EMI Krista G
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

Au printemps 2000, je terminais les derniers mois de ma formation d’adjointe au médecin. Devenir adjointe au médecin (AM) était l'un de mes objectifs de longue date et j'avais passé des années à me dévouer et à sacrifier, œuvrant dans ce but. Mon mari et moi nous étions mariés à l'automne de mon premier semestre, et un an plus tard, nous attendions un bébé. Devenir diplômée de l'école de médecins-adjoints et devenir mère en même temps étaient des cadeaux bien plus grands que ce que j'aurais pu imaginer pour moi-même. Pendant que je me concentrais sur la fin de mes stages cliniques et sur mes études pour mes examens, je songeais à toutes les choses auxquelles nous devions nous attendre.

Mon mari et moi avions déménagé de New York en Floride en janvier 2000, et en février, je suis allée faire mon échographie de vingt semaines. Pendant que le médecin passait la sonde sur mon ventre, il nous a montré le crâne et le fémur de notre bébé, tout en prenant des mesures. « Le bébé est exactement là où il devrait être dans son développement », a-t-il dit, l'air content. Alors qu'il continuait à déplacer la sonde, nous avons aperçu le pied de notre bébé. J'ai montré l'un des orteils à mon mari. « C'est ton enfant, sans aucun doute ! » Le deuxième orteil de notre bébé était tordu, tout comme l'orteil de mon mari.

Nous étions en train de rire lorsque le comportement du médecin a changé : « Je veux vous montrer quelque chose ». Positionnant la sonde pour qu’on puisse voir le rein de notre bébé, il a montré comment il y avait une accumulation de liquide à l'intérieur. Pour une raison quelconque, cela ne se vidait pas correctement. Il ne pouvait pas nous le dire avec certitude, mais cela aurait pu être causé par n’importe quoi – allant d’une malformation bénigne de l'organe à une maladie génétique potentiellement mortelle. « J'aimerais pouvoir vous en dire plus ». C'était un vendredi.

Dans la pratique de la médecine, lors de la formation de ce qu'on appelle un « diagnostic différentiel », tout ce qui peut être à l'origine de la maladie d'une personne doit être pris en compte, jusqu'à ce que cela soit exclu. Le terme : « Pensez aux chevaux, pas aux zèbres » rappelle que la cause la plus courante est probablement la cause dans votre cas. Alors que nous attendions tout au long du week-end notre prochain rendez-vous chez la gynéco-obstétrique le lundi, j'ai fait des recherches sur le diagnostic différentiel de l'hydronéphrose (ou excès de liquide dans le rein) et j'ai essayé de rester positive quant à sa cause profonde, en me disant que c'était quelque chose de simple qui disparaitrait quand elle grandirait. Mais bien que j'essaie de me fixer sur les chevaux, mes pensées me ramenaient aux zèbres.

Pendant que mon mari et moi nous inquiétons, ma belle-mère a mentionné qu'elle avait eu un problème de rein quand elle était plus jeune et qu'elle avait subi une chirurgie corrective à l'âge adulte. Nous avons déterminé que sa chirurgie devait concerner une sténose de la jonction pelvienne de l'uretère (ou rétrécissement du tube drainant l'urine du rein vers la vessie). Forts de ces nouvelles informations, nous avons chacun poussé un soupir de soulagement. Le problème de notre bébé devait être héréditaire ! Cela correspondait à ce que l'échographie avait montré et c'était réparable. Mes pensées se sont rapidement tournées vers les chevaux et sont restées là pendant le reste de ce long week-end émotionnel. Lundi matin, mon mari et moi avons rencontré mon obstétricienne, qui a convenu que le problème de notre bébé était très probablement dû à une malformation congénitale de l'uretère, et nous avons pris la décision de ne pas procéder à d'autres tests. Nous avions esquivé la première balle.

Quatre mois plus tard, au cours du dernier mois de ma grossesse, mon obstétricienne a évoqué l'option d'un accouchement précoce. Je pourrais être induite à trente-cinq semaines, et un urologue pédiatrique pourrait évaluer la fonction rénale de notre bébé le plus tôt possible. Il n'était pas impératif qu'il naisse tôt, mais l'option était offerte. Alors que j'essayais de ne pas avoir peur, je redoutais qu'en rejetant cette offre, je risquais de mettre en danger la santé à long terme de mon bébé, même si j'hésitais encore à donner une réponse. L'accouchement précoce nécessiterait que mon travail soit induit, et je savais que la possibilité d'une césarienne était plus grande avec son déclenchement. Je voulais tellement vivre l'expérience de l'accouchement, mais je ne pouvais pas m'accrocher à ce désir. Une semaine pourrait potentiellement faire une différence, alors j'ai décidé en faveur de l'induction du travail.

Le soir du 16 juillet 2000, j'ai été admise à l'étage du Travail et Accouchement de l'hôpital pour entamer le processus. J'étais porteuse de la bactérie Streptococcus du groupe B, ce qui exposerait mon bébé au risque de développer une infection s’il se déplaçait dans le canal génital. J'avais besoin d'un pré-traitement avec des antibiotiques avant le début de l'induction. La pénicilline avait traversé la voie intraveineuse depuis seulement quelques minutes, quand j'ai remarqué une sensation étrange dans ma poitrine. J'avais l'impression que mon cœur accélérait et battait irrégulièrement. J'ai tout de suite dit à l'infirmière ce qui se passait, et elle a arrêté la perfusion intraveineuse.

Quelques secondes plus tard, la sensation dans ma poitrine a disparu. Un autre antibiotique a dû être administré, et tandis que l'infirmière rinçait la perfusion intraveineuse pour éliminer le médicament qui s'y trouvait encore, la sensation dans ma poitrine est revenue brièvement. La seule explication était qu'il devait s'agir d'une sorte de réaction allergique. Cela m'a surpris, car pour autant que je sache, je n'étais allergique à rien, mais j'aurais pu développer une allergie au cours de ma grossesse. Un autre antibiotique a été choisi et administré sans le retour de cette étrange sensation.

Tandis mon mari, ma mère et moi nous installions dans la chambre d'hôpital pour une longue soirée, du Pitocin, (le médicament chargé de faire en sorte que mon utérus de commencer à se contracter), a été administré. Bien que je n'en ai pas vraiment le souvenir, on m'a dit que la nuit s'était plutôt déroulée sans incident. Cela tombait bien, car ce qui a suivi le lendemain matin compenserait largement. Le lendemain matin, mes contractions étaient fortes, mais irrégulières. À huit heures, je n'avais dilaté que 3 cm. L'infirmière sage-Femme a cassé le sac de liquide amniotique pour faire avancer mon travail. Cela faisait déjà treize heures et je progressais trop lentement. (Un travail prolongé chez un patient porteur du streptocoque du groupe B augmentait le risque d'infection chez le bébé à chaque heure qui passait, même avec l'administration de l'antibiotique.) Même si je voulais résister à l'idée de toutes mes forces, je savais qu'une césarienne s'annonçait prochainement.

Le « Pitocin » provoque des contractions inhabituellement fortes, et même si je n'avais dilaté que trois centimètres, je ressentais beaucoup de douleur. Pensant que j'en aurais besoin de toute façon pour une césarienne, j'ai demandé une anesthésie péridurale. [Note de l'éditeur : une méthode de soulagement de la douleur qui bloque la douleur dans le bassin.] Une fois que cela a été mis en place, je me suis allongée là, observant le moniteur à côté du lit. Je savais quoi chercher sur l'écran et je remarquais quand j'avais des contractions ; la fréquence cardiaque de mon bébé chutait parfois vers les soixante. C'était dangereusement bas, et j'ai fait venir la sage-Femme dans la salle pour lui annoncer la nouvelle. Effectivement, moins d'une minute plus tard, elle était là, me disant ce qu'il fallait faire.

Même si je savais que cela aboutirait probablement à une césarienne, en moi-même, j’ai encore ressenti un blocage émotionnel bref, mais fort, un peu comme la façon dont j'avais résisté à l'idée d’accoucher tôt de notre bébé. Entre ce moment-là et la chirurgie, une surveillance constante et étroite de la fréquence cardiaque de mon bébé était nécessaire, de sorte qu'un moniteur interne devrait être placé sur la tête de mon bébé. J’en avais moi-même placé dans le passé, mais je grimaçais à l'idée que quelque chose soit vissé sur la tête de mon propre enfant. Alors que ces pensées me traversaient l'esprit, j'ai eu la même sensation de flottement dans ma poitrine que j'avais ressenti la nuit précédente, seulement maintenant, c'était beaucoup plus prononcé.

"J'ai du mal à respirer". A peine les mots avaient-ils quitté mes lèvres que je suis passée d'un léger essoufflement au halètement. Une énorme agitation a éclaté dans la pièce, et j'ai été brusquement tirée sur le côté gauche, car cela permettrait à mon cœur de pomper plus facilement le sang vers mon bébé qui devait encore naître. Quelqu'un a flanqué un masque à oxygène sur mon visage. Mon mari et ma mère ont été rapidement éjectés de la pièce et installés dans une autre, dans le couloir. Je n'arrivais pas à respirer assez d'air et je devais faire de plus en plus d'efforts pour respirer. Quelques secondes plus tard, j'étais poussée hors de la pièce et à travers un couloir ouvert. À seulement quelques mètres de la salle d'opération, le bruit qui m'avait entourée s'est éloigné. Au fur et à mesure que je m'évanouissais, la dernière chose dont je me souviens était le bruit que je faisais : c'était une tentative désespérée pour respirer. Mon cœur s'est arrêté à 9h18.

Il n'y a pas de « moment de la mort » : le moment où il n'y a aucun signe de vie, et où notre conscience quitte notre corps est plus un continuum. Du point de vue de la conscience, un certain temps s'était écoulé entre le fait d'être dans le couloir et la vue que j'avais maintenant d'en haut. Qu'est-il arrivé à ma conscience pendant cet intervalle, je l'ignore. Peut-être que mon énergie s'est fusionnée en une singularité avant d'exploser vers l'extérieur dans un nuage de minuscules particules noires et grises. Peut-être qu'il a fui les limites de mon moi solide, peu à peu, s'accumulant rapidement dans un conglomérat flou de matière statique qui flottait maintenant au-dessus de mon corps. La distance entre mon moi conscient et mon corps en-dessous semblait s'étendre, comme si l'espace-temps s'était allongé, et mon moi maintenant presque immatériel était à la fois proche et éloigné de mon corps matériel. Il n'y avait aucun son, aucune douleur et aucune peur. Je pouvais encore «voir» et j'ai jeté un coup d'œil dans la pièce. Le plafond avait pris un aspect transparent fluide avec quelques traits fluides et solides qui restaient encore.

Je pouvais voir quelqu'un allongé sur un lit. Était-ce une personne ? Je me souviens m'être posée cette question, car je n'étais pas tout à fait sûre qui étaient ces «gens», mais je semblais néanmoins les reconnaître. L'événement qui se déroulait en dessous de moi n'impliquait plus «Krista» au sens physique, puisqu'elle était maintenant au-delà du plafond transparent. Pendant que je m'attardais au-dessus, je ne m'identifiais en aucune manière à ce corps ni aux personnes présentes dans la pièce. J'étais plutôt une observatrice détachée, bien que toujours «Krista» dans la fine statique de ma conscience. J'avais conservé mon identité terrestre et je me sentais plus vivante que jamais. Il y avait plusieurs personnes autour de mon corps maintenant.

Un home vêtu de bleu était à gauche. Au début, je l'ai remarqué, penché sur mon corps au niveau de mon abdomen. Puis, très rapidement, il s'est redressé et a remis un paquet à quelqu'un à mon épaule droite. Ils ont pris ce paquet et ont rapidement tourné le dos pour que je ne puisse pas voir, et je voulais voir ! Une personne était près de ma tête, plaçant quelque chose sur ma poitrine. Une autre personne, vêtue de bleu, est entrée dans la pièce et s'est tenue là, comme pour évaluer ce qui se passait, puis s'est déplacée vers ma droite, se joignant aux activités en cours autour de moi. «Que se passe-t-il là-bas ? » Je me sentais tellement obligée de rester. « Qu'y avait-il dans le paquet ? Qu'arrivait-il à la personne sur le lit ? » Alors que je continuais à regarder, je me suis lentement de plus en plus attachée à ce que je regardais.

Soudain, une force invisible a commencé à me tirer vers la gauche. J'ai résisté pendant une brève seconde, mais cette force était bien plus forte que mon désir de rester. Cela me voulait, et je savais que tout ce qu'il voulait de moi était important : plus important que mon désir de rester figée dans cet endroit. Une fois compris cela, j'ai alors fait le choix conscient de lâcher prise. Au moment où cette décision a été prise, je me suis déplacée à une vitesse colossale à travers ce que je ne saurais décrire que comme un espace vaguement confiné de matière statique et fluide. C'était infiniment grand, mais incommensurablement petit. J'ai senti, à tout moment, que cela éclaterait en grand ou s'effondrerait sur moi.

Il n'existait aucune limite entre ma conscience et celle de ces «murs», qui étaient faits de ce continuum d'énergie fluide et statique. Au fur et à mesure que je fonçais, je me mêlais à cette énergie, et plus j'avançais, plus je me sentais imprégnée de son amour indéfinissable, irréfutable et illimité.

Cet amour et moi étions totalement immergés l'un dans l'autre ; aucun point de séparation n'existait ; j'étais cela, et c'était moi. Oh, quel bonheur ! Je n'ai ressenti aucune douleur, aucune anxiété et aucune peur. Les seuls sentiments étaient celui de l'amour et du contentement pacifique. Je ne souhaitais rien, car il n'y avait rien à souhaiter. Dans cet espace, on m'a donné simultanément les réponses à toutes les questions que j'aie jamais eues durant ma vie terrestre, à l'exception d'une. Il y avait une question à laquelle je n'aurais pas encore de réponse. C'est à ce moment-là que j'ai viré à droite, vers une atmosphère épaisse, brumeuse, gris blanchâtre.

En m'approchant rapidement, je pouvais distinguer des personnages sombres et mal définis. Ils étaient blottis l'un contre l'autre, juste de l'autre côté de l'entrée. Ils avaient une forme humaine, mais ne pouvaient être vus que sous forme d’ombres. J'ai reconnu l'une des figures à l'avant comme étant un petit garçon. Il fut le premier à apparaître et avait l'apparence d'un petit Tom Sawyer ténébreux, avec un chapeau à larges bords et une salopette. Il voulait être à l'avant et désirait que je le ramène dans le domaine physique. Les autres qui se sont rassemblés voulaient également qu'il s’y retrouve. Ils ont senti mon désir d'aider et l'ont utilisé pour m'attirer.

Je me suis sentie mal à l'aise en entrant dans ce royaume. Cela n’était pas un endroit aussi aimant que celui que je venais de quitter. J'aurais pu partir, mais je voulais tellement aider le petit garçon ! Au fur et à mesure que je me déplaçais plus loin dans cet espace, les autres voulaient profiter de mon désir d'aider, et ils m’ont approchée d'un seul coup : leur besoin et leur envie m'attiraient de toutes parts. Ils étaient si tristes et avaient tellement envie de partir ! Au départ, je voulais tous les sauver, mais je savais que c'était une tâche beaucoup trop vaste pour moi. Accablée, j'ai alors souhaité quitter cet endroit, et à l'instant où ce souhait s'est présenté, je me suis éloignée des silhouettes gris foncé, du petit garçon, et je n’ai pas regardé en arrière. J'avais changé mon expérience par ma propre volonté, et je baignais à nouveau dans l'espace de l'amour divin illimité, mais je ne suis restée que brièvement dans cet espace. Quand j'ai de nouveau, par ma propre volonté, traversé une sorte de porte, ou passage, où j'ai émergé dans ce que j'appelle mon Eden. J'ai porté cet amour avec moi à travers la porte ; avec une conscience pure et consciente de cet amour, et avec tout ce dont j'avais été témoin autour de moi.

En franchissant cette porte, j'ai ressenti une immersion instantanée avec tout ce dont j'avais été témoin autour de moi. Je faisais «un» avec les fleurs jaunes vibrantes qui s'étendaient par terre devant moi. Je faisais «un» avec la cascade scintillante qui déferlait d'énormes rochers jusque dans une piscine cristalline pure. Je faisais «un» avec les collines verdoyantes et lointaines, et le ciel bleu tranquille au-dessus. Je faisais «un» avec les conifères profonds et sombres bordant le champ de fleurs à ma droite.

Quelle joie d'être dans cet endroit ! Je sentais que chaque parcelle du paysage était une expression unique du Divin qui avait été choisie pour et par moi. La forêt dense contrastait avec la scène saisissante de fleurs jaunes vibrantes et les cascades déferlantes. Intuitivement, je savais que ce qui se trouvait dans ces arbres n'était ni bon ni mauvais, et que j'en faisais partie, ainsi que toutes les autres choses de mon bel Eden. J'avais le choix de m'aventurer dans cet endroit sombre, mais j'avais le sentiment de savoir déjà quelle serait mon expérience là-bas. Au lieu de cela, j'ai choisi de rester là où j'étais. Je n'avais pas besoin ni ne souhaitais faire l’expérience de rien d'autre que de la beauté, même si la forêt possédait également sa propre beauté. Puis, à partir de l'amour qui était à la fois en moi et autour de moi, il m'a été communiqué que j'avais l'un de trois choix à faire.

Tout d'abord, c'était d'avancer dans les bois. Cependant, j'avais déjà rejeté cela. Le deuxième choix était de continuer vers ce qui se trouvait au-delà de ma réalité actuelle, et le troisième était de retourner dans mon corps et de reprendre la vie que j'avais abandonnée. Cependant, si je choisissais cela, je devais partager mon expérience en étant au service des autres. J'ai regardé la beauté autour de moi, en ressentant une fois de plus l'énormité de celle-ci : l'amour, la paix et l'unicité de tout cela. Mon pouls est revenu à 9h26. J'ai appris par la suite que mon médecin, qui venait de rentrer de sa lune de miel, avait été le premier à réagir à l’alarme «Code bleu».

Il venait d'arriver dans son bureau qui se trouvait dans le bâtiment voisin de l'hôpital. Il passait au crible son courrier quand quelqu'un lui a dit qu'on avait besoin de lui dans la section Travail et Accouchement. «Ok, j’arrive ». Il m'a dit plus tard que la personne avait rétorqué : «Non, ils ont besoin de vous MAINTENANT ». Abandonnant son courrier, il avait traversé le passage couvert entre son bureau et l'hôpital. Il était arrivé dans la salle d'accouchement et avait été choqué par ce qu'il avait vu. Rien dans mes antécédents médicaux, ni durant ma grossesse, n’avait indiqué que j'étais à risque de complications durant l'accouchement, pourtant j'étais là, morte sur la table avec mon bébé toujours dedans. Il m’a dit ainsi qu’à mon mari que les prochaines minutes avaient été une succession rapide de mesures prises pour faire sortir le bébé le plus rapidement possible.

Les compressions thoraciques ont été suspendues et une rapide incision a été pratiquée pour sortir le bébé. J'ai perdu une quantité importante de sang pendant cet instant et j’ai continué à saigner pendant des heures par la suite. Tant et si bien, j'ai eu besoin d'une transfusion. Un cardiologue, qui se trouvait à l'hôpital pour voir des patients ce matin-là, a réagi en entendant l’alarme. Il m'a dit plus tard que ce n'était pas sa routine habituelle, et que dans des circonstances normales, à 9 h 30 un lundi matin, il était dans son bureau pour voir des patients. Un chirurgien cardio-thoracique se trouvait également là et il est venu à mon aide, ainsi qu'un autre obstétricien. C'étaient ces personnes qui, au cours d'événements apparemment aléatoires, ont sauvé à la fois ma vie et celle de ma fille. Suite à cet événement, j'ai passé trois jours dans l'unité de soins intensifs, dans un coma médicamenteux. J’avais souffert de CIVD (coagulation intravasculaire disséminée), ce qui est une séquelle possible de l’ELA (embolie du liquide amniotique), lorsque des saignements incontrôlés surviennent. J'ai reçu des transfusions, et finalement le saignement s'est arrêté. Le taux de mortalité dû à l’ELA ainsi qu’à la CIVD est très élevé. Après cela, on m’a enlevée le ventilateur et placée dans une chambre privée.

Ma fille avait été emmenée dans un autre hôpital où se trouvait une USIN (unité de soins intensifs néonatals), et on me l'a amenée pour faire connaissance. J'avais l'impression de l'avoir déjà rencontrée, mais je n'en avais aucun souvenir. J'ai été libérée le sixième jour, et j'étais encore passablement dans les vapes. J'ai eu une perte de mémoire importante. Je n'avais peur de rien. J'étais de type A : une personne anxieuse et motivée avant mon EMI, et maintenant j'étais quelqu'un de complètement différent. Se sentir comme ça était incroyable. Je me suis sentie libre pour la première fois de ma vie. Je me suis souvenue de mon EMI durant un rêve environ 3 semaines après l'événement. C'était plus vivant que la vraie vie en trois dimensions. J'ai tenté d'en partager son énormité avec ceux qui m'entouraient, mais je n'avais pas du tout l'impression qu'ils m'avaient «pigée».

J'ai contacté en ligne le Dr Jeffrey Long, qui m'a envoyé un mel. Je lui avais dit que je me souvenais de mon EMI, mais que j'avais toujours l'impression qu'il y avait quelque chose dont je ne me souvenais pas. Il m'a dit de faire attention à mes rêves. Je n'avais pas mentionné dans le mel que c'était ainsi que mon souvenir de l'EMI m'était venu. J'ai passé les mois suivants à m'occuper de ma fille, et au bout de 3 mois, j'ai dû commencer mon nouvel emploi en tant qu’adjointe au médecin. J'avais encore des problèmes de mémoire (dont je souffre toujours) et j'ai travaillé très dur pour tout réapprendre. Je connaissais des choses très pointues durant ma formation médicale : mais plus maintenant. En même temps, je voulais seulement être avec ma fille. Pendant les mois et les années qui ont suivi sa naissance, j'hésitais entre croire ce qui m'était arrivée et ne pas y croire. C'était comme si une bataille interne se déroulait tout le temps. J'étais changée, mais tout le monde s'attendait à ce que je sois la même personne qu'auparavant.

J'ai essayé de répondre à ces attentes juste pour m'en sortir chaque jour. Au cours des 13 années qui se sont écoulées depuis mon EMI, j'ai changé 8 fois de spécialité médicale. En tant qu’adjointe au médecin, je peux le faire et je n'ai jamais vraiment trouvé l’emploi que je pensais devoir assumer. La plus grande satisfaction que j'ai eue a été de savoir que j'avais aidé quelqu'un. Je me suis refusée la beauté de mon EMI et le savoir que j’en avais retiré. En un mot, c'est que nous sommes tous ici pour aimer et l'exprimer dans tout ce que nous faisons. Je n'avais pas l'impression de pouvoir être comme ça, alors j'ai enterré mon expérience et j'étais mécontente, malheureuse et insatisfaite en conséquence. J'ai fait beaucoup de travail intérieur au cours des 3 dernières années, et j’ai abouti à un endroit où je n'ai pas peur d'être moi-même, qui est une personne aimante qui exprime cet amour dans le monde. Le but de ma vie est de faire cela et d'inspirer les autres à vivre également selon leur vraie nature.

Renseignements généraux :

Genre: Femme

La date à laquelle l’EMI est survenue: 17/7/2000

Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie? Oui Accouchement. Lors d’une réanimation (cardiopulmonaire). La mienne, à ce qu’on pense, a été causée par une embolie du liquide amniotique.

Éléments de l'EMI:

Comment considérez-vous la teneur de votre expérience? Tout à fait agréable.

Vous êtes-vous sentie séparée de votre corps? Oui J'ai vu mon corps en-dessous, mais j'ignorais que c'était moi à ce moment-là. Il y avait des gens autour. Cela n'a pas été vérifié, mais je sais que c'était réel. J'ai clairement quitté mon corps et j'existais en dehors.

Quel était votre degré de conscience et de lucidité durant cette expérience comparativement à celui que vous avez au quotidien en temps normal? Plus conscient(e) et lucide que d’habitude. Les choses étaient RESSENTIES à un plus haut degré, surtout l’amour. Je n’avais pas de pensées, uniquement des sentiments.

Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au maximum de votre conscience et lucidité? Tout le temps.

Est-ce que vos pensées allaient rapidement? Non

Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir? Tout semblait se passer à la fois ; ou le temps s'arrêtait ou perdait toute signification. C’était juste ça. Il y avait une séquence, mais le temps n'avait aucun sens. Cela n'existait pas. Tout cela semblait instantané.

Est-ce que vos sens étaient Plus vifs que d'habitude? Incroyablement plus vifs

Est-ce que votre vision était différente de ce qu’elle est en temps normal ? Je pouvais voir, mais pas aussi clairement.

Est-ce que votre ouïe était différente de ce qu’elle est en temps normal ? Il n’y avait aucun son.

Avez-vous eu l'impression d'être conscient de choses se déroulant ailleurs? Non

Êtes-vous passée à travers un tunnel? Non

Avez-vous rencontré ou été consciente de la présence d'êtres décédés ou encore vivants? Oui. Il y avait des êtres comme des ombres, mais je ne les connaissais pas personnellement.

Avez-vous vu ou vous êtes-vous sentie entourée par une lumière brillante? Une lumière brillante peu commune

Avez-vous vu une lumière qui ne vous semblait pas d'origine terrestre? Oui. C’était une lumière grise/blanche.

Avez-vous eu l'impression d'entrer dans un autre monde non terrestre? Un endroit clairement mystique ou un domaine surnaturel

Quelles émotions avez-vous ressenties durant l'expérience? Au début, j'ai ressenti de la confusion, de la curiosité et de l'amour. Quand j'ai rencontré ces êtres, je me suis sentie obligée envers eux, puis submergée, puis soulagée, pendant un bref instant.

Avez-vous eu une sensation de paix ou de réconfort? Paix ou bien-être incroyable

Avez-vous eu un sentiment de joie? Une joie incroyable

Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être uni avec l'Univers? Je me sentais uni(e) au monde ou (je) ne faisais qu'un avec le monde

Avez-vous eu l'impression de soudainement tout comprendre? Tout sur l'univers. Toutes les questions que j’avais eu dans ma vie ont trouvé réponse simultanément.

Est-ce que des scènes de votre passé vous sont revenues? Non

Est-ce que des scènes de votre avenir vous sont apparues? Non

Avez-vous atteint une frontière ou une structure physique limite? Oui Le paysage.

Dieu, Spiritualité et Religion :

Quelle était votre religion avant cette expérience? Indécis(e). J’ai été élevée dans la foi catholique, mais je n’étais pas pratiquante. Je croyais en un “Pouvoir supérieur”, mais pas en un Dieu personnel.

Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience? Non

Quelle est votre religion maintenant? Non affiliée – Rien en particulier – Séculière, non affiliée.

Est-ce que cette expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres? Un contenu qui était partiellement en accord, et partiellement pas en accord avec les croyances, que vous aviez à l'époque de votre expérience. Je n'éprouvais aucun intérêt réel ni ne savais rien des EMI à part le fait que j’avais entendu en parler, mais je n'y croyais pas. J'avais tendance à penser que ces choses n'étaient pas réelles, mais je n'étais pas sûre. J'ai jugé ceux qui ont affirmé en avoir eu. J'ai parfois souhaité avoir eu cette expérience également. Je me demandais parfois comment c'était quand nous mourrons.

Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de cette expérience? Oui. Je sais que nous sommes tous ici pour aimer. Je sais maintenant vivre du fait de ce savoir.

Avez-vous rencontré des êtres durant votre expérience? Je les ai vus vraiment

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (par exemple: Jésus, Mohammad, Bouddha, etc.) Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos d'une vie antérieure? Oui. Nous avons tous existé auparavant et existerons après notre mort. Nous choisissons ces vies.

Durant cette expérience, avez-vous acquis de l'information sur une connexion universelle? Oui. Nous sommes tous la même énergie, juste différentes manifestations de celle-ci. Cette énergie est la même énergie que l'univers.

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur l'existence de Dieu? Non

Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :

Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie? Oui. Juste que tout est amour, et que nous sommes censés le comprendre et vivre d’amour.

Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens de la vie? Oui. Nous sommes ici pour prendre conscience de notre connexion énergétique à tout ce qui est, et pour utiliser ce savoir pour nous diriger dans nos vies en conjonction avec la plus grande énergie universelle qui nous guide et nous informe.

Croyez-vous à une vie après la vie à la suite de cette expérience? Indécis(e) Oui. À la limite du paysage qui était tout au bout de mon souvenir de mon expérience.

Avez-vous appris comment vivre nos vies? Oui. Nous sommes ici pour monter. Nous sommes ici pour prendre conscience que nous sommes tous «dieu» et avons la capacité de faire l'expérience de cela sur terre, mais devons prendre conscience de ce but. Nous prenons conscience à travers nos expériences individuelles intérieures et celles que nous avons avec les autres.

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos des difficultés, défis et obstacles de la vie? Oui. Ceux-ci sont créés par nous. Il n’y a pas vraiment de difficultés, de défis ou d’obstacles. Nous les créons. C’est un choix que de le faire, seulement nombreux sont ceux qui n’en sont pas conscients.

Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l'amour? Oui L’amour est tout ce qui est. Tout est amour.

Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre expérience? Indécis(e) De grands changements dans ma vie. Une fois que j'ai commencé à vivre de mon expérience, la vie a pris un tout nouvel élan. Je sens que je peux réaliser mon but maintenant et je le fais au moment où j'écris ceci. Je crée et crée avec d’autres ma vie et j'en suis profondément consciente.

Est-ce que vos relations ont changé précisément à cause de cette expérience? Oui. Elles sont devenues plus aimantes, parce que je suis plus aimante.

Après l'EMI:

Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire en mots? Oui

Avec quelle précision vous rappelez-vous de l'expérience comparativement à d'autres événements au moment de l'expérience? Je me souviens plus précisément de l’expérience que d’autres évènements de ma vie à l’époque.

À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant? Oui. Je peux deviner ce que les gens pensent, et savoir quels sont leurs motifs ; je suis plus connectée aux autres, de cette façon.

Est-ce qu'il y a une ou plusieurs parties de l'expérience qui sont particulièrement significatives pour vous? Tout était significatif.

Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres? Oui. Au premier souvenir, je l'ai partagée avec ma famille et mes amis proches. Ils ne savaient pas comment réagir, la plupart écoutaient simplement, poliment. Je cherchais du soutien, mais ils «ne pouvaient» pas me l’offrir. J'ai essayé de rejoindre d'autres personnes ayant eu des EMIs, mais je me sentais toujours isolée. J'ai décidé que ce n'était que pour moi et je l'ai gardée pour moi pendant des années. Je suis maintenant prête à la partager avec ceux pour qui cela suscite de la curiosité, mais il ne faut pas imposer cela aux gens. Je n'en fais pas la publicité. Je travaille toujours dans le domaine médical et j'ai le sentiment que la plupart des gens ne croient pas vraiment à l'au-delà, ou pensent que les EMIs sont le fruit de réactions chimiques dans le cerveau.

Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience? Oui. J'avais regardé quelques débats durant lesquels d'autres gens racontaient leurs expériences. J'ai pensé que c'était intéressant. Mon EMI correspond à leurs récits : l'amour est indescriptible.

Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue? L'expérience était définitivement réelle

Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant? L'expérience était définitivement réelle

Est-ce qu'une partie de cette expérience a déjà été reproduite dans votre vie? Non

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter à propos de votre expérience? Non.