EMIs sous Anesthésie Générale
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EMIs sous Anesthésie Générale par Barbara Mango, Ph.D.

Une anesthésie générale est induite pendant des procédures chirurgicales afin de bloquer la transmission des nerfs sensoriels, moteurs et sympathiques. Elle procure un soulagement de la douleur, une amnésie (perte de capacité de se souvenir de la procédure), une immobilité, une réponse diminuée du système nerveux autonome, un ralentissement des rythmes cardiaques et respiratoires, ainsi qu’une diminution de la tension artérielle. L’anesthésie implique des efforts intenses pour maintenir la perte de conscience durant la chirurgie, “et essentiellement, pour le monde, le patient est hors-circuit.”[i]

Le neurologue Robert Spetzler déclare qu’une anesthésie administrée correctement a pour but : …mettre le cerveau à l’arrêt. Nous ne voulons pas juste que le cerveau dorme. Nous voulons que l’activité métabolique du cerveau s’arrête. Toute production mesurable fabriquée par le corps disparait réellement complètement, de sorte que vous n’avez aucune activité neuronale mesurable [ii]

Le cardiologue Pim van Lommel de plus explique : Registration L’enregistrement de l’activité électrique du cerveau (EEG) chez des patients sous anesthésie générale a démontré que l’inconscience durant la chirurgie est associée à une modification claire de l’activité électrique du cerveau, avec des fréquences plus basses et moins de décharges extrêmes. Ceci est cohérent avec l’hypothèse neurophysiologique que l’activité du cerveau est complètement interrompue et perturbée sous anesthésie générale. [iii]

Par conséquent, il semble médicalement inexplicable qu’une conscience hautement lucide et augmentée puisse exister sous une anesthésie administrée correctement. Néanmoins de nombreuses EMIs ayant lieu sous anesthésie générale ont été vérifiées. Le cas le plus fascinant d’EMI sous anesthésie générale jamais documenté est sans doute celui de Pam Reynolds. Le cardiologue Michael Sabom souligne l’importance de son cas :

Occasionnellement un patient rapporte une conscience exceptionnellement claire [sous anesthésie générale], incluant des pensées lucides, des souvenirs, émotions et perceptions véritables à partir d’une position en dehors et au-dessus de leur corps inconscient, en dépit de l’absence totale de perte d'activité cérébrale démontrable. Il n’y a seulement que quelques cas pour lesquels cette perte de fonction a été soigneusement documentée…Parce qu’elle [Pam] a eu son EMI pendant une chirurgie du cerveau, alors que l’activité du cortex cérébral et du tronc cérébral étaient constamment suivies, elle est un bon exemple d’EMI pendant une fonction

cérébrale soigneusement documentée. [iv] On a diagnostiqué chez Pam un anévrysme géant sur une artère cérébrale près du tronc cérébral. Bien que le neurochirurgien Robert Spetzler ait accepté d’opérer Pam, elle avait une faible chance de survivre à l’intervention. La procédure demandait que la température du corps de Pam soit descendue à 10°C et que tout le sang soit drainé du cerveau. Elle était de surcroit branchée à une machine cœur-poumon (une assistance circulatoire mécanique du cœur et des poumons, aussi connue sous le terme de pontage cardiopulmonaire). Enfin, des dispositifs de cliquetis étaient insérés dans chaque oreille pour surveiller son cerveau. Spetzler souligne : Pendant l'arrêt, le cerveau de Pam a été trouvé "mort" par les trois tests cliniques - son électroencéphalogramme était silencieux, la réponse du tronc cérébral était absente et aucun sang ne circulait dans son cerveau. Ses yeux étaient lubrifiés pour éviter le dessèchement, puis fermés avec du ruban adhésif. De plus, elle était sous anesthésie profonde. [v]

Au réveil, cependant, Pam a été capable de décrire avec une totale précision la procédure en entier, le instruments chirurgicaux employés, les conversations détaillées de l’équipe médicale, e une chanson à la radio pendant son intervention. Elle a conclu plus tard, Quand je suis “revenue” et que j’étais toujours sous anesthésie générale profonde, on passait “Hotel California”, et la phrase était “You can check out anytime you like, but you can never leave.” J'ai mentionné plus tard [au chirurgien assistant] que c'était incroyablement insensible, et il m'a dit que j'avais besoin de dormir davantage. Quand j'ai repris conscience, j'étais encore sous respirateur. “ Je pense que la mort est une illusion. Je pense que la mort est un sale mauvais mensonge.” [vi]

Le Dr. Spetzler a reconnu :

... ... Je trouve inconcevable que le sens normal, comme l'ouïe, sans parler du fait qu'elle avait des dispositifs de cliquetis dans chaque oreille, qu'il y ait un moyen pour elle d'entendre ces [sons et conversations] par des voies auditives normales... Je n'ai pas d'explication à cela. Je ne sais pas comment il est possible que cela se produise, compte tenu de l'état physiologique dans lequel elle se trouvait. [vii] Avec un cerveau essentiellement “mort” tout souvenir de ceci ou d’autre intervention sous anesthésie générale est médicalement incompréhensible. Les sceptiques, néanmoins, soutiennent avec vigueur, que les EMIs chirurgicales sont simplement le résultat d’une anesthésie insuffisante, que la littérature médicale nomme “ être conscient sous anesthésie.” Cette hypothèse postule que ceux qui ont une EMI sous anesthésie générale semblent seulement être inconscients et sont donc capables de ‘reconstruire en imagination’ les évènements chirurgicaux. Le plus grand défenseur de ce modèle est la psychologue britannique Susan Blackmore. Elle maintient : Alors quels types d'informations pouvons-nous tirer de ce que nous entendons ? La parole est probablement la plus importante. Le chirurgien peut donner des instructions pour la réanimation, demander qu’on lui passe certains instruments ou même commencer une conversation avec les autres personnes présentes ; les infirmières peuvent discuter des procédure, contrôler les doses…ou même déclarer que le patient est mourant. Le patient peut potentiellement entendre tout cela. Bien que le patient ait l’air d’être inconscient, ils peuvent conserver un certain degré d’audition, et donc, se rendre compte d’évènements ayant lieu autour d’eux. Via cette information, ils sont capables de construire une impression convaincante et réaliste de ce qui avait lieu durant l’intervention et croire qu’ils avaient fait une EMI. [viii]

Le postulat de Blackmore autorise une perception principalement auditive et non visuelle pendant l'anesthésie. Les EMIs ayant lieu sous anesthésie générale, cependant, sont de nature visuelle et auditive. Les non-matérialistes contestent l'hypothèse de Blackmore à plusieurs niveaux.

D’abord, la conscience sous anesthésie générale est extraordinairement rare. Selon Long et Perry “seulement un à trois patients sur mille font l’expérience de conscience sous anesthésie.”[ix] The Journal of Anesthesia and Analgesia définit la conscience sous anesthésie, aussi appelé réveil peropératoire durant une anesthésie générale, comme “ un évènement rare lorsqu’un patient sous anesthésie générale devient conscient pendant l’opération, mais ne peut ni bouger ni parler à cause des effets paralysant des anesthésiants”.

Ensuite, ceux qui sont conscients durant l’opération décrivent leur expérience comme douloureuse, terrifiante et confuse. C’est le contraire des EursMI qui, quasi universellement, décrivent leur rencontre comme joyeuse, aimante et immensément paisible.

Cet auteure explique son expérience personnelle avec la conscience sous anesthésie : Mon nez a été sévèrement fracturé suite à un traumatisme lié à une activité sportive. Une rhinoplastie était nécessaire à sa reconstruction- procédure chirurgicale nécessitant une anesthésie générale. Je me suis réveillée en cours d’intervention. Je n’étais pas groggy, ‘décalée’, ‘reconstruisant des souvenirs’, ou rêvant. Je savais exactement où j’étais et ce qu’il m’arrivait. Les lumières du scialytique brillaient dans mes yeux. Je pouvais voir deux infirmières sur le côté de la table portant des blouses vertes. Le chirurgien se tenait directement au-dessus de moi, avec ce qui semblait être un scalpel dans la main. J’étais terrifiée. Je pouvais tout voir, entendre chaque mot prononcé, mais j’étais complètement paralysée. Quand le chirurgien a vu que j’étais consciente, il a crié “elle est réveillée ! Apportez le gaz MAINTENANT”. Je pouvais voir la panique sur son visage. J’ai pensé, il a presque aussi peur que moi. Puis tout est devenu noir. Cet incident ne ressemble en rien à une EMI, et ne peut en aucun cas être confondu avec elle.

Qui plus est, de nombreuses procédures sont intentionnellement effectuée sous sédation plus légère. Selon l’American Society of Anesthesiologists, …certaines procédures, cependant, augmentent le risque de réveil peropératoire sous anesthésie, telles que les procédures avec anesthésie locale ou régionale avec des niveaux modestes de sédation. Dans ces circonstances on ne vise pas l’inconscience profonde, et de manière prévisible, les patients auront des degrés divers de souvenirs d’évènements ou d’environnements.

Enfin, ceux qui ont une expérience de conscience sous anesthésie ne rapportent pas d’expérience de sortie-du-corps. Toutefois, les EMIs ayant lieu sous anesthésie générale rapportent souvent avoir observé l’intervention en étant au-dessus de leur corps. Comme l’explique Long : Quand les EMIs ayant lieu sous anesthésie générale, il y a souvent observation de l’intervention depuis une ESC. Les EursMI typiquement voient leur propre réanimation avoir lieu sur la table d’opération. Ces expérienceurs de mort imminente ne se voient pas avec trop peu d’anesthésie ; ils se voient coder [x]

Les EMIs ayant lieu sous anesthésie générale fournissent des preuves particulièrement convaincantes soutenant la validité à la fois de l'expérience elle-même et de la continuité de la conscience après la vie.

Van Lommel conclut: Lorsque les patients rapportent des souvenirs de leur opération….nous ne devons pas les rejeter comme simple fantaisie ni remettre en question la quantité d’anesthésique administrée….mais plutôt sérieusement considérer la possibilité d’une EMI [xi]

Barbara's Website: http://www.extraordinaryexperiences.org

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[i] Long, Jeffrey, and Paul Perry. Evidence of the Afterlife: The Science of Near-death Experiences. New York: HarperOne, 2011: 94.
[ii] Van Lommel, Pim. Consciousness beyond Life: The Science of the Near-death Experience. New York: HarperOne, 2010: 172
[iii] Ibid, 129.
[iv] Sabom, Michael B. Recollections of Death: A Medical Investigation. New York: Harper & Row, 1982.
[v] Van Lommel, Pim. Consciousness beyond Life: The Science of the Near-death Experience. New York, HarperOne, 2010: 173
[vi] Ibid, 176.
[vii] Ibid, 176.
[viii] Blackmore, Susan J. Dying to Live: Near-death Experiences. Buffalo, NY: Prometheus, 1993:123-124.
[ix] Long, Jeffrey, and Paul Perry. Evidence of the Afterlife: The Science of Near-death Experiences. New York: HarperOne, 2011: 103.
[x] Long, Jeffrey, and Paul Perry. Evidence of the Afterlife: The Science of Near-death Experiences. New York: HarperOne, 2011: 104
[xi] Van Lommel, Pim. Consciousness beyond Life: The Science of the Near-death Experience. New York: HarperOne, 2010: 130.