Ancien vs. Nouveau Paradigme Perceptions de Dieu
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Projet du site : Humaniser (rendre pleinement humains) nos idéaux directeurs et nos autorités, notamment la divinité. par Wendell Krossa

L’histoire de la théologie des représailles versus des non-représailles.

“Les gens deviennent exactement comme le Dieu (ultime idéal ou autorité) en lequel ils croient”, Bob Brinsmead.

La relation croyance/comportement, ou la relation théologie/éthique, est aussi ancienne que l’humanité consciente. Les gens, poussés par leur besoin primaire de sens, ont toujours essayé de façonner leurs vies et leurs sociétés en fonction d’un idéal ou d’une autorité plus élevés, principalement une divinité. Platon a fait cela avec son argument qu’une vie et société idéales doivent être façonnées en fonction des Formes invisibles ou des Idéaux parfaits. Les hébreux ont suivi ce schéma dans l'Ancien Testament, modelant tous les aspects de leurs vies et société en fonction de ce qu’ils croyaient être la loi, la parole et la volonté de leur Dieu. L’anthropologue Clifford Geertz a note cette pratique chez les balinais d’Indonésie qui construisent leurs villages et maisons en fonction de ce qu’ils croyaient être le modèle divin.

Le rôle essentiel de la bonne croyance dans le façonnement du comportement humain et de la société (inspirer et valider le comportement humain) fait qu’il est d’une importance vitale que nos idéaux/autorités directrices soient pleinement humains.

Les 15 idées ci-dessous ont été les idées les plus dominantes et influentes de l’Histoire. Elles ont façonné la conscience humaine à travers l’Histoire via des traditions mythiques et religieuses. Elles continuent à façonner les visions du monde de la plupart des modernes dans des versions “laïque” ou idéologiques. Les conséquences de ces idées sous-humaines ont été, et sont toujours, considérablement préjudiciables, tant personnellement que dans l’ensemble des sociétés. Des preuves ? Les historiens des études sur les milléniales (ou génération Y) mentionné dans les sections qui suivent – par ex. Richard Landes, Arthur Mendel, David Redles- ont détaillé comment le complexe d’idées ‘milléniales apocalyptiques’ a contribué aux mouvements de mort en masse du siècle passé (par ex. marxisme, nazisme, alarmisme environnemental). Mendel (Vision et Violence) avait raison de conclure que « l’apocalyptique a été l’idée la plus violente et destructrice de l’histoire ». Aussi, Bob Brinsmead nous a souvent rappelé que “les hommes ne font jamais plus de mal que lorsqu'ils le font au nom de Dieu”. Le projet visant à adopter de meilleures alternatives concerne la transformation et la libération complètes de la conscience, ainsi que des résultats plus humains dans la vie humaine. Les vieilles idées ne sont plus crédibles pour définir ou expliquer la réalité et la vie.

Anciens thèmes d’histoire, nouvelles alternatives d’histoire (15 idées fondamentales à ré-évaluer

1. Ancien thème d’histoire (théologie de la menace): le mythe de la divinité en tant que réalité jugeant, punissant, et détruisant qui rend la justice finale – par ex. récompenser le bon, punir le mauvais. Ce mythe continue comme fondation des religions du monde et a maintenant reçu des versions laïques telles qu’une Gaïa vengeresse, une planète Terre/Mère en colère, un Univers rétributif, et le karma. Ce mythe de Dieu en tant que réalité punitive et vengeresse a longtemps sous-tendu la justice humaine, pareillement vengeresse et punitive. Dès le début, la croyance en une divinité punitive a suscité la demande pour une réponse punitive à l’imperfection et la défaillance humaines.

Cette vision primitive de la divinité comme punitive et destructive est la plus importante “mauvaise idée” à combattre et corriger. Toutes les autres mauvaises idées religieuses sont ancrées à cette pathologie fondamentale de la pensée humaine.

Nouvelle alternative d’histoire : “ l’éblouissante nouvelle théologie” que Dieu est “ amour sans-conditions” inexprimable, une Réalité non-vengeresse. Conséquences ? Il n’y a pas de jugement dernier, aucune exclusion ultime de qui que ce soit, aucune demande de payement ou sacrifice, aucun besoin de rédemption ou de salut, et aucune punition ou destruction de qui que ce soit (il n’y a pas “d’enfer”).

L'adjectif “inconditionnel” désigne notre compréhension la plus élevée de l'amour et est donc le plus crucial pour définir la divinité comme la “Bonté” transcendante.

(Notez les qualificatifs ci-dessous pour tenir les gens responsables de leur comportement, sur la nécessité de restreindre les mauvais comportements, sur une maturation et une croissance humaines responsables et sur les approches de justice réparatrice. Tout cela est nécessaire pour un développement humain sain, dans ce monde.)

2. Ancien thème d’histoire (élément notable - perfection/imperfection, et croyance que le passé était meilleur) : Le mythe d’un “début parfait” et que Dieu est obsédé par la perfection dans le monde et la vie, que Dieu crée la perfection (L’Eden), qu’il est enragé par la perte ultérieure de la perfection, et maintenant veut punir l’imperfection. (Cette idée d’une divinité obsédée par la perfection trouve son origine dans le malentendu que tout Dieu bon et tout-puissant ne créerait que la perfection et si les choses ne sont pas parfaites c’est à cause de la mauvaise humanité qui a sali les choses qui étaient parfaites. Ce ne peut être la faute de Dieu.)

Nous- l’humanité- avons toujours eu du mal à comprendre et accueillir l’imperfection dans la vie et en nous-même. L’imperfection, et la peur du courroux divin envers cette imperfection, a longtemps accablé la conscience humaine de peur, d’anxiété, de honte, de culpabilité, et de dépression. Oui, nous devons engager la lutte pour nous améliorer nous-même et les autres, et pour améliorer la vie en général, par tous les moyens. Mais nous dévons le faire sans la charge psychique additionnelle de crainte d’une divinité en colère ou d’une menace divine.

Nouvelle alternative d’histoire : Le monde a débuté dans une “imperfection chaotique” mais a évolué graduellement vers quelque chose de plus complexe et plus organisé. La vie sur cette planète n’est jamais parfait, mais cela s’améliore progressivement. Et au cours de l’Histoire, l’humanité a créé quelque chose de mieux à partir du monde originel imparfait et sauvage.

Dans le thème de cette nouvelle histoire, Dieu n’a aucun problème avec l’imperfection mais l’inclus dans la création originelle. L’imperfection (dans une nouvelle histoire) sert l’objectif important de procurer une arène où l’humanité lutte dans une situation sauvage et confuse pour apprendre à créer quelque chose de meilleur. Et, le plus crucial, nous apprenons à aimer en entamant ce combat avec l’imperfection chez les autres (par ex. nous apprenons plus de valeurs humaines dans notre “juste combat contre le mal ”, Joseph Campbell).

La perfection, en plus d’être ennuyeuse, ne fait pas ressortir le meilleur de l’esprit humain. Au contraire, lutter avec l’imperfection dans la vie, et chez les autres fait ressortir le meilleur de l’humanité. Voyez le commentaire de Julian Simon, que notre lutte avec les problèmes dans le monde mène à des solutions créatives qui bénéficient aux autres (par ex. Ultimate Resource). Voir aussi le commentaire ci-dessous sur l’aperçu de l’histoire humaine de Joseph Campbell et notre lutte contre un monstre. C'est dans cette lutte que nous approfondissons nos connaissances et apprenons des leçons qui peuvent aider les autres (par exemple, la souffrance personnelle peut conduire à l'empathie avec d'autres qui souffrent de la même manière).

3. Ancien thème d’histoire (en relation avec le précédent) : Le mythe que l’humanité a débuté comme espèce plus parfaite mais est ensuite devenue corrompue et pécheresse (par exemple le mythe de “l’homme déchu”). L’idée d’une perfection humaine originelle, et de la dégénérescence humaine vers quelque chose de pire aujourd’hui, est toujours courante dans la mythologie du “noble sauvage” qui prédomine dans le monde universitaire (le mythe que les chasseurs/cueilleurs originels étaient plus purs et nobles mais l’humanité a dégénéré dans la civilisation). Voyez par exemple ‘Constant Battles’ de Steven LeBlanc. Les versions contemporaines de la mythologie de “l’humanité déchue” incluent la croyance de la religion Verte comme quoi l’humanité est un “virus” ou “cancer” sur la Terre. Ce sont des visions antihumaines pathologiques.

Nouvelle alternative d’histoire : L’humanité a émergé de la réalité de la brutalité animale (imperfection originelle) mais est graduellement devenue plus humaine, moins violente, et plus civilisée. Voyez History of Force de James Payne, et The Better Angels of Our Nature de Stephen Pinker.

4. Ancien thème d’histoire, en relation avec le précédent (élément clé- la vie comme une trajectoire globale de déclin versus la vie comme une trajectoire globale ascendante ou en amélioration) : Le mythe que le monde a débuté comme un paradis originel et que “l’âge d’or” a été perdu et que la trajectoire de la vie maintenant “décline”, ou dégénère, vers quelque chose de pire (“Chaque moment présent est une dégénérescence des moments précédents”, Mircea Eliade).

Nouvelle alternative d’histoire : La vie ne décline pas globalement mais la trajectoire à long terme de la vie montre qu’en fait elle “s’améliore/ s’élève” vers quelque chose d’encore meilleur. L’humanité, étant essentiellement bonne et créative, est maintenant responsable de l’amélioration continue de la vie et du monde. (Notez la conclusion de Julian Simon que nous- humanité- sommes “plus créateurs que destructeurs”.)

Preuves que la vie s’est améliorée au cours des millénaires et derniers siècles : Ultimate Resource de Julian Simon, A Moment on the Earth de Greg Easterbrook , Skeptical Environmentalist de Bjorn Lomborg , The Improving State of the World de Indur Goklany, Rational Optimist de Matt Ridley, The End of Doom de Ronald Bailey, Population Bombed de Desrocher et Szurmak, History of Force de James Payne, The Better Angels of Our Nature de Stephen Pinker, et autres.

Sur la tendance “d’amélioration” plus longue de l’ensemble du cosmos et l’émergence à long terme de la vie (par ex. plus de complexité, d’organisation, l'adéquation de la vie basée sur le carbone pour médier la conscience humaine), voyez ‘The Universe Story’ de Brian Green et ‘The Emergence of Everything’ de Harold Morowitz. Qui plus est, même Darwin affirmait que l’évolution tendait vers quelque chose de plus “parfait”.

5. Ancien thème d’histoire : Le mythe que l’humanité a été rejetée par son Créateur, que nous sommes séparés de la Source et nous devons être réconciliés, nous devons rétablir la relation brisée avec Dieu.

Nouvelle alternative d’histoire : Personne n'a jamais été séparé de l'Amour inconditionnel au cœur de la réalité. Cet Amour s’est incarné dans toute l’humanité dans l’esprit et la conscience humaine. Cet amour est l’essence du Soi humain ou de la personne humaine bien que son expression soit souvent entravée et enterrée par le libre choix des gens de vivre de façon inhumaine. Mais soyez assuré que personne n’a jamais été séparé de l’amour intériorisé qu’est Dieu. Dieu en tant qu’amour est toujours plus proche que notre souffle ou nos atomes. Dieu en tant qu’amour est inséparable de notre esprit et conscience humaine ordinaires.

(Note : Dieu incarné dans toute l’humanité demande de radicalement repenser la théologie ou théorie de Dieu. Il n’y a jamais eu un tel Dieu du Ciel dans quelque paradis en haut. Dieu a toujours été intensément présent dans toute l’humanité, et ceci est évident dans le meilleur de l’humanité, dans toute bonté humaine. Dieu est présent en tout humain en colère contre le mal et qui souffre. Dieu est présent dans tout effort humain de rendre meilleure la vie. Il n’y a jamais eu un truc comme Dieu absent ou silencieux. Regardez et écoutez les gens autour de vous.)

6. Ancien thème d’histoire : Le mythe d’une dualité cosmique, une esprit Bon en opposition à un esprit mauvais (p.ex. une entité démoniaque, Satan). La divinité est ainsi représentée comme une réalité essentiellement tribale – p.ex. un Dieu qui favorise les croyants et déteste/puni les non-croyants. L’idée d’une dualité cosmique fondamentale se retrouve dans des dualités humaines variées – p.ex. la mentalité tribale de “nous versus nos ennemis”, vrais croyants versus non-croyants, ou autres divisions raciale, nationale, religieuse, ou idéologique. La pensée dualiste déforme l'identité humaine et affirme la pulsion animale héritée qui oriente les gens vers une pensée et un comportement de clans (tribalisme), vers l’opposition et la lutte contre les autres en tant qu’ennemis. (Thèmes en relation : l’exclusion tribale d’un ennemi ‘autre’, domination des autres qui sont différents.)

Nouvelle alternative d’histoire : Nous venons tous du même UN et nous sommes tous libres et égaux dans la seule famille humaine. Nous ne sommes pas essentiellement définis par des catégories tribales et des divisions que nous créons pour nous démarquer les uns des autres. Nous sommes essentiellement définis par notre esprit humain commun et notre conscience humaine. Et la nature essentielle de notre esprit humain est l’amour universel ou inconditionnel. Cet amour nous rend authentiquement humain.

(Note supplémentaire : La plupart des récits modernes (p.ex. les films) continuent à renforcer les thèmes primitifs de dualité et de tribalisme. Notez le bien-trop-commun thème de cinéma du bon versus le mauvais, et de ‘justice’ quand le bon type bat et détruit le sale type d’une quelconque manière. Rien dans ceci au sujet de l’unicité de la famille humaine. À la place, seulement l’affirmation encore une fois d’un tribalisme infantile et de représailles entre personnes. La seule dualité dont nous devons nous préoccuper est celle de “la ligne de front entre bien et mal qui existe dans le cœur de tout individu”, Aleksandr Solzhenitsyn.)

7. Ancien thème d’histoire (élément clé – la divinité comme destructeur violent, versus Dieu non-destructeur) : le mythe de l’apocalypse imminent comme le jugement dernier, châtiment, et destruction de toutes choses. Le mythe d’une fin apocalyptique incorpore le thème central de Dieu comme destructeur de tout. Cet idéal a encouragé une violence destructrice sans fin chez les suiveurs d’un tel idéal. C’est pourquoi Arthur Mendel qualifie l’apocalypse “d’idée la plus violente et destructrice de l’Histoire” (Vision and Violence).

Embrasser et prôner l’apocalypse, c’est embrasser et préconiser l’expression par excellence du nihilisme.

L’apocalypse domine toujours bon nombre de récits modernes, soit au cinéma, dans la littérature (notez le genre “postapocalyptique”), et dans l’alarmisme environnemental ou religion Verte.

Nouvelle alternative d’histoire : Ce monde imparfait est criblé de problèmes mais il n’y a pas de menace imminente de destruction finale et de fin. L’alarmiste apocalyptique exagère les problèmes en scenarios de “fin du monde”, déformant le vrai état des choses, et ainsi promeut la peur et même le violence destructrice dans les populations.

Dans ce nouveau thème d’histoire il n’y a pas de Force ou d’Esprit destructeur fondamental derrière les éléments violents de ce monde. En fin de compte, il ne s’agit que de créer et de maintenir l’Amour. Et à nouveau, les imperfections de ce monde servent l’objectif de fournir une arène d'apprentissage avec laquelle l'humanité peut lutter, afin de créer quelque chose de toujours meilleur.

Qui plus est, l’élément destructeur dans le cosmos et le monde existe comme faisant partie du processus créatif en cours (p.ex. la mort comme entièrement naturelle et servant l’objectif de faire de la place pour une nouvelle vie) comme Seconde Loi la dissipation de l’énergie est un “déchet vertueux” qui sert la création de plus d’ordre (Huber et Mills dans Bottomless Well). Encore un fois, cet élément de destruction n’est pas une preuve d’une sorte de divinité punitive menaçant d’un jugement dernier et de la fin de toute chose. (Voyez les notes sur les “conséquences naturelles” ci-dessous.)

8. Ancien thème d’histoire (élément clé- la transformation instantanée de la vie versus le “gradualisme” dans la trajectoire de l’Histoire et de la vie): L’élément “toujours imminent” de l’apocalypse (p.ex. “la fin est proche”) demande une action urgente pour “sauver” quelque chose, pour sauver le monde ou la vie. (La menace exagérée d’une fin apocalyptique pousse les gens à prendre des actions immédiates violentes pour purger la chose menaçante et de façon coercive et instantanée, installer leur version du paradis (“purification coercive”, Richard Landes).

Nous avons vu la violence de la transformation instantanée dans les 100 millions de morts résultant de l’urgence du Marxisme à purger le monde du capitalisme destructeur et l’installation immédiate de sa vision de Utopia. Nous l’avons aussi vue dans les 50-60 millions de mort de l’alarmisme Nazi au sujet de la menace imaginaire du “ Bolchevisme Juif destructeur”, et ensuite, dans l’initiation de façon coercive, du paradis millénial du Troisième Reich. Et nous voyons à nouveau aujourd’hui une “ purification coercive” dans l’alarmisme environnemental poussant à sauver le monde de la “civilisation industrielle d’une humanité destructrice” et à restaurer le paradis perdu d’un monde sauvage (Mendel dans Vision and Violence, et Herman dans The Idea of Decline).

Nouvelle alternative d’histoire : Il n’y a pas de “fin des temps” pointant à l’horizon. À la place, la vie s’améliore graduellement suivant la résolution des problèmes par une humanité créative. Le désir de fuite pour une Utopia installée instantanément ne prend pas en considération cet élément de l’histoire humaine qu’est la lutte contre l’imperfection au niveau mondial, une lutte qui est graduellement victorieuse. Une telle lute est essentielle au développement humain, apprentissage et croissance. Rather, life is improving gradually as creative humanity solves problems. The escapist desire for an instantly-installed utopia misses the point of the human story as the struggle with imperfection throughout the world, a struggle that is gradually succeeding. Such struggle is essential to human development, learning, and growth. Mendel a raison sur cette question du “gradualisme” versus la violence des mouvements de “transformation instantanée”. L’humanité apprend patiemment à améliorer la vie de manière plus démocratique sans écraser de manière coercitive la liberté des autres. La recherche d’un salut instantané découle de la mentalité d’évasion des types apocalyptiques qui ne peuvent pas supporter la lutte pour améliorer progressivement un monde imparfait. Ils cherchent de manière irresponsable à s’échapper vers une utopie instantanément installée.

9. Ancien thème d’histoire : L’exigence d’un plan de Salut – p.ex. un sacrifice ou payement obligatoire (expiation, châtiment) pour apaiser quelque grande menace ou réalité menaçante, que ce soit le Dieu d’une religion ou Gaïa vengeresse, planète en colère, Mère Nature contrariée, Univers répressif, ou karma.

Nouvelle alternative d’histoire : La nature fondamentale de Dieu en tant qu’amour inconditionnel signifie “absence totale de conditions. Aucune.” Cela veut dire qu’il n’y a aucune demande d’un payement ultime, de sacrifice, ou conditions à remplir. Le seul “Salut” auquel nous devons faire face est la lutte actuelle graduelle pour améliorer la vie dans ce monde.

Insert: La réalité de Dieu en tant qu’ “Amour sans conditions” demande que nous tirions toutes les conclusions logiques qui découlent d'une nouvelle théologie si étonnante. À nouveau, il est d’une importance cruciale qu’une telle réalité divine – un Dieu authentiquement inconditionnel – ne demandera aucune condition de payement ou sacrifice. Jésus lui-même avait soutenu cela dans ses déclarations de Matthieu 5 et Luc 6 où il enseignait qu’un amour universel authentique n’aimera pas seulement ceux qui aiment en retour (p.ex. la famille, les amis, ou les autres membres de la tribu). Mais l’amour inconditionnel aimera aussi ceux qui n’aiment pas en retour. L’amour inconditionnel donnera aussi à tous et ne demandera aucun payement en retour. L’amour inconditionnel fait le bien pour tous sans attendre une réponse similaire, sans espérer de récompense (p.ex. un sacrifice). C’est ainsi que Jésus a défini plus en détail un Dieu qui “aimait les ennemis”.

Jésus rejetait le principe du payement d’une dette comme requis fondamental pour l'amour authentique (“donnez/aimez sans rien attendre en retour”). Le payement d'une dette, ou plus généralement la réparation des torts, a été la base de la pensée expiatoire depuis le début. C’était basé sur la croyance que Dieu, en tant que Sacré, doit punir tous les torts correctement et pleinement, et doit rectifier tous les torts en exigeant un paiement d'une manière ou d'une autre. Dieu ne peut pas simplement pardonner, accepter et aimer sans d’abord réparer tous les torts. C’était nécessaire pour restaurer l'honneur divin. Dieu ne pouvait pas simplement pardonner, accepter et aimer librement comme nous sommes censés le faire (par exemple, l'amour authentique “ne garde pas un registre des torts” pour que certains puissent les réparer à l'avenir).

Cela rend l'amour expiatoire du Dieu de la religion, base sur un payement/châtiment préalable, quelque chose de moindre que le meilleur de l’amour humain. On attend de nous de simplement pardonner, accepter, et aimer sans exiger de conditions préalables (encore une fois – donne sans attendre de payement en retour, aime sans attendre d’amour en retour). Parents, conjoints, et amis, tous ont appris que cet amour sans conditions est la meilleure et plus haute forme d’amour dans les relations quotidiennes.

Jésus a également soutenu que l'amour divin n'exige pas le paiement d'une dette, ou plus généralement la réparation des torts, avant de pardonner, d’accepter, et d’aimer. Et son Dieu prônait cet amour ‘sans payement’. Un amour sans conditions signifiait “sans conditions” du tout. Notez cet élément dans sa Parabole du fils prodigue où le père n’exige aucun sacrifice, restitution, ou remboursement avant de pardonner, accepter et aimer le fils rebelle.

Je rejette, comme Jésus semble l’avoir fait, la théologie selon laquelle Dieu en tant de Bonté et Amour ultimes est soumis à une norme d'amour moindre que celle à laquelle nous sommes tenus. Que Dieu puisse exiger des conditions avant de pardonner, accepter, et aimer, alors que l’on nous dit que l’amour authentique ne doit pas garder un registre des torts.

Malheureusement, Paul a rejeté cette nouvelle théologie de Jésus et a battu en retraite vers la théologie traditionnelle de menace- p.ex. un Dieu punisseur qui exige un châtiment pour les péchés avant de pardonner qui que ce soit. Nous avons hérité de la version de Paul du christianisme.

Et bien sûr, dans cette vie, les gens doivent apprendre à être responsables de leur comportement, à réparer les torts commis, et à payer leurs dettes. Tout cela fait partie du développement et de la croissance humaine normale. Ce n’est jamais en question, mais ce n’est pas la base de la théologie et de l’amour authentique. Notre amour, tout comme l’amour de Dieu, ne doit pas dépendre ce que les autres ont fait ou n’ont pas fait.

(Remarque : La théologie de Jésus n'est pas un modèle prescriptif pour les relations économiques/commerciales dans ce monde. Jésus parlait des réalités ultimes et de la mythologie de l'expiation.)

10. Ancien thème d’histoire : La croyance que la rédemption est justice vraie, basée sur le mythe que Dieu est une réalité de châtiment qui exige que le bien soit récompensé et que le mal soit châtié. Ce Dieu du châtiment exige que tout péché soit châtié. Cette théologie primitive imprègne fort la justice actuelle.

Nouvelle alternative d’histoire : L’amour inconditionnel ne garde pas un registre des torts, il ne fait pas une obsession de l’imperfection, et il pardonne tout librement et sans limite (“soixante-dix fois sept”). Mais oui, il y a des conséquences naturelles et sociales aux mauvais comportement dans ce monde. Nous sommes tous redevables et responsables pour nos choix et nos actions. C’est crucial pour le développement humain au cours de cette vie. Mais toute justice en réponse à un échec humain doit être réparatrice.

Comme l’a écrit Leon Tolstoï au sujet du système de justice pénale “Tout le problème vient du fait que les gens pensent qu’il y a des circonstances pour lesquelles on peut traiter avec des êtres humains sans amour, mais de telles circonstances n'existent jamais. Les êtres humains ne peuvent être traités sans amour. Ce ne peut être autrement, parce que l’amour mutuel est une loi fondamentale de la vie humaine.”

11. Ancien thème d’histoire : le mythe du jugement futur/ de “l’après-vie”, exclusion, châtiment et destruction (p.ex. l’Enfer). La peur d’une après-vie de douleurs est la “peur humaine primale” (Michael Grosso).

Nouvelle alternative d’histoire : Une fois encore, l’amour authentique est inconditionnel et ne demande aucune condition à remplir. Il ne menace pas d’une exclusion ou d’un châtiment ultime. Il englobe tout le monde avec la même miséricorde scandaleuse et la même générosité illimitée. Il donne soleil et pluie à tous, aux bons comme aux mauvais. Tous – bons et mauvais- soit finalement sauvés et inclus dans l’amour de Dieu. Un tel amour scandalise l’esprit qui est orienté vers une justice conditionnelle de rédemption ultime (ou d’après-vie) ou un châtiment “mérité”.

Notez les histoires que Jésus a racontées sur des personnes bonnes et morales qui ont été offensées par la générosité et l’amour inconditionnels manifestés, par exemple, par le propriétaire de la vigne et le père du fils prodigue. Les vignerons travaillant toute la journée et le frère aîné du fils prodigue étaient contrariés car une telle miséricorde et une telle générosité n'étaient pas justes, morales ou à leurs yeux. D’autres personnes “vertueuses” ont également été offensées et scandalisées par Jésus lorsqu’il a invité des parias et des canailles locales à manger avec eux.

Insert : Faites ici la distinction importante entre la réalité ultime et la vie dans ce monde imparfait. Reconnaissez Dieu comme étant Amour absolument sans conditions mais ne niez pas la réalité des conséquences naturelles et sociales dans ce monde ; la nécessité d’une responsabilité à l’égard du comportement comme cruciale au développement humain. L'amour ici et maintenant a la responsabilité de contenir la violence et de protéger les innocents, même par la force. Mais notre adhésion à l’idéal de l’amour inconditionnel ultime orientera notre traitement de l’échec et de l’offense humaine loin des approches punitives vers des approches réparatrices. Une attitude inconditionnelle reconnaîtra que, malgré l’offense et le scandale de la justice conventionnelle de rédemption, nous retournons tous en toute sécurité au même Amour sans conditions qui nous a donné naissance et qui est notre dernière demeure. Nous formons tous une seule famille, malgré nos divers échecs à vivre pleinement en tant qu’humains dans ce monde.

Ajoutez ici que l’auto- jugement et l’autopunition sont les expériences les plus dévastatrices que les êtres humains puissent vivre et endurer. La plupart des gens n’ont pas besoin de nouvelles menaces de jugement et de châtiment de la part d’une réalité plus grande.

12. Ancien thème d’histoire : Le mythe d’un héros messie qui va utiliser une force supérieure (“purification coercitive”) pour renverser les ennemis, pour purger le mal du monde, et installer l’utopie promise. Le mythe soutient l’abandon des processus historiques d’amélioration progressive (via la liberté et l'effort créatifs de l'humain) et opte à la place pour une violence révolutionnaire écrasante qui cherche à purger instantanément quelle qu’entité corrompue qui est perçue comme une menace, et ensuite à réinstaller le paradis perdu

À nouveau, les grands idéaux auxquels nous adhérons vont formater notre pensée, nos sentiments, et nos réponses/comportement. Nous devenons tel le Dieu en qui nous croyons. Les mauvais mythes, présentant une divinité coercitive et destructrice ont de façon répétée, incité les gens à un action violente et destructrice, pour agir en tant que suppôts de leur Dieu violent, destructeur, afin de détruire un ennemi quelconque et sauver quelque chose qui est perçu comme étant sous une menace terrible et imminente.

Nouvelle alternative d’histoire (voir aussi“16ème mauvaise idée” plus bas) : Un Dieu d’amour authentique n’intervient pas avec une force brutale pour écraser la liberté et le choix des humains. D'où l'apparent hasard et la cruauté qui en découle dans un monde où règne une authentique liberté. De surcroit, une divinité qui n’intervient pas permet d’expliquer le gradualisme de l’amélioration de la vie. Rendre le monde meilleur dépend entièrement de l’Humanité, de toutes les manières.

13. Ancien thème d’histoire : Le sophisme du biblicisme, le mythe selon lequel les livres sacrés religieux sont plus spéciaux et ont plus d’autorité que la littérature humaine ordinaire, et que les gens sont obligés de vivre selon le livre sacré en tant que volonté, loi, ou parole de Dieu. Ce mythe soutient que les gens doivent se soumettre aux conditions divines, à un modèle céleste tel que décrit dans leur livre sacré.

Nouvelle alternative d’histoire : Nous évaluons toute pensée et littérature humaines en fonction de critères de base de bien ou mal, bon ou mauvais, ou humain ou inhumain, tels qu’acceptés dans les codes des Droits de l’Homme et les Constitutions. Les livres sacrés ne sont pas exemptés de ce processus de discernement entre le bien et le mal.

De plus, notre plus haute autorité est notre conscience personnelle du bien et du mal qui s’accorde avec la compréhension commune de ces choses dans les codes des Droits de l’Homme et des Constitutions largement adoptés par toute la famille humaine.

14. Ancien thème d’histoire : Le mythe de Dieu en tant que Roi, Dirigeant, Seigneur, ou Juge. L’idée que Dieu a avec l’Humanité une relation de type dominant/ soumis.

Nouvelle alternative d’histoire : Il n'y a pas de relation de domination/soumission de l'humanité à l'égard de Dieu. Jésus a dit, “Quiconque veut être grand parmi vous doit être votre serviteur”. La vraie grandeur est de servir l’autre et non pas de dominer ou contrôler les autres. La grandeur de Dieu est exposée en servant, pas en existant au-dessus des règles ou en dominant. Dieu n’est pas “au-dessus” de l’Humanité mais s’est incarné dans tous les humains en tant qu’égaux. La relation de Dieu à l’Humanité est horizontale.

Nous voyons la présence de ce Dieu des rues au quotidien, dans la bonté humaine ordinaire et dans l’Amour envers autrui, surtout envers les ennemis, qui est la plus haute expression d’amour authentique ou de bonté. Lorsque nous aimons inconditionnellement, nous prenons de l'envergure en tant qu'être humain mature. Nous devenons le héros de notre histoire et nous conquérons notre véritable monstre et ennemi, l'héritage animal qui est en chacun de nous. Voir le plan de l'histoire ci-dessous.

15. Ancien thème d’histoire : L’idée que l’humanité est obligée de connaitre, de servir, et d’avoir une relation/un rapport avec une réalité invisible (divinité), d’accorder une loyauté primordiale à quelque chose situé au-dessus des gens (p.ex. une loi, une volonté, ou la parole de Dieu). Cela a souvent conduit à la négligence et à la maltraitance de personnes réelles.

Nouvelle alternative d’histoire : Notre loyauté primordiale est à l’amour et au service de personnes réelles autour de nous. Leurs besoins, ici et là, sont prioritaires dans la vie.

Et un nouvel ajout …

La 16ème mauvaise idée (en lien avec le thème précédant, dans la liste ci-dessus, du héros-messie qui va intervenir pour sauver)

Une des plus grandes frustrations de l’humanité a été l’apparent “silence de Dieu” au cours de l’Histoire. L’Holocauste est l’exemple emblématique de ce silence traumatisant de Dieu.

Où était Dieu quand des catastrophes naturelles emportaient des centaines de milliers de vies ? Où était Dieu lorsque la cruauté humaine se manifestait sans entrave dans les mouvements de mort de masse ? Cette apparente absence devrait faire taire le mythe religieux courant d’un Dieu intervenant pas miracle. Preuve est faite depuis longtemps qu’il n’y a jamais eu une telle divinité intervenante supranaturelle qui, par exemple, transgresse les lois de la Nature pour sauver des gens.

Que devons-nous alors conclure ? Dieu est bon mais impuissant à aider l’humanité ? Ou les athées ont raison et il n’y a pas de Dieu ? Non. Je dirais que les faits simplement nous poussent à repenser la grande question de la relation entre Dieu et ce monde. Des théologies comme le panenthéisme s'attaquent à cette question.

Et certaines versions de l'alternative Déiste ne sont guère meilleures que l'athéisme. Dieu n’est pas le Créateur absent qui démarre l’ensemble en courant et ensuite disparait dans quelque paradis lointain pour attendre et regarder les lois de la Nature œuvrer au cours de la vie.

Une nouvelle théorie ou théologie émerge qui soutient que Dieu s’est incarné dans toute l’humanité. Dieu ne s’est pas seulement incarné dans des individus spéciaux ‘sacrés’ comme le Jésus chrétien. Plutôt, Dieu s’est incarné dans toute l’humanité en tant qu’esprit humain commun ou conscience humaine. Cet esprit humain a graduellement émergé et s’est développé comme plus humain à travers l’Histoire. C’est ce qui ressort des tendances à une violence en diminution, à des sociétés plus démocratiques, et un bien-être humain généralement amélioré (l’amélioration de tous les domaines de l’existence). Et comme le remarque Bob Brinsmead, l’amélioration de la vie a été un processus long et lent, de développement graduel de compréhension et de pratique. Par exemple, il nous a fallu des millénaires pour comprendre la maladie et trouver des traitements médicaux. Voyez les arguments du gradualisme dans Vision et Violence d’Arthur Mendel.

Nous voyons cet esprit humain commun, ou esprit de Dieu, émerger et se développer dans toute bonté humaine, qu’elle s’exprime dans le commerce, l’art, les sports, ma médecine, l’agriculture et tous les domaines où les gens contribuent à rendre la vie meilleure.

Comme certains l’ont déclaré, nous sommes la voix, les mains, et les pieds de Dieu en ce monde. Donc Dieu n’a jamais été silencieux ou absent. Bien au contraire, Dieu a toujours été évident dans tous les pleurs et toutes les colères de l’homme contre la souffrance et le Mal. Dieu a toujours été présent dans toute action humaine de prévention du Mal et de résolution des problèmes et d’amélioration de la vie. Dieu a toujours été dans toute l’humanité et dans tout effort humain. Cela signifie qu’il a toujours été de notre responsabilité de prévenir le mauvais et de promouvoir le bon/correct dans notre monde. Oui, cela dépend complètement de nous. Nous devons arrêter de chercher les Cieux ce qui est ici et maintenant, en nous.

Ajoutez cette caractéristique à votre théologie - Dieu est au cœur de notre vie, comme l'élan humaine d'aimer, d'être meilleur...Dieu est uni de manière indissociable à l’amour qui définit le meilleur en nous. Dieu est au cœur du moi humain réel ou authentique et ceci est manifeste dans l’inclinaison humaine à plus d’humanité telle qu’elle s’exprime dans toute bonté humaine.

Cela signifie que Dieu a toujours été plus proche que notre propre souffle ou nos atomes. Dieu n’a jamais été absent ou silencieux lorsque les gens ont souffert lors de catastrophes naturelles ou souffert de la cruauté humaine. La mythologie religieuse n’a jamais correctement défini cette caractéristique immanente.

Cette confusion au sujet d’une divinité silencieuse est également liée à la notion de liberté ou la relation indissociable entre amour et liberté. Dieu en tant qu’amour n’écrase pas de manière coercitive l’indépendance, l’autodétermination, et la liberté des autres. Mieux, Dieu respecte profondément la liberté humaine et influence avec des impulsions douces et calmes pour que nous fassions la meilleure chose, ce que nous ressentons comme juste (p.ex. Dieu convainc mais ne contraint pas).

Une partie de la confusion humaine au sujet de la relation entre Dieu et ce monde provient de notre incapacité à comprendre que l’Amour divin tient la liberté en haute considération et ne l’écrasera ni ne lui portera atteinte. La bonté dans son expression la plus authentique ne peut émerger que d’une réelle liberté de choix. Un tel amour comporte de grands risques car des personnes totalement libres peuvent faire le mauvais choix.