EMI de Robyn F
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

C’est compliqué. En fait, j’ai dit à mon mari que je voulais divorcer et il a décidé de me tuer. Apparemment il l’avait prémédité de longue date, de sorte que lorsque le moment est arrivé (quand je l’ai « rejeté »), il a pu agir rapidement. Nos trois enfants passaient la nuit chez un voisin. Après quelques heures de discussion avec lui chez nous, je me suis donc levée pour aller passer la nuit avec les enfants. Il était 3 heures du matin. J’étais arrivée à la porte quand il m’a arrêtée en verrouillant la porte. Il m’a bloqué le bras derrière le dos, m’a traînée dans notre chambre et jetée sur le lit. Il s’est assis sur mon ventre.

En levant les yeux vers lui, j’ai vu quelque chose de brillant dans sa main droite. Quand il a abattu cet objet brillant vers mon visage, j’ai levé la main gauche pour le bloquer. C’était une paire de ciseaux de couture de 20 cm toute neuve que je venais d’acheter quelques jours auparavant. Tout ce que je savais, c’est qu’il fallait bloquer cet objet. Sans même réaliser que c’était une paire de ciseaux, j’avais attrapé la lame ouverte. Nous avons lutté pour prendre le contrôle de l’objet, comme je le tenais fermement il a finalement dû me l’arracher. Ce faisant, la lame m’a tranché tous les tendons et les nerfs de la main gauche qui est donc retombée, inutile, sur le lit. J’ai hurlé mais personne ne pouvait m’entendre. Je savais que personne n’allait venir me sauver. Quand j’ai regardé le visage de mon mari, j’ai vu sa rage tandis qu’il brandissait à nouveau les ciseaux au-dessus de sa tête. Cette fois, je ne pouvais me servir de ma main pour me défendre.

Il a ensuite commencé à couper ma chevelure blonde qui m’arrivait à la taille. En manipulant les ciseaux si près du cuir chevelu, il me les a plantés sur le haut de la tête. Après avoir fini de me couper tous les cheveux et de les projeter partout en l’air, il m’a de nouveau bloqué les bras derrière le dos et m’a traînée dans la salle de bains principale. Il a fermé la porte et l’a verrouillée, il m’a regardée en souriant. J’ai demandé « Qu’est-ce que tu vas me faire ? ». Il a répondu : « Je vais raser ta p… de tête. ». Il s’est ensuite mis à me couvrir la tête de mousse à raser. Quand il m’a passé la lame du rasoir sur le haut de la tête, nous avons tous les deux découvert que j’avais été blessée car le sang a giclé à cinquante centimètres, aspergeant le miroir mural en pied devant lequel je me trouvais. Cela l’a rendu furieux parce qu’il a dû nettoyer le sang sur le miroir afin de pouvoir réaliser le reste de son plan (qui prévoyait que je le regarde faire dans le miroir). Il l’a mis à exécution, en fait il m’a rasé toute la tête, ce qui a pris environ une heure. Pendant ce temps, j’ai abondamment saigné de la plaie à la tête, j’ai dû regarder tandis qu’il vidait de pleins éviers d’eau sanglante. J’ai fini par ne plus pouvoir tenir debout, j’avais les jambes en coton, je savais que j’allais perdre connaissance.

Je lui ai alors dit que je ne pouvais plus rester debout. Il a répondu : « Allonge-toi par terre, parce que tu es morte, salope, tu n’y couperas pas. ». Au cours de cette heure, il m’avait déjà annoncé précisément ce qu’il allait me faire. En plus de me dire qu’il allait me couper le nez et les seins, son plan ultime consistait à me faire brûler avec de l’essence. Je savais qu’il avait un bidon de 20 litres dans le garage. Pendant tout ce temps je n’avais cessé de prier : « S’il te plaît, mon Dieu, éloigne de moi ce calice…. Personne ne viendra me secourir, personne ne m’a entendu crier, personne… ». C’est alors que j’ai compris que je me trouvais à deux endroits en même temps. J’ai quitté mon corps et traversé un tunnel de lumière qui m’a menée jusqu’à une porte de lumière intense. La porte s’est ouverte, je me suis agenouillée (j’ai vu que j’étais vêtue d’un genre de robe sombre). En m’agenouillant j’ai levé les yeux, devant moi j’ai vu Jésus cloué sur la croix. Il m’a regardé dans les yeux et sans paroles je lui ai demandé : « Que dois-je faire ? ». Sans parler il m’a répondu : « Pardonne-lui. ». Ce qui fut fait à l’instant même où il « exprimait » ces mots. Le pardon a eu lieu sur le champ.

J’ai totalement réintégré mon corps dans la salle de bains, mais tout avait changé et je le savais. Pendant que j’étais « partie » mon mari avait continué de me raser la tête, de sorte qu’il ne restait plus que quelques centimètres à raser. J’ai ouvert la bouche et commencé à parler… utilisant des mots que je ne choisissais pas consciemment et que je ne maîtrisais absolument pas. Les premières paroles qui franchirent mes lèvres furent : « L’eau va tout arranger. ». Quand j’ai prononcé le mot « eau », j’ai remarqué qu’il reposait le rasoir et qu’il était pratiquement entré en trance. Il s’est regardé dans le miroir comme s’il attendait les paroles suivantes. J’ai répété : « Tout va bien, l’eau va tout guérir. ». Il a continué à fixer le miroir. Je lui ai ensuite indiqué d’enlever ses vêtements et d’entrer dans la douche. A cause de ma plaie à la tête, mon chemisier blanc et ma jupe bleue étaient couverts de sang. Le sang avait même coulé le long de la jupe, jusque sur les jambes et à l’intérieur des cuissardes en peau de veau que je portais. Pour ne pas voir le sang mon mari avait déjà arraché tous mes vêtements, je me suis donc retrouvée nue pendant la quasi-totalité de cette épreuve.

C’est alors que je lui ai dit d’enlever ses vêtements. Il a continué à regarder dans le vide tandis qu’il déboutonnait sa chemise et qu’il enlevait son jean. J’ai encore répété : « L’eau va tout arranger. ». J’ai tendu ma main valide (la droite) et j’ai ouvert l’eau de la douche. J’ai testé la température qui était chaude mais pas brûlante. J’ai décroché la pomme pour déclencher le jet et je l’ai orienté vers le fond de la cabine. J’ai ouvert la porte de la douche en grand et je lui ai fait signe d’y entrer. C’est ce qu’il a fait. Il se tenait au fond de la cabine de façon à ce que l’eau l’atteigne à la nuque. Je suis entrée dans la douche derrière lui en continuant à lui dire : « Tout va bien. L’eau va tout guérir. ». Tandis que l’eau lui coulait sur le dos il a appliqué la paume des mains contre le carrelage du mur du fond, bien au-dessus de la tête, quasiment ce que ferait une personne qui se rend, il a répété trois fois : « Je sais que c’est un piège, je sais que c’est un piège, je sais que c’est un piège. ». J’ai répondu très doucement : « Non, non, l’eau guérit tout. ».

Tandis que je me tenais là, à quelques centimètres de son dos, je savais attendre le mot ultime, celui qui allait me libérer. Je savais qu’une parole allait être prononcée, qu’elle allait me sauver. Je sentais le pouls du monde dans la pièce, il est devenu tellement puissant que j’ai eu l’impression que la salle allait exploser. Cette explosion s’est produite avec un mot : « MAINTENANT ! ». Quand il a retenti, j’ai ouvert brutalement la porte de la douche, J’ai sauté de la cabine, déverrouillé la porte de la salle de bains, couru dans le long couloir de la chambre principale jusqu’à l’autre côté de la maison et la porte d’entrée. J’ai ouvert le verrou borgne et traversé la pelouse en courant, n’osant pas une seule fois regarder derrière moi. Je savais n’avoir pas même le temps de faire cela. Je me suis contentée de courir jusqu’à la maison voisine où dormaient mes trois enfants (il était alors 5 heures du matin environ). J’ai tourné la poignée de la porte d’entrée dont le verrou n’était pas mis. Tout en courant, j’ai verrouillé la porte derrière moi. Quelques secondes plus tard, mon mari cognait sur la porte, essayant d’entrer. Mes voisins se sont alors réveillés bien-sûr, ils ont appelé la police. Ce qui s’est passé ensuite est une histoire tout aussi longue, mais en cet instant la seule chose à laquelle je pensais, c’est que j’étais en vie. Rien d’autre ne me venait à l’esprit sinon : « Je suis vivante. ».

Au moment de votre expérience, y avait-il une situation mettant votre vie en danger ? Oui Il y a eu tentative de meurtre et c’était moi la victime.

Cette expérience est-elle difficile à décrire avec des mots ? Oui Surnaturel.

Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience à celui de tous les jours. Plus consciente et lucide que d’habitude Pendant et après l’expérience de décorporation…. C’était un monde que les mots sont impuissants à décrire.

Veuillez comparer votre vue pendant l’expérience à celle que vous aviez juste avant l’expérience. J’ai « vu » avec autre chose que les yeux physiques. J’étais complètement dans un autre domaine d’existence.

Veuillez comparer votre ouïe pendant l’expérience à celle que vous aviez juste avant l’expérience. Mon « ouïe » ne passait pas par mes oreilles mais par l’esprit.

Oui J’avais totalement conscience de ce qui continuait à survenir pour mon corps physique.

Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Pur pardon.

Avez-vous traversé un tunnel ? Oui Un tunnel de lumière qui m’a menée à une porte de lumière. Celle-ci s’est ouverte sur l’au-delà.

Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Oui Un tunnel de lumière blanche et une porte de lumière blanche intense et aveuglante qui s’est ouverte.

Vous a-t-il semblé rencontrer un être ou une présence ésotérique, ou bien entendre une voix non identifiée ? J’ai rencontré un être précis, ou une voix clairement d’origine ésotérique ou surnaturelle Je me suis agenouillée devant Jésus qui était cloué sur la croix, il m’a parlé.

Avez-vous rencontré ou décelé des êtres décédés (ou en vie) ? Non

Au cours de l’expérience, avez-vous eu connaissance d’évènements de votre passé ? Non

Vous a-t-il semblé pénétrer dans un monde différent, surnaturel ? Un monde nettement ésotérique ou surnaturel Oui , c’était surnaturel. La lumière était intense dans l’endroit où Jésus m’a parlé.

Le temps a-t-il paru accélérer ou ralentir ? Tout semblait se passer en même temps, ou le temps s’est arrêté, ou il n’y avait pas de notion de temps Le monde s’est arrêté. Le temps n’existait plus. Pas de passé, pas d’avenir, il n’y avait que le présent.

Soudainement, vous a-t-il semblé tout comprendre ? Tout au sujet de l’univers Je « sentais » le pouls du monde, la connaissance de « Maintenant » a puissamment explosé.

Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Non

Etes-vous arrivé(e) à une limite ou un point de non-retour ? Non

Avez-vous vu des scènes de l’avenir ? Non

Avez-vous le sentiment d’avoir connaissance d’un savoir ou dessein particulier ? Oui Je savais qu’aucun humain ne pouvait me sauver de ce qui se passait. Si salut il devait y avoir, ce serait par intervention divine. Puisque j’ai prié et que ma prière a été exaucée, je n’ai plus fait qu’un avec l’univers entier, avec la force d’amour.

Veuillez expliquer tout changement qui aurait eu lieu dans votre vie après votre expérience : De grands changements dans ma vie. Je crois que l’on obtient ce que l’on demande.

Après s’être produite, votre expérience a-t-elle provoqué des changements dans vos valeurs ou vos croyances ? Oui Je crois que le pardon nous libère de nos entraves physiques.

Après votre expérience, possédiez-vous des facultés paranormales, sortant de l’ordinaire ou autres que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui Pendant quelques temps suivant l’expérience, j’ai senti que je « vibrais » à une autre fréquence que le reste du monde, « j’entendais » ce que les gens pensaient. Après un certain temps cette faculté a disparu.

Avez-vous raconté cette expérience à quelqu’un ? Oui Le récit des actes de mon mari a été diffusé le lendemain matin à la télévision locale, ainsi qu’en première page du journal local. Deux ans après les faits, je suis passée à l’émission d’Oprah Winfrey (le thème était : l’amour possessif). Le criminologue James Alan Fox était également l’un des invités. Après l’émission j’ai discuté avec lui de l’opportunité ou non d’écrire un livre sur ce qui s’était passé. Je ne l’ai toujours pas écrit...

Avant votre expérience, connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) ? Non

Peu après avoir vécu votre expérience (quelques jours ou semaines), comment considériez-vous sa réalité : L’expérience était tout à fait réelle Je suis la preuve « vivante » qu’elle était réelle, si elle ne s’était pas produite je ne serais pas en vie.

Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: L’expérience était tout à fait réelle Encore une fois, je suis la preuve vivante que c’est arrivé.

Vos relations ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Oui J’apprécie chaque instant.

Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Oui Je fais très attention à ce que je demande. Je m’efforce de mettre mes pensées, mes paroles et mes actes en cohérence.

Au cours de votre vie, est-ce que quoi que ce soit, à un moment quelconque, aurait reproduit une partie de l’expérience ? Non

Les questions posées et les informations que vous venez de fournir décrivent-elles votre expérience complètement et avec exactitude ? Oui A moins d’écrire un livre avec des explications plus détaillées, je pense avoir déjà expliqué beaucoup.

Y a-t-il une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? Oui . Tout.

Je crois en avoir dit suffisamment...

Questions supplémentaires du Dr. Long et réponses de Robyn (publiées avec son accord) :

Bonjour Robyn,

J’ai plusieurs questions, j’apprécierais grandement vos réponses. Je note que vous avez rencontré Jésus, il semble qu’il vous ait fourni des informations qui vous ont apparemment sauvé la vie. Ai-je bien compris. Votre rencontre avec Jésus cloué sur la croix tandis que vous subissiez cette épreuve, l’entendre dire « Pardonne-lui », c’est à couper le souffle. Toute remarque supplémentaire que vous pourriez formuler concernant cette déclaration (« Pardonne-lui ») serait bienvenue. Je serais également intéressé de savoir comment cette expérience a influencé votre notion du « pardon » pour le reste de votre vie. Tout autre commentaire au sujet de Jésus dans le cadre de votre EMI serait apprécié. Merci encore d’avoir partagé cette expérience tout à fait remarquable !

Jeffrey

Bonjour Jeffrey,

Merci pour votre réaction rapide à mon histoire. Oui , vous avez bien compris… le message que Jésus a communiqué m’a sauvé la vie. Quand il a dit « Pardonne-lui », ses paroles l’ont réalisé, ce qui a tout changé. La puissance de son amour emplissait la pièce, je ressentais vraiment en moi le pouls de l’univers, à tel point qu’il semblait que toute la salle allait exploser. Il est très difficile de le traduire en mots car cela se situe au-delà de toute expérience ici-bas. Comment cette notion du pardon m’a-t-elle influencée depuis ? J’ai enseigné le pardon à mes trois fils, de telle sorte que lorsque leur père est sorti de prison, ils ont pu communiquer avec lui depuis un endroit paisible dans leur propre esprit. Le pardon nous libère du fardeau du jugement. En tant qu’êtres humains nous ne sommes pas en mesure de juger. Le faire cause beaucoup de mal à nous-mêmes et autrui. Par exemple, dans le cas de l’agression violente que j’ai subie, mon mari avait jugé que j’étais son « ennemie » et en avait conclu qu’il devait me tuer. Le balancier était parti tellement loin dans cette direction que seule une intervention divine pouvait le remettre à l’équilibre. Pardonner à mon mari l’a privé de tout pouvoir sur moi. Il avait prévu de m’asperger d’essence, au lieu de cela, j’ai versé de l’eau sur lui…et tout a guéri. Jésus m’a prouvé que ses paroles sont autant vivantes aujourd’hui qu’elles l’étaient il y a 2000 ans : « Pardonne-lui car il ne sait pas ce qu’il fait. ». C’est bien vrai, l’Amour est la plus grande force de l’univers. Je sais que mon récit confine à l’incroyable, sauf que je suis la preuve vivante de ce qui s’est passé. Il y a quelques années, lors de l’anniversaire de l’agression, j’ai été réveillée par un rêve dans lequel j’ai entendu un homme m’appeler trois fois : « Raphael, Raphael, Raphael ». Je lui ai répondu : « Pourquoi m’appelez-vous Raphael ? Ce n’est pas mon nom. ». Il a répliqué : « Si ! C’est ton nom, car tu es ce qu’il signifie. ». Je me suis levée pour en rechercher la définition. La première que j’ai trouvée indiquait : « Dieu a guéri. ». Je suis plus que désireuse de répondre à toute question spécifique que vous pourriez avoir. N’hésitez pas à me contacter à votre convenance.

Robyn,

Merci pour ces informations complémentaires ! Très appréciées ! Une autre question plus bas est extraite de votre contribution. Par ailleurs, dans votre récit vous dites qu’à votre retour : « tout avait changé et je le savais ». J’aimerais beaucoup avoir d’autres explications sur ce changement. Cela donne l’impression que votre ex-mari avait changé immédiatement après votre retour de la rencontre avec Jésus. Pouvez-vous fournir des explications à ce sujet ? Etait-ce une réaction à votre changement de comportement ou semblait-il y avoir autre chose ? Quelqu’un a-t-il demandé plus tard à votre mari ce qui s’était passé de son point de vue ? Toute autre remarque que vous pourriez-faire sur ce point serait bienvenue ! Merci encore !

-Jeffrey

« J’ai ouvert la bouche et commencé à parler… utilisant des mots que je ne choisissais pas consciemment et que je ne maîtrisais absolument pas. Les premières paroles qui franchirent mes lèvres furent : « L’eau va tout arranger. ». Quand j’ai prononcé le mot « eau », j’ai remarqué qu’il reposait le rasoir et qu’il était pratiquement entré en trance. Il s’est regardé dans le miroir comme s’il attendait les paroles suivantes. J’ai répété : « Tout va bien, l’eau va tout guérir. ». Il a continué à fixer le miroir. Je lui ai ensuite indiqué d’enlever ses vêtements et d’entrer dans la douche. A cause de ma plaie à la tête, mon chemisier blanc et ma jupe bleue étaient couverts de sang. »



Bonjour Jeffrey,

J’ai démarré mon récit par : « C’est compliqué ». Je crois que je pourrais écrire chapitres sur chapitres sans pouvoir expliquer totalement ce qui s’est passé. Lorsque Jésus a prononcé les paroles : « Pardonne-lui », je me suis immédiatement sentie enveloppée par une force protectrice explosive. J’avais l’impression que l’univers lui-même essayait de loger dans cette petite salle de bains, l’air intérieur est devenu vivant avec une force de vie profonde (je pouvais en fait voir des sortes de particules dans l’air autour de moi, les murs semblaient vibrer et s’étendre). Quelque chose se produisait extérieurement à moi-même, ce qui a fait de moi un témoin. Les mots de Jésus ont invoqué une force dont j’ai fait partie, mais elle n’émanait pas de moi. En tant qu’être humain, je n’existais pas en cet instant, au lieu de cela je ne faisais qu’un avec la force spirituelle qui m’enveloppait. En dépit de l’horreur de ce que je continuais à subir dans cette pièce, je savais qu’une force me dépassant en possédait la maîtrise, que je m’étais abandonnée à celle-ci en pardonnant à mon mari. L’acte de pardon constituait la clé qui a déverrouillé la porte, C’est mon abandon qui a permis que je devienne le récipient vide permettant à cette force de se manifester. Les paroles de guérison qui sont sorties de ma bouche n’étaient pas mes propres mots. Je les ai prononcés mais ils provenaient d’ailleurs. « Je » n’existais pas. Il n’y avait que l’amour, l’amour pur, qui était tout-puissant. Tandis que les mots sortaient de ma bouche, j’ai eu la sensation qu’on m’injectait une substance dans les veines. Je ne peux décrire cela autrement que : cette substance semblait être de la pensée liquide pénétrant dans mes veines, parcourant tout mon corps de telle manière que ma seule pensée consciente soit : « L’amour est la plus grande force de l’univers. ». En ces instants c’était ce qui m’emplissait. Depuis ce jour, je suis peut-être la personne la plus prudente quant aux paroles que je décide de prononcer. Je connais de première main la puissance d’un mot dit… et même d’un non-dit. En ce qui concerne les révélations spirituelles et l’intervention dont j’ai bénéficié pendant l’agression ; il n’en sait rien.



Dr. Long,

Merci de m’avoir donné l’opportunité et le moyen de partager mon histoire. Il y a autre chose que je ne suis pas certaine d’avoir mentionné en remplissant le questionnaire sur votre site. A l’époque des faits mes lectures portaient davantage sur le bouddhisme que sur le christianisme. Je n’ai pas été éduquée au sein d’une famille religieuse. C’est donc de moi-même que, plusieurs années avant les faits, j’ai décidé de lire l’intégralité des Evangiles. Toutefois, depuis l’adolescence la majorité de mes lectures portaient sur les philosophies orientales. En cet instant où j’avais besoin qu’on me sauve, il est donc très intéressant que ce soit Jésus et non Bouddha qui me soit apparu. Je crois que le message de pardon devait provenir directement de la Source, que le Christ est celle-ci. Toutefois, les mots me manquent pour l’expliquer.