EXPÉRIENCES DE SORTIE-DU-CORPS (ESCs)
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EXPÉRIENCES DE SORTIE-DU-CORPS (ESCs) par Barbara Mango, Ph.D.

Presque tous les chercheurs non-matérialistes sont d’accord que l’ESC, ou séparation de la conscience du corps physique, est l’un des aspects le plus vérifiable scientifiquement de l’EMI. Nelson définit une ESC comme une “sensation désincarnée sous un angle différent de l’emplacement réel du corps ”[5]. Le Free Dictionary définit ‘désincarné’ comme “libérer l’âme ou l’esprit”, ou “se dépouiller de la substance matérielle”. Les non-matérialistes identifient ceci à une conscience non-locale, et postulent que ce phénomène est directement lié aux ESCs. Lors d’une ESC, les individus assistent le plus souvent à leur propre réanimation depuis une position à la fois à l’extérieur et au-dessus de leur corps.

Les ESCs apportent des preuves convaincantes pour la validité de l’EMI car de nombreuses histoires ramenées par des sujets ont été confirmées de manière indépendante. L’une des études de cas les plus solides soutenant une perception véridique a été enregistrée par Kenneth Ring, psychologue et co-fondateur de l’International Association of Near-Death Studies (plus communément citée comme IANDS). Le sujet de Ring, Maria, était un travailleur immigrant visitant Seattle pour la première fois. Pendant sa visite, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital suite à une crise cardiaque massive. Dans l’unité coronaire où elle récupérait, elle a fait un arrêt cardiaque et a été déclarée cliniquement morte. Elle a été réanimée avec succès quelques minutes plus tard.

Maria a raconté son ESC à Kimberley, son assistante sociale en soins intensifs. Maria se décrit comme s’élevant au-dessus de son corps et “flottant” vers une fenêtre au troisième étage de l’aile nord de l’hôpital. Posé sur le rebord de la fenêtre se trouvait un sneaker pour pied gauche de couleur bleue, qu'elle a décrite en détail comme ayant un petit orteil usé et un lacet rentré sous sa semelle. Soucieuse de corroborer son histoire, elle a demandé à Kimberly de rechercher le sneaker. Kimberly a localisé le sneaker bleu sur un rebord du troisième étage, exactement comme Maria le décrivait. En se remémorant l’histoire Kimberley a déclaré, “la seule manière qu’elle ait pu avoir cette perspective était si elle avait flotté juste dehors et à une distance rapprochée de la chaussure de tennis. J’ai récupéré la chaussure et l’ai ramenée à Maria, c’était une preuve bien concrète pour moi.”[6]

Ring argumente :

Maintenant, à entendre un tel cas, on doit demander : quelle est la probabilité qu’un travailleur saisonnier visitant une grande ville pour la première fois, ayant un infarctus et étant emmené à l’hôpital la nuit, où il fait un arrêt cardiaque, probabilité donc qu’il “hallucine” la vision d’une chaussure de tennis –avec des caractéristiques très spécifiques et inhabituelles-- sur le rebord d'un étage plus haut que son emplacement physique à l'hôpital ? Seul un archi-sceptique, je pense, dirait quoique ce soit d’autre que, “Hautement improbable!”[7]

Un autre récit a été rapporté à Kenneth Ring par Joyce Harmon, une infirmière USI à l’hôpital Hartford. Elle est arrivée à l’hôpital avec une paire toute neuve de baskets avec des lacets à carreaux. Plus tard dans la journée Harmon assistait à une intervention où une patiente a fait un arrêt, mais a été ensuite réanimée. Le jour suivant elle (la patiente), raconte son expérience à Harmon.

“Oh, vous êtes celle avec les lacets à carreaux !” “Quoi ?” a répondu Harmon, étonnée. Elle se souviens parfaitement avoir senti ses cheveux se dresser sur son cou. “Je les ai vu, a continué la femme (patiente). “Je regardais ce qui se passait hier quand je suis morte. J’étais au-dessus.”[8]

Dans un autre interview étonnant, une dame australienne décrit son expérience à Ring :

Je n’oublierai jamais l’expression du visage du chirurgien quand je lui ai dit que j’ai fait une ESC pendant l’intervention. J’ai alors demandé au chirurgien s’il était assis sur un tabouret vert dont le haut était blanc. Il a répondu oui. Ensuite il a dit, “Mais vous ne pouvez pas avoir vu ça de là où vous étiez, allongée sur la table d’opération.” J’ai alors dit que je ne l’avais pas vu depuis où j’étais allongée, mais je l’avais vu d’où j’étais, détachée de mon corps, regardant d’en haut vers la bas pendant ce phénomène d’EMI. Cette remarque a généré une expression encore plus étrange sur son visage. [9]

Un facteur supplémentaire qui rend ces récits si extraordinaires est que chacun des sujets susmentionnés déclare se voir soi-même et les autres d’une perspective impossible avec une perception visuelle normale. Long et Perry ont noté que presque tous les sujets rapportent avoir une vision supérieure à 360 degrés. Comme ils expliquent,

“…EursMI rapportent souvent une conscience visuelle sphérique, tri-dimentionnelle simultanément dans toute les directions – devant, derrière, droite, gauche, en haut et en bas”.[10]

Les chercheurs Kenneth Ring et Sharon Cooper ont appelé ça “conscience omnidirectionelle”, et décrivent ce phénomène dans l’entretien suivant :

Je pouvais tout voir. Et je veux dire vraiment tout ! Je pouvais voir la lumière au plafond et le dessous de la civière. Je pouvais voir les tuiles du toit et le carrelage du sol, simultanément. Une vision sphérique à trois cent soixante degrés. Er pas seulement sphérique. Détaillées ! Je pouvais voir le moindre cheveux et le follicule d’où il émergeait sur la tête de l’infirmière debout à côté de la civière. A ce moment je savais exactement combien de cheveux il y avait à regarder.[11] Ring soutient que ces récits visuels “ont un puissant impact émotionnel et cognitif sur les enquêteurs impliqués – soit en renforçant leur croyance préexistante sur l’authenticité des EMIs soit provoquant une sorte de conversion instantanée.[12] La science matérialiste, cependant, est fermement en désaccord avec les résultats de Ring, Cooper, Long, et.al. La psychologue britannique Susan Blackmore est fermement oppose aux résultats des recherches de Ring. Elle déclare :

“JE VEUX ÊTRE TOUT À FAIT CLAIRE. Je soutiens qu’il n’y a ni âme, ni esprit, nicorps astral ni quoique ce soit qui quitte le corps pendant les EMIs et survit après la mort. Tout cela, comme l’idée même d’un soi persistant, sont toutes des illusions et l’EMI peut être expliquée sans recourir à aucune d’entre elles.”[13]

A la place, Blackmore postule que les ESCs sont des reconstructions de souvenirs lorsque le patient perd connaissance ou redevient conscient. Dans Dying to Live Blackmore argumente que des stimuli sensoriels et la projection d’image rend la reconstruction de souvenirs probable. Comme elle l’affirme:

La perte de connaissance n’est pas un phénomène tout-ou-rien. Une personne peut sembler inconsciente, mais être toujours capable d’entendre. Grâce à l'audition seule, nous pouvons construire des images visuelles extrêmement convaincantes. [14]

Blackmore affirme également que de nombreux patients avaient déjà été opérés dans le passé et sont donc familiers des procédures chirurgicales, de la terminologie médicale, et de l’aspect visuel d’une salle d’opération. Armés de ce savoir, les patients peuvent créer des scénarii imaginaires basés sur des informations rassemblées avant l’intervention. Donc les matérialistes ont pour théorie que les ESCs sont simplement une fonction de la connaissance préalable, de l’audition, et de reconstruction imaginative.

Les non-matérialistes trouvent que cette théorie ne tient pas la route. Comme l’explique le cardiologue et chercheur sur l’EMI Pim van Lommel, Bien que les sons et autres stimuli continuent d’entrer dans le cerveau de ces patients, ils ne déclenchent plus les genres de réponses qui sont enregistrées pendant des expériences en étant conscient et dans des circonstances normales parce que les connexions du cerveau ont été endommagées et les informations ne peuvent plus être échangées.[15]

Il continue en affirmant :

D’un point de vue scientifique il semble alors hautement improbable que sous une anesthésie correctement administrée des patients puissent avoir des souvenirs de la période de l’intervention avec une conscience lucide, avec des pensées et des émotions, et parfois avec des perceptions à partir d’une position au-dessus de la table d’opération… et cependant cette situation exceptionnelle existe.[16] .

De surcroit les EursMI sont souvent inconscients quand personne d’autre n’est présent, ce qui rend impossible le fait de se souvenir de conversation.

La vérification par un tiers des récits des patients remet en question la théorie traditionnelle et reste inexplicable pour la plupart des scientifiques. Ainsi, les ESCs suggèrent fortement une conscience transcendante ou non-locale, soutenant le paradigme non matérialiste.

Comme l’affirme Ring:

Les perceptions sont tout simplement trop fines dans leurs détails et trop révélatrices de leur pertinence – elles sont exactement le genre de chose que l'on s'attendrait à voir rapportées si les individus étaient réellement capables de voir avec une clarté extraordinaire depuis une position élevée près du plafond – pour être balayées avec désinvolture au motif qu'elles ne sont tout simplement pas possibles.[17]

Le site internet de Barbara : http://www.extraordinaryexperiences.org

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[5] Nelson, Kevin. The Spiritual Doorway in the Brain: A Neurologist's Search for the God Experience. New York Dutton, 2011: 138
[6] Ibid. 66
[7] Ibid, 66
[8] Ring, Kenneth, and Sharon Cooper. Mindsight: Near-death and Out-of-body Experiences in the Blind. Bloomington: IUniverse, 2008.
[9] Ibid, 59
[10] Long, Jeffrey, and Paul Perry. Evidence of the Afterlife: The Science of Near-death Experiences. New York: HarperOne, 2011: 60
[11] Ring, Kenneth, and Sharon Cooper. Mindsight: Near-death and Out-of-body Experiences in the Blind. Bloomington: IUniverse, 2008: 107
[12] Ring, Kenneth, and Evelyn Elsaesser Valarino. Lessons from Light: What We Can Learn from the Near- death Experience. Needham, MA. Moment Point, 2006: 69
[13] Blackmore, Susan J. Dying to Live: Near-death Experiences. Buffalo, NY: Prometheus, 1993: 114
[14] Ibid. 122
[15] Van Lommel, Pim. Consciousness beyond Life: The Science of the Near-death Experience. New York: HarperOne, 2010: 130
[16] Ibid, 130
[17] Ring, Kenneth, and Evelyn Elsaesser Valarino. Lessons from the Light: What We Can Learn from the Near-death Experience. Needham, MA: Moment Point, 2006: 64