EST Estelle G
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

C'était le 23 juin 2021, ma vie a basculé en 48h.

J'avais été chez le médecin la veille parce que je me sentais très mal. J'avais la gorge enflée, sans pouvoir parler ni même avaler ma salive. Les jambes gonflées, et des petits bleus et des petites taches rouges qui apparaissaient sur mon corps sans que je me sois cognée depuis une dizaine de jours, et une grande fatigue.

La docteur me dit de faire une prise de sang le lendemain matin à jeun, et me prescrit du repos pour mon angine et des bas de contention pour mes jambes. Je me dis que mes jambes ont gonflées avec la chaleur et les longues journées de travail debout. Je mets la fatigue sur le compte que je faisais le double de travail que d'habitude, puisque je remplaçais alors ma collègue qui était en arrêt, mon travail était assez physique et les journées longues.

Je rentre chez moi après la consultation, et je me couche.

J étais seule avec ma fille. Mon conjoint était parti en vacances chez un ami et mon fils n'habitait plus avec nous à ce moment.

J'ai eu une année difficile, ma fille de 13 ans étant tombée en dépression avec risque de suicide élevé, elle avait dû être hospitalisée. Puis elle devait être transférée dans un autre établissement, mais en attendant qu'il y ait de la place, elle était de retour à la maison. Et même si elle allait un peu mieux, il y avait toujours un risque de passage à l'acte. Je m'inquiétais beaucoup pour elle à ce moment. Je me battais pour elle. Mon conjoint était lui aussi en dépression, je le portai aussi. Avec mon fils de 15 ans, nous nous étions disputés quelques jours avant et il était allé habiter chez son père. C'était difficile pour moi.

Dans la nuit je développe beaucoup de fièvre. D'habitude j'ai une bonne santé, et je sais que je guéris bien...mais là ça va de moins en moins bien, je sens la situation qui m'échappe.

À deux heures du matin je réveille ma fille pour qu'elle appelle le samu. Comme je ne pouvais pas parler, j'ai écrit ce que ma fille devait dire au téléphone, mais l'interlocuteur ne nous a pas pris au sérieux. Pour lui j'avais une grosse angine, alors que je sentais bien que c'était beaucoup plus grave que ça, mais je le comprends, je n'ai pas eu la force d'insister. J'ai attendu 6h30 le matin du 23 juin.

J'ai essayé de sortir pour aller au laboratoire faire la prise de sang. Je n'ai pas réussi, j étais au bord du malaise, je suis passé devant le cabinet infirmier qu'il y a en bas de chez moi et j'ai essayé d'y aller, mais c'était fermé. J'ai téléphoné au numéro qu'il y a sur la plaque des infirmières, je suis tombée sur leur répondeur qui m'a donné un numéro de portable. Et tant mieux parce que je ne pouvais toujours pas parler.

Grâce à ça j'ai pu écrire un SMS en expliquant ma situation.

L'infirmière a répondu rapidement, elle est passée dans la matinée. Je me suis recouchée en attendant les résultats.

Vers 16h30 j'ai su aux premiers résultats que quelque chose de grave se passait. J'ai envoyé un message à mon conjoint pour qu'il rentre à la maison. J'ai dû insister car il ne comprenait pas pourquoi j'écourtais ses vacances. Il a fini par prendre la route.

Entre temps j'ai reçu un appel de mon médecin généraliste qui m'a dit que j'avais quelque chose de grave et que je devais me rendre de toute urgence à l'hôpital, que j'y étais attendue car elle les avait prévenue de mon arrivée.

J'ai relancé mon conjoint, il s'est dépêché de finir la route. Je suis arrivée à l'hôpital vers 18h30. C'était très difficile de marcher, mon corps était épuisé, mais j'y suis arrivé.

Une fois sur place, j'ai été impressionnée parce que j'ai été accueillie par la professeure du service hématologie. Et ça, c'est pas bon, sinon ça aurait été un docteur, pas un professeur. Elle m'annonce que j'ai une leucémie myéloïde aiguë, c'est un cancer du sang.

Elle me dit je suis en danger car mes résultats sont très mauvais. Qu'ils vont faire le maximum pour m'aider, mais que ça va être long et difficile. Je l'ai remerciée en l'écrivant de me dire les choses telles qu'elles sont.

Mon sang faisait n'importe quoi, on n'arrivait pas à me perfuser. À 19.30 la professeure prend la décision de me transférer en unité de réanimation pour que je puisse être prise en charge plus vite si j'ai une défaillance et poser des cathéters plus gros.

Le seul moyen de me sauver à ce moment là était de faire circuler mon sang dans une machine qui le filtre.

Les médecins n'en revenaient pas que je sois encore vaillante avec un taux de blastes (cellules cancéreuses) de 92% dans le sang. Je n'avais plus peur maintenant que j'étais à l'hôpital. Quelque chose me disait de garder confiance.

Je n'ai jamais perdu connaissance, la pose des cathéters se fait sous anesthésie locale aux deux aines et dans le cou. J'avais donc 7 ou 8 personnes autour de moi. J'étais branchée aux appareils de surveillance cardiaque.

Le problème est qu'ils n'y arrivaient pas. Je les voyais qui s'acharnaient, ils se regardaient en étant désolés, se relayaient et je sentais clairement qu ils éprouvaient des difficultés, un docteur disait: "je n'y arrive pas, ça ne marche pas". C'était dur pour toute l'équipe.

Au bout d'un long moment, vers 22.30 j'ai vu une sorte de lumière diaphane qui envahissait la pièce, elle s'est intensifiée et superposée au monde physique. Elle était douce, pure et merveilleuse, si brillante, mais pas éblouissante. J'ai senti qu'en fait la lumière était de l'amour à l'état pur.

Je n'ai pas de mots pour mieux la décrire. C'est beaucoup plus intense que ce que je peux exprimer.

Je me sentais si bien, baignée dans la lumière, aimée comme je ne savais pas qu'il est possible d'aimer.

Je voyais et entendais très clairement les docteurs et infirmiers, mais tout était baigné de la lumière.

Plus rien ne comptait pour moi que cet état de bien être suprême, comme je n'ai jamais pu le sentir avant. Une immense joie, le coeur et l'âme emplis d'amour, le corps si léger, comme si je ne le sentais plus en fait. Mais je n'ai pas quitté mon corps, juste je ne le sentais plus.

J'étais dans un état de félicité parfaite, l'illumination suprême, le bonheur... et cet amour si grand, qu'il m'est difficile de le décrire.

Puis j'ai sentie la présence de trois personnes à ma droite, une plus proche et deux autres en retrait. Je ne les ai pas vues, mais très clairement je savais quelles étaient là. Leur présence était distinctes, très fortes, et bienveillantes. C'est comme si je les connaissais depuis toujours, sans que je puisse dire de qui il s'agit. Elles rayonnaient d'Amour, elle étaient elles aussi faites d'Amour.

Puis j'ai très clairement reçu le message suivant :

"Ton heure n'est pas encore venue, mais tu as le choix de rester ou non. Saches cependant que si tu décides de rester, tout va bien se passer."

C'était une voie différente de la mienne, mais je l'entendais dans mon âme comme quand on entend sa voix intérieure.

Elle était douce et assurée. Je savais que c'était la vérité.

J'ai pensé à mes enfants et j'ai alors conscientisé les mots "je reste".

Au moment même où j'ai commencé à formuler ma pensée, et avant que j'ai fini de prononcer dans ma tête la dernière syllabe, la pièce est revenue normale, la lumière et les présences ont disparues, et j'ai entendu un premier docteur dire avec joie "ça marche, j'y arrive!" Puis un autre "ça y est, j'y suis!". La troisième perfusion a été posée dans la foulée. J'ai pu être enfin branchée à la machine de filtration.

J'ai à nouveau eu conscience de mon corps, lourd et douloureux...mais j'étais en vie !

Je portais en moi la joie d'avoir vécu tout cet Amour, je souriais. Un des docteurs a dit "elle frôle la mort et elle sourit" je lui ai fait "oui" de la tête. Si j'avais pu parler je lui aurais dit de ne pas parler de moi à la troisième personne alors que je suis devant lui. Mais je ne lui en veux pas, je pense qu'il ne comprenait pas ma réaction.

Je n'arrivais pas à dormir, je pensais à ce que je venais de vivre, je me suis endormie d'épuisement a 4.30 du matin.

Je ne sais pas combien de temps l'expérience a duré. J'ai perdu la notion du temps entre 22.30 et minuit.

Le lendemain, un des docteurs m'a dit "on vous a rattrapée par les bretelles, dans un trou de souris" c'était sa façon de dire "in extremis".

Je devais rester une semaine dans le service de réanimation, j'y suis finalement resté 4; jours. Ensuite je suis remontée en chambre.

Je sais que ce que j'ai vécu était réel, c'était même très réel !

J'ai mis quelques semaines à intégrer tout ce qui venait de se passer. Les traitements sont lourds et le risque de mourir est présent tout au long des chimiothérapies. D'abord à cause de réactions possibles dues aux médicaments, ensuite aux risques d'infections puisque que cela détruit complètement le système immunitaire. Et malgré tout, j'ai traversé cette épreuve avec confiance.

Je suis rentrée chez moi pour de bon 4 mois plus tard. J'ai passé les fêtes de fin d'année avec mes enfants. Je leur avais promis.

Ma fille a eu une place en centre de soin peu après mon admission. Elle est sortie d'hôpital deux semaines après moi. Elle a reprit goût à la vie, et a reprit aussi sa scolarité avec brio bien qu'elle ait loupé presque un an. Je suis fière d'elle.

Elle a bien compris ce que je lui ai dit à propos de mon expérience de mort imminente. Elle a eu confiance en voyant que moi j'ai eu confiance, et n'a pas eu peur que je meure.

Mon fils s'est réconcilié avec moi. Il a traversé des moments difficiles mais, il a beaucoup changé. Il est devenu bienveillant avec les autres, il a choisi de se tourner vers la religion chrétienne, bien que je ne lui jamais parlé de religion. Il a prit en maturité et je suis fière de lui aussi. Je ne sais pas si son virage spirituel est lié au récit de mon expérience.

Mon conjoint n'est pas sorti de dépression, il est perdu dans sa vie. Je ne sais pas ce qu'il pense à propos de ce qui m'est arrivé. Il dit que je suis forte, et que j'ai sûrement créé ces pensées. Mais j'ai dû insister pour lui dire qu ce que j'ai vécu est indépendant de ma volonté.

Dans mon parcours de soins j'ai vu une psychologue et un hypnothérapeute.

La psychologue ne m'a pas cru. Elle dit que c'est un mécanisme de défense mentale. Je sais bien que non. Je ne la vois plus, elle est partie de l'hôpital.

L'hypnothérapeute, qui est un médecin spécialiste des cancers à la retraite, a dit que j'avais vécu une expérience de mort imminente. Je fais attention à qui j en parle, car certaines personnes ne me croiraient pas.

Ça fait un an que tout cela s'est passé.

il y a deux mois, j'ai appris que la maladie revient. J'ai repris les chimiothérapies, mais cette fois ci à la maison, les cellules cancéreuses étant moins nombreuses.

Je vais être hospitalisée fin juillet pour avoir une énième chimiothérapie très forte, et une greffe de moelle osseuse pour cette fois ci tenter la rémission complète.

J'ai eu peur de manquer d'argent, ne pouvant plus travailler depuis un an. Et hier, 10 mois après en avoir fait la demande, j'ai des aides financières qui arrivent bien qu'elles auraient pu m être refusées. Du coup j emmène mes enfants en vacances quelques jours la semaine prochaine. C'est un beau cadeau de la Providence. Nous n'étions pas partis depuis plusieurs années.

J'ai un autre très beau cadeau de ma vie : j'ai un donneur anonyme de moelle osseuse compatible autant que si c'était un frère ou une sœur. C'est extrêmement rare.

Maintenant, quoiqu'il se passe pour la suite de mon parcours, même si je meure, bien que cela ne soit pas mon souhait, je l'accepte. Je sais que tout est vraiment parfait.

Que les choses n'arrivent pas comme je le veux, mais comme elles doivent avoir lieu. Et c'est bien comme ça.

Je suis infiniment reconnaissante d'avoir eu la chance de vivre cette expérience et d'avoir eu la chance de pouvoir choisir.

Je suis infiniment reconnaissante de vivre.

Je suis infiniment reconnaissante de n'avoir pas quitté mon corps, de n'avoir pas été loin comme d'autres personnes ont pu aller, de n'avoir pas vu mais juste senti les êtres de lumière, ou vu mon père décédé, bien que je sais qu'il n'était pas loin. Car j'aurais vraiment eu du mal à revenir.

Depuis ma vie s'est illuminée. Je n'ai plus peur de la mort, ce n'est qu'une transition.

Je sais que chaque chose est exactement comme il faut, au moment où il faut, même si le sens nous échappe.

Je suis confortée dans l'idée que la vie sur Terre sert à vivre des expériences qui nous permettent de progresser, de s'élever. Et que la seule chose qui compte c'est l'amour et la bienveillance qu'on propage autour de nous. Que parfois c'est très dur, mais que nous sommes accompagnés tout au long du chemin. Je sais qu'un jour je rentrerai chez moi, dans la lumière.

Cela m'a confortée dans l'idée que tout est lié, que nous sommes une partie de l'univers et que l'univers fait partie de nous.

Je me remets en question au quotidien, je pense que cela m'a profondément changée, en bien, même si j'essayais déjà d'être une bonne personne avant.

Mais j'ai la sensation qu'il faut que je fasse plus, que je change de vie une fois remise en forme...mais je ne sais pas encore de quelle façon.

Je suis dans la reconnaissance au quotidien. Je vis au présent maintenant. D'ailleurs présent veut dire "cadeau". Je pense n'avoir jamais été aussi heureuse et bien en adéquation avec le monde que depuis ce moment.

J'espère pouvoir aider d'autres personnes par mon témoignage.

Au moment de votre expérience, y avait-il une situation mettant votre vie en danger ? Oui J'étais admise en urgence en réanimation, suite à la déclaration d'une leucémie myéloïde aiguë. C'est un cancer du sang. Mon taux de blastes dans le sang était à 92%...c'est énorme, j'aurai déjà dû mourir avant d'arriver en réanimation. Je n'ai jamais perdu connaissance au cours des soins qui m'étaient prodigués.

La seule façon de me sauver à ce moment était de me brancher sur une machine de filtration du sang en circulation extra corporelle. Le temps jouait contre nous, et je voyais bien que les médecins n'arrivaient pas à me perfuser. Ils se regardaient en faisant la grimace, en disant, "ça marche pas, j'y arrive pas"

Cette expérience est-elle difficile à décrire avec des mots ? Oui Les mots ne sont pas assez intenses pour décrire la lumière, les êtres et l'amour inconditionnel.

A quel moment au cours de l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience et de lucidité maximum ? Plus conscient(e) et lucide que d’habitude Tout au long de l'expérience. Je pense que j'étais plus en conscience pendant l expérience que au quotidien. J'étais juste plus ouverte au monde et aux perceptions, sauf celle de mon corps que je ne percevais plus.

Veuillez comparer votre vue pendant l’expérience à celle que vous aviez immédiatement avant l’expérience. Pareille

Veuillez comparer votre ouïe pendant l’expérience à celle que vous aviez juste avant l’expérience. Pareille C'est la perception du monde qui était accrue.

Avez-vous vu ou entendu des évènements terrestres qui se déroulaient alors que votre conscience était séparée de votre corps physique/terrestre ? Non

Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Une paix immense, une intense joie, un amour si fort

Avez-vous traversé un tunnel ? Non

Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Oui La lumière a envahit la pièce. Elle était diaphane, puis intense sans éblouir et sans masquer le monde "normal". Elle s'est superposée au monde physique.

Vous a-t-il semblé rencontrer un être ou une présence ésotérique, ou bien entendre une voix non identifiée ? J’ai rencontré un être précis, ou une voix clairement d’origine ésotérique ou surnaturelle J'ai senti la présence de trois êtres a ma droite, un près de moi et les deux autres en retrait. Le plus proche a communiqué avec moi, j'ai perçu sa voix en moi.

Avez-vous rencontré ou décelé des êtres décédés (ou en vie) ? Indécis(e) Je sais que mon père n'était pas loin. Il est décédé en 2005.

Au cours de l’expérience, avez-vous eu connaissance d’évènements de votre passé ? Non

Vous a-t-il semblé pénétrer dans un monde différent, surnaturel ? Non

Le temps a-t-il semblé accélérer ou ralentir ? Tout semblait se passer en même temps, ou le temps s’est arrêté, ou il n’y avait pas de notion de temps J'ai perdu la notion du temps tout le temps de l'expérience. En la résumant elle me semble avoir été courte, alors que je sais qu'il s'est écoulé au moins une heure et demie.

Avez-vous soudainement semblé comprendre tout ? Non

Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Non

Avez-vous vu des scènes de l’avenir ? Non

Avez-vous le sentiment d’avoir connaissance d’un savoir ou dessein particulier ? Non

Êtes-vous passée à travers un tunnel? Je vis au présent. Je suis très reconnaissante envers la Vie, j'estime avoir beaucoup de chance d'être en vie. Je regarde le monde avec beaucoup de compassion et d'empathie. Je pense que je changerai de vie quand je serai guérie pour faire un métier beaucoup plus en adéquation avec mes valeurs : aider, aimer, grandir, et partager.

Après s’être produite, votre expérience a-t-elle provoqué des changements dans vos valeurs ou vos croyances ? Oui Je suis en transformation, mon expérience est assez récente, mais je sais que j'ai besoin de changer certains aspects de ma vie.

Après votre expérience, possédiez-vous des facultés paranormales, sortant de l’ordinaire ou autres que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Non

Avez-vous raconté cette expérience à quelqu’un ? Oui Oui j'en ai parlé rapidement. C'était tellement intense que j'aurai eu du mal à garder ça pour moi.

Ma fille a pris les choses comme elles venaient, et elle a trouvé ça beau. Elle a eu clairement confiance en ma guérison.

Mon fils, a bien entendu aussi. Je ne sais pas si cela la influencé, mais maintenant il est catholique.

Mon conjoint. Je ne crois pas qu'il ait été influencé, je ne suis pas sûre qu'il me croit.

La psychologue du service de l'hôpital. Elle n'y a pas cru et dit que c'est un mécanisme de défense mentale.

L'hypnothérapeute bénévole de l'hôpital. C'est un médecin oncologue a la retraite. Il m'a cru.

Une amie qui m'a dit que les anges gardiens existent. Je ne crois pas l'avoir influencée.

Et j'espère qu'au fil du temps, je rencontrerai des gens que je pourrai aider par mon témoignage. Soit à ce qu'ils surmontent un deuil, soit à ce qu'ils aient moins peur de mourir.

Avant votre expérience, connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) ? Oui Je ne crois pas avoir été influencée, d'ailleurs je n'ai pas vécue la même chose que la plupart des témoignages que je connaissais.

Je m'y intéressais parce que je suis curieuse. Au fond de moi j'ai toujours pensé que nous ne percevons qu'une petite partie de la connaissance du monde et de l'univers. Je me demandais comment autant de témoignages de gens différents pouvaient se produire. Et ils en revenaient tous impactés, souvent au point de changer de vie.

Peu après avoir vécu votre expérience (quelques jours ou semaines), comment considériez-vous sa réalité: l’expérience était tout à fait réelle Parce qu'elle s'est passé en même temps que la réalité concrète. Je n'ai jamais perdu connaissance, et je n'étais pas droguée. J'étais en pleine possession de mes moyens au moment où cela s'est produit.

Que a partir du moment où j'ai choisi de rester, les docteurs ont réussi à placer les cathéters, et l'expérience s'est arrêtée.

Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: l’expérience était tout à fait réelle J'ai essayé de douter. Mais je n'ai pas pu refouler, c'était vraiment trop intense et juste réel. C'est plus qu'un souvenir. Je ne fais que d'y penser et chaque instant je suis guidée par la foi de ce que j'ai vécu. Je vis au travers de cette expérience.

Vos relations ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Indécis(e) Je n'ai pas beaucoup de relations. Mais je sais que mon comportement change et que cela aura forcément un impact sur ma vie sociale. Je suis beaucoup plus proche de mes enfants, je témoigne mon amour à ceux que j'aime.

Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Indécis(e) J'envoie de l'amour en pensée en continu au monde dont j'ai conscience. Je suis dans la prière, c'est à dire l'expression sincère de mes pensées envers et pour le monde. Mais je n'ai pas rejoint de religion en particulier.

Au cours de votre vie, est-ce que quoi que ce soit, à un moment quelconque, a reproduit une partie de l’expérience ? Non

Les questions posées et les informations que vous venez de fournir décrivent-elles votre expérience complètement et avec exactitude ? Indécis(e) J'ai relaté au mieux ce que j'ai vécu. Mais je me sens tellement limitée à le faire. Comme nous ne percevons qu'une partie du spectre lumineux avec nos yeux, les mots sont insuffisants malgré leur abondance à décrire et transmettre ce qui s'est passé.

Y a-t-il une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? Oui, le fait que j'ai eu la chance de choisir de rester ici ou non. Et c'est merveilleux.

Je sais aussi aujourd'hui qu'il y a une vie après la vie terrestre. Et surtout que les personnes décédées que je connaissais sont en paix, et heureuses. Qu'elles entendent nos pensées quand on leur envoie.

Je sais aussi que je ne suis pas seule.

Je ne me rendais pas compte à quel point l'amour est important.

Je suis triste pour les gens qui font du mal.

Avant je me sentais seule face aux épreuves de la vie.

Maintenant je n'ai plus peur de mourir et je sais que quoiqu'il se passe, je suis accompagnée.

J'espère grandir encore plus pour élever mon âme et qu'elle parte avec le sentiment d'une vie accomplie quand ce sera la moment.

Souhaitez-vous ajouter autre chose concernant l’expérience ? Malgré toute la joie que j'ai ressenti, je suis frustrée de ne pas en savoir plus. De ne pas pouvoir entrer à nouveau en contact avec l'au-delà et d'avoir plus de réponses ou de pistes quand à la direction de ma vie a prendre. Pourquoi cela m'est arrivé ? Qu'est ce que je dois faire maintenant que je suis restée ? Comment est né l'univers ? Est-ce qu'il y a des mondes parallèles ? Et tellement d'autres questions.... Et je suis nostalgique de pouvoir retourner à la Source, car tout y est amour, et sur Terre il y a beaucoup de souffrances. Mon empathie s'est considérablement développée, je ne peux pas guérir tout le monde et empêcher les souffrances du monde. Et c'est dur pour moi. Je vais faire au mieux en attendant.