Victor C des expériences de méditation
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

Avant cette expérience vécue le jour de Noël 2010, je pratiquais une certaine forme de méditation durant de laquelle je me concentrais sur ce que j’appelle « l’espace » qui se trouve entre mes pensées. Je tentais de demeurer dans cet espace, essayant d’atteindre un état sans réflexion. Après de nombreuses heures de pratique, au cours d’une séance j’ai un jour (avant l’expérience) ressenti qu’une très puissante onde d’énergie me traversait tout le corps. La première fois que c’est arrivé j’ai pris peur, tandis que cela se produisait, j’ai immédiatement résisté à cette sensation et j’ai été projeté hors de l’état profond atteint en méditant. Réfléchissant à cette expérience, j’ignorais quoi penser, je me suis dit que j’étais peut-être parvenu au seuil même de la mort. Des semaines plus tard cela s’est reproduit, je me suis mis à devenir très curieux de ce qui arriverait si je ne résistais pas à l’énergie qui m’envahissait. Me préparant à la prochaine survenue du phénomène, j’ai rassemblé tout mon courage afin de pouvoir m’abandonner à cette sensation sans aucune résistance. Le jour de Noël 2010, j’ai subi des problèmes familiaux, le dialogue était rompu.

J’étais célibataire sans enfants et je me sentais très seul à ce moment-là. On pourrait dire que je souhaitais voir où cet état allait me mener car je me sentais alors seul au monde et, mis à part ma foi en Dieu, j’étais très isolé (notamment à cause des vacances) et privé d’amour. Cela, je pense, m’a aidé à trouver le courage de ne pas résister si cela m’arrivait à nouveau. Le jour de l’expérience, je m’étais allongé et je me concentrais sur la méditation lorsque j’ai ressenti ce que je décrirais comme le franchissement d’une porte, passant d’un état de conscience comportant des attachements, à ce que j’appellerais un état de conscience pure. En entrant dans cet état je me souviens d’avoir été frappé de révérence par ce sentiment d’extase que je peux seulement qualifier d’inexprimable. Tenter de le décrire serait inutile et tout à fait trompeur pour quiconque ne l’ayant pas vécu soi-même.

Depuis cette expérience, je n’ai pas encore réussi à reproduire cet état. Je n’ai toutefois pas essayé souvent car si cela devait arriver, je pourrais choisir de ne pas revenir. Il est également très difficile (au moins pour moi) d’atteindre cet état, cela demande beaucoup de concentration. Depuis, j’ai aussi décidé que je n’étais pas encore prêt à quitter cette terre ou ce corps. J’ai cependant le sentiment que si tel était le cas, il serait possible de le faire de cette manière. Cette expérience m’a montré quelque chose que je souhaiterais essayer de formuler ; ce que je crois, c’est que tant que nous sommes dans le corps, nous sommes équipés de la conscience qui va avec.

Je considère que la nature de cette conscience est distincte de ce qu’est la connaissance. La connaissance pour moi, c’est ce qui se trouve derrière la conscience qui accompagne le fonctionnement de l’esprit et du corps. Cette connaissance en arrière-plan est toutefois d’une nature bien plus vaste, infinie. Les pensées, que nous avons tous dans notre conscience, ressemblent à un flot constant, ininterrompu et linéaire par nature. Toutefois, en se concentrant intensément sur un iota de temps entre les pensées, j’ai le sentiment d’avoir franchi une passerelle menant hors de notre conscience, vers la gamme occulte de pure connaissance qui se trouve au-delà. Pendant que je me trouvais dans cet état, je n’ai aucun souvenir d’avoir respiré, ni de toute autre fonction corporelle qui aurait été évidente dans un état normal de conscience

Au moment de votre expérience, y avait-il une situation mettant votre vie en danger ? Non Ma vie n’était pas en danger, sur un plan physique j’aurais cependant pu choisir d’y mettre un terme.

Cette expérience est-elle difficile à décrire avec des mots ? Oui

Comment expliquer l’infini avec des mots ? Voici une tentative très mince : imaginez être un glaçon isolé, plongé dans un océan d’eau infini. A l’instant où vous y pénétrez, vous devenez immédiatement l’intégralité de cet océan, y compris toutes les formes de vie qu’il contient, conscient de tout ce qui s’y déroule simultanément.

A quel moment au cours de l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience et de lucidité maximum ? Je ne faisais pas l’expérience de la conscience, mais plutôt de l’état de connaissance qui se trouve au-delà.

Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience à celui de tous les jours ? Moins conscient et lucide que d’habitude. J’ai sélectionné une réponse pour la question 4 uniquement parce qu’elle était en rouge. Aucune des réponses n’est en fait appropriée. La bonne réponse serait « Aucune conscience, connaissance totale et quelque chose de bien plus vaste que la lucidité, plutôt une connaissance intégrale.

Veuillez comparer votre vue pendant l’expérience à celle que vous aviez immédiatement avant l’expérience. La question 6 est inadéquate et je n’y ai répondu que parce qu’elle est en rouge. Il n’y avait aucune pensée. La question 7 ne convient pas non-plus car il n’existait pas de sens. La meilleure manière de le décrire serait que cet état se trouve au-delà du besoin de pensées ou de sens. A mon avis, les pensées et les sens sont du domaine de la conscience. Là où j’étais, il s’agissait d’un état de pure connaissance, au-delà de la conscience et par conséquent de la nécessité de pensées ou de sens.

Veuillez comparer votre ouïe pendant l’expérience à celle que vous aviez immédiatement avant l’expérience. En aucune manière je n’entendais, ne pensais ou ne vivais quoi que ce soit de comparable à ce que je vis ordinairement. La connaissance (ou l’état dans lequel je me trouvais) se situe au-delà. Non L’expérience était vide et en même temps cependant, elle englobait tout. Il s’agissait d’un état de dé-manifestation avec semble-t-il la capacité de me re-manifester si je choisissais d’introduire une pensée. C’était un peu comme ceci : je ne pensais pas, mais si je pensais j’allais devenir ce que je pensais. C’est à cause de cela que je n’osais penser à quoi que ce soit, cela aurait en effet signifié que j’allais me manifester en dehors de la béatitude et de la connaissance totale. Etre dans cet état c’était se situer au-delà de la béatitude. On veut y demeurer, ne rien faire qui le troublerait.

Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Aucune. Il s’agissait d’un état de pouvoir infini très éloigné de toute émotion. Lorsque je parle d’émotions, je pense à des sentiments induits par des évènements ou des perceptions. Dans ce cas précis, l’état dans lequel je me trouvais se situait bien au-delà. Il s’agissait d’un état de conscience et de connaissance intégrale. Quand on a déjà connaissance de tout ce qui vous touche, il ne reste plus rien qui entraînerait une émotion.

Avez-vous traversé un tunnel ? Non Je n’ai pas traversé de tunnel. C’était plutôt comme abandonner tout ce à quoi j’étais lié, c’est comme si j’avais été un ballon attaché au sol qui, soudain détaché, se met à flotter. Comme si j’avais porté une lourde charge sur le dos et qu’enfin elle était levée. Voilà au début la sensation immédiate, suivie par un état que je ne pourrai jamais décrire complètement avec des mots.

Avez- vous vu une lumière surnaturelle ? Non Je n’ai rien vu. Ce que je suis devenu, c’était une essence.

Vous a-t-il semblé rencontrer un être ou une présence ésotérique, ou bien entendre une voix non identifiée ? Non

Avez-vous rencontré ou décelé des êtres ayant vécu précédemment sur terre et dont le nom est mentionné par les religions (par exemple : Jésus, Mahomet, Bouddha, etc.) ? Non

Avez-vous rencontré ou décelé des êtres décédés (ou en vie) ? Non

Au cours de l’expérience, avez-vous eu connaissance d’évènements de votre passé ? Non

Vous a-t-il semblé pénétrer dans un monde différent, surnaturel ? Un monde nettement ésotérique ou surnaturel. Essence, conscience sans forme.

Le temps a-t-il paru accélérer ou ralentir ? Tout semblait se passer en même temps, ou le temps s’est arrêté, ou il n’y avait pas de notion de temps Il n’y avait pas de temps. Le temps n’avait aucun sens là-bas, en fait rien n’avait vraiment de sens, dans l’acception ordinaire de ce mot.

Soudainement, vous a-t-il semblé tout comprendre ? Tout au sujet de l’univers Les questions 26 et 27 ne décrivent pas l’état dans lequel je me trouvais. Les mots unis et comprendre ne décrivent pas cet état. Je ne me suis pas uni au monde ou à l’univers. J’étais le monde ou l’univers, plus tout le reste. Il n’y avait rien à comprendre, cet état se situait au-delà. « Comprendre » implique que l’on comprenne ceci et pas cela. Là il n’y avait rien à comprendre mais simplement tout à connaître.

Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Non
J’étais dans le vide (un terme plus approprié me fait défaut) pourtant j’étais conscient que tout ce qui existait était à ma portée. J’avais le choix suivant : soit demeurer là où je me trouvais, soit revenir à la conscience qui accompagne le fait d’être dans mon corps.

Etes-vous arrivé(e) à une limite ou un point de non-retour ? Non
Lorsque je suis revenu à la vie, il ne s’agissait pas d’une décision consciente. La conscience n’est revenue qu’à mon retour. Ce qui m’a ramené, c’est l’amour que j’éprouve pour les gens qui font partie de ma vie, ils allaient souffrir à cause de ce qu’ils auraient perçu comme ma perte. J’ai été ramené par amour, je n’ai pas pris consciemment la décision de revenir, j’étais en effet hors de l’état de conscience, dans un état de connaissance totale.

Avez-vous vu des scènes de l’avenir ? Non

Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir s spécifiques suggérant que l’existence persiste (ou non) après la vie terrestre (vie après la mort) ? Oui comme indiqué précédemment, ce que j’ai vécu, c’est le franchissement de l’espace entre mes pensées, ce qui m’a fait passer de l’état de conscience qui accompagne le fait de me trouver dans mon corps, à l’état de connaissance infini que se trouve derrière la conscience. Un état dans lequel le corps, la conscience et tous les autres liens sont abandonnés et semblent rester en arrière. Si votre question signifie : « existe-t-il une vie après la vie », la réponse est non parce qu’il n’existe ni « avant », ni « après », seul « maintenant » existe. « Maintenant » existe soit dans la connaissance recouverte par la conscience (conscience imprimée sur la connaissance), soit dans la connaissance dans son état le plus pur, au-delà de la conscience. Il n’existe aucun « avant » ou « après ».

Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir spécifiques suggérant que Dieu ou être suprême existe (ou non) ? Oui Ce dont j’ai fait l’expérience, c’est l’essence. Comment décrire l’essence ? Je vais essayer, mais encore une fois ce n’est qu’une tentative très insuffisante qui n’a d’autre valeur que le fait de remplir cette case; Essence : creuset permanent de puissance non-manifestée illimitée, capable de devenir n’importe quoi – N’IMPORTE QUOI ! sous l’impulsion de l’instant, savoir et connaître tout de toute l’éternité, de tout ce qui a existé jamais et de tout ce qui sera possible, y compris ce qui semble impossible (il n’existe rien d’impossible, si ce n’est qu’il est impossible à Dieu de ne pas être Dieu) Essence : amour pur, un vocable au-delà de l’amour me fait défaut.

Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir spécifiques suggérant que vous existiez (ou non) avant votre vie actuelle ? Oui Deux choses me viennent à l’esprit ; la première c’est que j’ai appris qu’il n’y a rien à rechercher, il y a seulement beaucoup à délaisser. La deuxième c’est qu’il n’y a rien à rechercher, car il n’est rien que nous n’ayons déjà. Ce que nous sommes constitue un don incroyable-inimaginable-illimité d’infini à nous-mêmes. La seule chose que nous devions faire pour le mériter, c’est seulement d’en profiter. Pourrait-on rêver mieux ?

Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir spécifiques suggérant qu’il existe (ou non) un lien ou une unité/unicité ésotérique dans l’univers ? Oui La connaissance. J’ai découvert la connaissance infinie qui se trouve derrière ma conscience très limitée (et ignorante).

Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir spécifiques concernant le sens ou le but de la vie terrestre ? Oui C’est notre attachement aux illusions qui cause notre souffrance. Nous sommes incapables de faire la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Nous ignorons ce qu’est la vérité parce qu’en fait, notre conscience nous empêche de nous rendre compte de ce que nous sommes en réalité. Nous traversons la vie en ignorant qui nous sommes et, de ce fait nous souffrons en tant qu’individu au lieu de baigner dans la béatitude qui accompagne le fait d’être ensemble comme un tout. Nous ne croyons pas en ce que nous ne voyons pas, pourtant nous finirons par découvrir ce qui a toujours existé.

Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir spécifiques concernant l’amour ? Oui L’amour constituait l’intégralité de l’expérience. Cela se situait au-delà de l’amour.

Pendant votre expérience, avez-vous découvert d’autres information / un autre savoir spécifiques que vous n’avez pas mentionné pour d’autres questions et qui serait pertinent pour vivre nos vies terrestres ? Oui Il nous faut oublier tout ce que nous croyons savoir par le biais de la conscience. Nous ne pourrons jamais savoir quoi que ce soit grâce à la conscience. Voilà la sagesse ! Nous pouvons connaître tout ce qu’il y a à savoir grâce à la connaissance. Voilà l’amour !

Avez-vous le sentiment d’avoir connaissance d’un savoir ou dessein particulier ? Non Dans mon expérience je me suis rendu compte que je ne savais rien, pourtant je connaissais tout. Une autre façon de le formuler serait : je ne stocke aucune connaissance, je ne suis qu’un outil qui permet de la recevoir.

Ce qui s’est produit pendant votre expérience comportait : Un contenu absolument pas conforme aux croyances que vous aviez au moment de votre expérience Dans mon expérience, je n’avais aucune croyance. C’est bien ce qui rend mon expérience tellement différente de mes croyances antérieures. En m’y engageant j’ai abandonné toutes mes croyances, pensées et attachements.

Comparez le degré de précision de votre souvenir de l’expérience avec le souvenir d’autres évènements qui se sont produits à l’époque ? J’ignore comment le souvenir de l’expérience peut se comparer à d’autres évènements de l’époque. J’ai répondu « Je ne sais pas » à cette question car l’expérience était tellement différente qu’il est extrêmement difficile de faire une comparaison. La principale raison étant que mes souvenirs des expériences de la vie quotidienne se fondent sur mes perceptions sensorielles, alors que dans l’expérience il n’y avait aucune perception. J’étais en état de connaissance, sans perception, ni pensée, ni conscience telles que nous les concevons ici.

Veuillez expliquer tout changement qui aurait eu lieu dans votre vie après votre expérience : Mon expérience m’a changé dans le sens où je ne considère plus les évènements de la même manière. Je vis maintenant avec la confirmation qu’il existe bien autre chose que ce que je peux vivre consciemment. Ma vie, est maintenant davantage une affaire de confiance et d’acceptation plutôt que d’action et d’accomplissement. Je me suis rendu compte que ma vraie nature est de croire en ce que j’ai déjà, plutôt que d’essayer d’obtenir ce que je perçois ne pas avoir.

Mon expérience a directement entraîné : de grands changements dans ma vie

Après s’être produite, votre expérience a-t-elle provoqué des changements dans vos valeurs ou vos croyances ? Oui J’ai été grandement mortifié en me rendant compte que toute ma vie je m’étais efforcé d’acquérir la connaissance, j’avais essayé de retenir cette connaissance consciemment. Ce que l’expérience m’a fait réaliser, c’est qu’une grande partie de la connaissance que je pensais avoir acquise n’était en fait aucunement de la connaissance, mais seulement l’idée que je me faisais de la connaissance. Je me suis rendu compte que la connaissance véritable est une fonction de l’univers, elle ne peut être acquise que par l’éveil, pas par la conscience. La conscience ne sert qu’à brouiller la connaissance authentique à cause de la perception au travers de laquelle passe la connaissance dans la vie quotidienne. C’est la raison pour laquelle j’ai indiqué plus haut que ma vie avait basculé de l’effort d’accomplir (car perçu comme nécessaire par la conscience), à la confiance et l’acceptation (accessibles grâce à l’éveil) des évènements provoqués par les forces de l’univers. Ceci ne signifie pas que je ne « fais jamais rien », mais plutôt que les actes que j’accomplis effectivement sont fondés sur l’intuition et la confiance en l’univers en tant que tout, non sur mon intellect individuel.

Y a-t-il une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? Ce que j’ai probablement découvert de plus significatif dans l’expérience, ce qui a eu l’influence la plus importante, c’est ce qui s’est produit au début : l’abandon de toute pensée, croyance et dogme accumulés, accompagné de la volonté de croire en ce que je ne pouvais voir ou comprendre. Je considère l’expérience comme un véritable don, non comme quelque chose dont je pourrais me prévaloir d’une quelconque manière. Je l’avais sollicitée et c’est ma volonté d’abandon qui m’a donné accès à ce don. En d’autres termes, j’ai compris à quel point ma conscience m’empêchait de me rendre compte, de me mettre en position de pouvoir accepter ce qui est déjà disponible, non seulement à moi mais à tous. Il nous a déjà été donné tout ce qu’on peut avoir, mais en notre conscience, il m’apparaît que par ignorance nous affirmons: « nous n’en voulons ou nous ne l’acceptons pas ». Le don de la vie est bien plus grand que ce nous voyons, on ne pourra en effet jamais le voir, il faut en prendre « connaissance ». Lorsque cela se produit, la joie et l’amour, la pure vénération en sont écrasantes et cela ne peut être décrit avec des mots. En l’occurrence, le simple fait d’utiliser les mots joie ou amour, ou tout autre terme ne leur rend aucunement justice (il n’existe en fait rien de tel que l’injustice mais, encore une fois, je dis cela dans une mince tentative de communication. Cela se situe au-delà de la communication orale.)

Après votre expérience, possédiez-vous des facultés paranormales, sortant de l’ordinaire ou autres que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui Ce que je possède maintenant, c’est une connaissance plus grande et moins de conscience. Cela permet à mon intuition de de percer bien plus facilement qu’auparavant. Ce que je ressens « avec mes tripes », si vous me passez l’expression, est bien plus clair, j’ai appris à en reconnaître la signification cachée et à me fier aux orientations qui vont avec.

Avez-vous raconté cette expérience à quelqu’un ? Oui j’en ai parlé à un ou deux amis. Ils ont trouvé cela intéressant, mais à moins d’en avoir soi-même fait l’expérience, il est très difficile d’en discuter car l’intégralité de l’expérience se situe vraiment au-delà de la communication verbale.

Avant votre expérience, connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) ? Oui , J’avais entendu parler de ces expériences auparavant. Ce qui, je pense, est dans mon cas différent de celles dont j’avais connaissance, c’est que la mienne n’est pas survenue involontairement, causée par une maladie grave ou un accident quasi-fatal. Mon corps physique n’était pas proche de l’incapacité à fonctionner, ce qui m’aurait plongé dans cet état. Au lieu de cela, j’ai pu volontairement trouver un passage ouvert (l’espace entre les pensées) et rassembler le courage de le franchir. C’est ce qui m’a poussé à répondre à ces questions, je pense en effet qu’il est important de savoir que, pour faire l’expérience de la connaissance ou de « qui nous sommes réellement », point n’est besoin d’un évènement catastrophique.

Peu après avoir vécu votre expérience (quelques jours ou semaines), comment considériez-vous sa réalité : L’expérience était tout à fait réelle. Cette expérience est la plus « réelle » de toutes celles que j’ai vécues. Je me suis rendu compte que l’ensemble de ce qui n’est pas réel réside dans la conscience du quotidien, que je me trouvais alors dans la pure connaissance.

Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: L’expérience était tout à fait réelle. Je réitère ma réponse à la question 56.

Vos relations ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Non Mes relations ne se sont pas modifiées car je ne peux changer autrui. Ce qui, par contre, a changé, c’est mon niveau de connaissance dans mes relations. Je constate que je n’ai plus autant de relations conflictuelles car j’accepte que nous soyons tous soumis à la conscience, ce qui constitue la première cause de différend. La différence c’est qu’au début d’un conflit, je me rends compte que nous sommes comme des aveugles qui se disputeraient à propos de ce que chacun croit voir. La vérité c’est qu’aucun ne voit, alors à quoi bon se disputer sur le sujet ?

Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Oui ce qui a le plus changé, c’est que je ne considère plus rien comme étant une chose qu’il me faille « obtenir ». Maintenant, sur la base de mes besoins du moment et de ce qui est le plus bénéfique à l’évolution de mon âme, il est davantage question de ce que je veux et peux Accueillir dans ma vie. Il est possible que je pense consciemment avoir besoin de plus d’argent, mais les nécessités les plus profondes de mon esprit peuvent exprimer quelque chose de radicalement différent. L’idée consiste à être en harmonie avec ses véritables besoins, pas avec ceux de l’égo/intellect. Voilà la clé pour me laisser porter par le courant de mon dessein et non le remonter. Toute souffrance provenant de ce phénomène se dissipe une fois mes véritables besoins satisfaits.

Au cours de votre vie, est-ce que quoi que ce soit, à un moment quelconque, aurait reproduit une partie de l’expérience ? Non L’expérience incluait l’état de pure connaissance et je ne suis pas revenu à cet état depuis. Ma conscience a régressé du fait de l’expérience, mais elle est toujours là, ce qui diffère de l’état de pure connaissance qui ne comporte aucune conscience. En racontant cette expérience, j’ai l’espoir que notre souffrance globale diminuera, que cela nous rapprochera de la compréhension du fait que nous sommes tous liés, que nous faisons tous partie les uns des autres.

Les questions posées et les informations que vous venez de fournir décrivent-elles votre expérience complètement et avec exactitude ? Non Il n’existe aucun mot permettant de décrire mon expérience avec exactitude, j’ai toutefois fait de mon mieux.

Selon vous, quelles actions intéressantes un organisme national consacré aux expériences de mort imminente (EMI) pourrait-il mener ? Promouvoir l’unité, aider à dissiper l’illusion de l’individualité.

Y a-t-il d’autres questions que nous pourrions poser afin de vous aider à exprimer votre expérience ? Un correcteur orthographique serait utile, Je suis sûr qu’il y a plein de fautes. Sinon, posez davantage de questions au sujet de l’unité, comment nous pouvons apprendre à nous aimer nous-même, au point qu’il ne reste aucune place pour autre chose et que cet amour déborde sur autrui. L’amour constitue ce que nous sommes, le reste n’est qu’illusion. Merci de m’avoir fourni l’opportunité de faire ce récit, Dieu vous bénisse.