

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter à propos de votre expérience? Je suis médecin. Je travaille dans un village pauvre de la banlieue. En Amérique du Sud, le mot « banlieue » désigne l'environnement le plus pauvre d'une ville. C'est dur, mais j'aime ce que je fais. Je pense que mon père est fier de mes fils et de moi aujourd'hui. Cela me fait voir la vie avec de plus grandes attentes et en même temps, je me sens profondément reconnaissant pour la vie que mes parents m'ont donnée, non sans un profond sacrifice personnel. Le but qu'ils ont réussi à atteindre en moi est l'amour que je professe pour vivre et faire ce que je fais. Je trouve qu'il est extrêmement difficile de reproduire cela avec mes propres fils, même si j'ai beaucoup plus de ressources aujourd'hui. Mais je suis obligé de le faire, surtout dans un pays économiquement affaibli comme le nôtre. Quand j'entends parler du « miracle économique chilien », je ris en moi-même et je suis surpris du nombre de mensonges que la classe politique utilise.

Y a-t-il d'autres questions que nous pourrions poser pour vous aider à communiquer votre expérience? Non, merci beaucoup.