EMI Lawrance B
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

Je suis un randonneur. Mais jusqu'à ce moment-là de ma vie, je n'avais vraiment fait de la randonnée en altitude que dans le nord. Je venais d'emménager dans l’Oklahoma et j'ai entrepris de poursuivre ma routine normale de randonnées. Étant têtu, j’ai repoussé fort mes limites. Le jour en question, j'ai décidé de faire une journée de quelques 51 km. Je suis parti, et après seulement une heure, je n’avais plus d’eau. J’ai fait le plein à une station-service alors que je quittais la ville. La randonnée prévoyait de suivre l'autoroute jusqu'au dépôt de l'armée, avant de revenir. Mais environ 30 minutes plus tard, je n’avais à nouveau plus d’eau ; et après une inspection minutieuse, j'ai découvert que ma poche à eau avait un trou assez important. Il faisait 42 degrés Celsius ce jour-là, et la température toute la semaine avait plafonné aux environs des 38 degrés Celsius. Debout là, j'ai décidé de poursuivre ma randonnée malgré la situation de l'eau. J'en avais fait autant lors de randonnées précédentes et je pensais pouvoir le faire maintenant. J'ai pensé que je prendrais juste quelques jours de repos pour récupérer. Malheureusement, mon expérience passée a joué contre moi ici. Comme je l'ai appris plus tard, en gardant ma routine de randonnée standard après avoir déménagé dans l’Oklahoma, j'avais créé un déficit hydrique petit à petit. Mon corps n'était tout simplement pas habitué à l'air sec et à la chaleur. Et pour aggraver les choses, la randonnée s'est déroulée sur une autoroute recouverte de bitume noir. Je suis parvenu au dépôt de l'armée, mais il n'y avait personne. J'ai bu à la fontaine d'eau, mais alors même que je me retournais pour repartir, je savais que ce verre ne serait pas suffisant. Je suis rentré en ville qui était à environ 46 km.

J'étais dans cet endroit avec du brouillard qui n'était pas du brouillard. C'était presque comme si le brouillard lui-même était de la lumière. J'ai mis du temps à me repérer. Peu importe de quel côté je me tournais, il y avait de la lumière. Mais dans une certaine direction, la lumière était plus intense ; pas plus brillante, en soi, juste plus intense. J'ai eu le sentiment dans ma poitrine que quelqu'un essayait de me parler et j'ai passé un certain temps à essayer de comprendre comment communiquer avec qui que ce soit. Je ne pouvais pas parler comme d'habitude, et une simple pensée n'aidait pas. D'une manière ou d'une autre, j'ai pu projeter mes pensées vers la lumière, et ainsi a commencé notre communication. Veuillez garder à l'esprit que l'utilisation de mots pour décrire cette communication est inadéquate, mais je vais essayer. La lumière voulait savoir si j'étais prêt. Cela ne me l'a pas demandé, j'ai simplement senti ce que cela voulait transmettre. Je savais que « prêt » signifiait prêt à passer à autre chose. J'avais envie de dire au revoir à mes enfants, et la lumière émanait de la patience. J'ai été instantanément transporté dans un vide. Du vide, les images de mes enfants ont surgi les unes après les autres. Je ne pouvais pas leur parler, alors je les ai serrés dans mes bras et j'ai essayé de leur envoyer un sentiment de bonheur. Dès que l'image de ma plus jeune fille s'est évanouie, j'étais à nouveau dans la lumière. La lumière m'a encore demandé si j'étais prêt. Cette fois, je me suis simplement tourné vers la lumière plus intense et je me suis abandonné à elle. Avec un sentiment de joie, sachant que j'avais laissé les choses entre de bonnes mains, j'ai libéré mon esprit. La dernière chose dont je me souviens, c'est d'avoir traversé et franchi le point de non-retour. Puis rien.

Quelque temps après, impossible de savoir combien de temps, j'ai pris conscience que j'étais conscient. Je n'avais pas de corps. J'ai simplement réalisé que j'étais conscient. Je pensais que c'était intéressant. Même alors, j'étais triste. Je venais d'un endroit si paisible et si chaleureux que je ne voulais pas vraiment le quitter. J'ai continué à essayer de comprendre ce qui m'éloignait de cet endroit, mais je n'y arrivais pas. Après un certain temps, j'ai réalisé que la chose qui m’éloignait de la paix et de la chaleur était un corps. Pendant un instant, le corps n'était qu'un morceau de viande, mais alors même que je me souvenais de ce qu'étaient les corps, j'étais de retour dans le mien. Il n'y avait ni paix ni chaleur. Une séquelle du coup de chaleur est que même l'eau la plus chaude donne le sentiment d’être glaciale contre votre peau. Vous ne pouvez pas vous arrêter de trembler et vos articulations vous font hurler de douleur. Toutes ces choses ont été encore exacerbées à cause de l’endroit d'où je revenais. Le choc de juste rejoindre mon corps a ramené ma conscience à l'oubli.

Quelque temps plus tard, ma conscience est revenue aussi, mais cette fois je savais ce qui allait se passer. Le choc de la douleur physique dans mon corps a ramené ma conscience à l'oubli, encore une fois. Quatre fois cela s'est produit, puis le pire (jusqu'à ce point) est survenu ; le choc a été moindre et je suis resté avec mon corps. La douleur était plus intense que toute autre douleur que j'ai jamais ressentie. J'ai pleuré intérieurement du fait que je ne pouvais pas retourner d'où je venais. Finalement, j'ai accepté que je devrais faire face à la douleur et j'ai essayé d'aller de l'avant. À travers des vagues d'agonie, j'ai essayé de me souvenir. Et la première chose dont je me suis souvenu, c’était de mes enfants. Cette heureuse pensée a duré une milliseconde avant que je me souvienne de ce qui leur était arrivé. Ce sentiment écrasant de perte a de nouveau éteint ma conscience.

Plus de fois que je ne peux le compter, ma conscience a été détruite par le souvenir de ce qui arrivait à mes enfants. Cela a semblé prendre des années. Des décennies. Plus même. Dedans et dehors. Dedans et dehors. Revivant constamment la douleur pour la première fois. Combiné à l'agonie physique, c'était une expérience à laquelle aucun être ne devrait avoir à faire face. Et le pire, c'était quand ma conscience pouvait assez bien tolérer la douleur pour ne pas être oblitérée. Une fois que c'est arrivé, j'ai commencé à essayer de me souvenir d'autres choses. J'ai commencé à reconstituer ma vie dans ma tête, petit à petit. J'avais l'impression que cela avait pris des semaines, mais finalement j'ai senti que j'avais une emprise sur qui j'étais. Puis j'ai ouvert les yeux. Les médecins ont dit que je suis mort plusieurs fois. J'ai ouvert les yeux 2 jours après être tombé sur le trottoir. Mais je n'ai jamais perdu la sensation de douleur. Cela persiste encore à ce jour. J'ai « marché » dans la lumière. J'en avais fini. J'étais content. J'étais heureux. Et ils m'ont ramené. Maintenant, je suis coincé avec la douleur physique qui accompagne le fait d'avoir un corps et l'angoisse mentale qui accompagne le souvenir du passé.

Renseignements généraux :

Genre: Homme

La date à laquelle l’EMI est survenue: 22 août 2008

Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie? Oui En cours de réanimation (cardiopulmonaire). Coup de chaleur

Éléments de l'EMI :

Comment considérez-vous la teneur de votre expérience? A la fois Agréable et pénible.

Vous êtes-vous sentie séparé de votre corps? Non. Je perdais la perception de mon corps

Quel était votre degré de conscience et de lucidité durant cette expérience comparativement à celui que vous avez au quotidien en temps normal? Etat de conscience et de lucidité normal. Je ne suis pas vraiment sûr de ce que vous entendez par "niveau le plus élevé", mais je n'ai jamais eu l'impression d'avoir des pouvoirs de perception surhumains.

Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au maximum de votre conscience et lucidité? Pendant le début ? Une fois que je suis mort, je n'avais plus aucune conscience ni vigilance. Après mon retour, ma conscience et ma vigilance sont revenues petit à petit.

Est-ce que vos pensées allaient rapidement? Non

Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir? Tout semblait se passer à la fois ; ou le temps s'arrêtait ou perdait toute signification. Le temps a perdu toute signification.

Est-ce que vos sens étaient Plus vifs que d'habitude? Plus vifs que d'habitude

Est-ce que votre vision était différente de ce qu’elle est en temps normal ? Je ne suis pas tout à fait sûr d’avoir eu des yeux. Je sais que je n’avais pas de bouche, mais j’avais des bras et un torse. J’ignore si j’avais des jambes parce que je flottais. Tout le temps, je sais que je n’ai pas cligné des yeux. La lumière était omniprésente et constante, mais je ne suis pas convaincu de l'avoir "vue" autant que "sentie".

Est-ce que votre ouïe était différente de ce qu’elle est en temps normal ? Il n’y avait aucun bruit. Toute la communication se faisait dans ma tête, et j’étais conscient de ce fait.

Avez-vous eu l'impression d'être conscient de choses se déroulant ailleurs? Non

Êtes vous passé à travers un tunnel? Non

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres décédés ou encore vivants? Non

Avez-vous vu ou vous êtes-vous senti entouré par une lumière brillante? Non

Avez-vous vu une lumière qui ne vous semblait pas d'origine terrestre? Oui. Le fait qu'il s'agisse d'une lumière « surnaturelle » fait de sa description une tentative futile. Le mieux que je puisse faire est de dire que c'était comme du brouillard sans le brouillard. Comme si la lumière ÉTAIT le brouillard.

Avez-vous eu l'impression d'entrer dans un autre monde non terrestre? Non

Quelles émotions avez-vous ressenties durant l'expérience? Paix, chaleur, confiance, renoncement.

Avez-vous eu une sensation de paix ou de réconfort? Paix ou bien-être incroyable

Avez-vous eu un sentiment de joie? Du bonheur

Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être uni avec l'Univers? Non

Avez-vous eu l'impression de soudainement tout comprendre? Non

Est-ce que des scènes de votre passé vous sont revenues? Non

Est-ce que des scènes de votre avenir vous sont apparues? Non

Avez-vous atteint une frontière ou une structure physique limite? Oui. Il y avait définitivement une frontière que j'ai franchie, mais ce n'était pas physique. Il n'y avait rien « au-delà » de la frontière. Pas de : "Il y avait un vide rempli de ténèbres". Il n'y avait rien. Pas d'obscurité. Pas de lumière. Pas de temps. Pas de conscience. Littéralement rien. Je n'ai pas franchi la frontière vers un autre endroit ; j'ai traversé le néant.

Dieu, Spiritualité et Religion :

Quelle était votre religion avant cette expérience? Indécis(e)

Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience? Indécis(e)

Quelle est votre religion maintenant? Non affilié – athée.

Est-ce que cette expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres? Un contenu qui était complètement en accord avec les croyances, que vous aviez à l'époque de votre expérience.

Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de cette expérience? Non

Avez-vous rencontré des êtres durant votre expérience? Non

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (par exemple: Jésus, Mohammad, Bouddha, etc.) Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos d'une vie antérieure? Non

Durant cette expérience, avez-vous acquis de l'information sur une connexion universelle? Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur l'existence de Dieu? Indécis(e) Similaire à la réponse 32. La lumière était simplement mon cerveau qui s'arrêtait ; c'était la traversée vers le néant où je suis mort. Bien que le néant semble n'indiquer rien de plus grand, je ne peux pas écarter la possibilité que je sois empêché de me souvenir.

Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :

Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie? Non

Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens de la vie? Non

Croyez-vous à une vie après la vie à la suite de cette expérience? Indécis(e) Quand je suis entré dans la lumière, quand j'ai traversé la frontière, je ne suis pas allé à un autre endroit. Je suis entré dans le néant. Maintenant, cela semble indiquer qu'il n'y a rien au-delà, mais je ne peux pas écarter la possibilité que quelque chose puisse être là et que je sois empêché de m'en souvenir. Soit à cause d'un blocage mental que j'ai créé pour survivre en revenant, soit à cause d'un être de l'autre côté qui m’en empêche.

Avez-vous appris comment vivre nos vies? Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos des difficultés, défis et obstacles de la vie? Non

Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l'amour? Non

Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre expérience? Indécis(e) J’ai virtuellement perdu toute capacité à tolérer l’inconfort et la douleur ; et je ne ressens plus aucune passion.

Est-ce que vos relations ont changé précisément à cause de cette expérience? Indécis(e) L'expérience était définitivement réelle.

Après l'EMI :

Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire en mots? Oui. Si je devais absolument l’expliquer, je dirais que la lumière était une sorte d'entité consciente (dans le contexte de l'expérience). La lumière ne brillait pas à partir d'un point précis, mais elle était enroulée autour de moi. La lumière posait des questions et je pouvais répondre.

Avec quelle précision vous rappelez-vous de l'expérience comparativement à d'autres événements au moment de l'expérience? Je me souviens plus précisément de l’expérience que d’autres évènements de ma vie à l’époque

À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant? Non

Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres? Oui 5 ans. Ils ne m’ont pas cru.

Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience? Oui. Un savoir appris au vol. J’ignorais que l’on appelle cela des EMIs, mais j’avais entendu des histoires de personnes ayant eu des expériences hors du corps et ainsi de suite.

Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue? L'expérience était définitivement réelle

Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant? L'expérience n'était définitivement pas réelle. Pas une chose ; la réalité peut survenir dans l’esprit. Je ne crois pas que je suis allé physiquement dans le néant.

Est-ce qu'une partie de cette expérience a déjà été reproduite dans votre vie? Indécis(e)

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter à propos de votre expérience? Reproduit avec précision. . . non. Mais j'en rêve quelques fois par semaine. Ce n'est pas exact, mais cela ravive de vieux sentiments.

Y a-t-il d'autres questions que nous pourrions poser pour vous aider à communiquer votre expérience? Soyez prudent lorsque vous posez des questions sur des expériences subjectives. Par exemple, la « réalité » n'est pas nécessairement limitée aux expériences qui peuvent être confirmées par un tiers. Quand on parle de savoir si une CHOSE est réelle, bien sûr. Mais les expériences concernent toutes la façon dont un individu perçoit quelque chose et, en tant que telles, peuvent être réelles même si elles sont imaginées.