Comparaisons entre les EMI et les Rêves  
Jody A. Long et Dr. Jeff
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INTRODUCTION

             Bien qu’il n’y ait aucun consensus entre tous les chercheurs sur la définition exacte des Expériences de Mort Imminente (EMI), une étude hollandaise récente du Dr van Lommel, ayant porté sur les dernières manifestations des signes vitaux, définie l’EMI comme “ la mémoire emmagasinée et rendue de toutes les impressions durant un état particulier de conscience, incluant des éléments spécifiques tels la décorporation, des sentiments agréables, et le fait de voir un tunnel, une lumière, des proches disparus ou un examen de sa vie entière.”1 

 Le point crucial de ce concept moderne sur les EMI est que la  connaissance ou l’expérimentation que l’on peut en avoir, impliquent “un état particulier de conscience .”  Les états altérés de conscience les plus courants, vécus aussi bien par les personnes ayant vécu une EMI, que par les autres, sont les rêves.  Ceux ayant connue une EMI se posant des questions quant à la réalité et la tangibilité de leur expérience, peuvent en effet se demander si cette dernière, n’était en fait qu’un rêve.   D’autres, partageant leur expérience avec leur entourage, y rencontrent souvent  des opposants et des sceptiques, arguant que tout ceci n’est  “qu’un rêve.”  Afin d’étudier toutes corrélations possibles entre des éléments d’EMI et les rêves, Nous avons passé en revue les réponses des personnes ayant vécue une EMI, à plusieures questions pertinentes issues du questionnaire Online du Near Death Experience Research Foundation (NDERF) website (www.nderf.org).

            Afin d’étudier dans quelle mesure le fait de rêver et d’expérimenter une EMI peut être soit similaire, soit différent, il est utile de revoir plusieurs concepts concernant les rêves. Les rêves peuvent être définis comme “une série d’images, idées, etc.…. , se déclenchant à certains stades du sommeil.”2  L’idée la plus répandue est que les rêves sont le travail du cerveau subconscient remodelant note réalité à l’état d’éveil.  Une définition plus formelle est  un état électro- physiologique inconscient alors que le corps est toujours en vie.3  Carl Jung décrit les rêves comme une part de l’inconscient collectif.4

METHODOLOGIE

             Le site web du NDERF a toujours contenu un questionnaire online détaillé destiné aux personnes ayant vécue une EMI, afin de partager leur expérience, et ce, depuis Août 1998.  Un consentement « en toute connaissance de cause » est donné par les personnes répondant à ce questionnaire web, l’introduction et les instructions annonçant le sujet de l’enquête, ainsi que l’utilisation faite des informations soumises, une garantie de confidentialité jusqu’au niveau requis demandée par les contributeurs, et le manque de compensation, de quelque nature que ce soit, pour leur participation à cette enquête. 

Ce Questionnaire on-line contient une section destinée aux personnes ayant vécu une EMI, pouvant ainsi narrer le récit de leur expérience, et répondre à plus de 50 questions qui leur étant posées, concernant l’âge, la condition sociale, le lieu de résidence, les éléments détaillés de leur expérience, et les effets postérieurs à cette EMI. Un total de 224 témoignages d’EMI, reçus sur une période allant de Août 1998 à mi-Mai 2002, sont analysés dans cette étude.

             Les réponses sous forme narrative aux deux questions les plus pertinentes “L’expérience ressemblait elle, d’une fa,on ou d’une autre, à un rêve?” et “Suite à cette expérience, s’est-il produit d’autres choses dans votre vie, une prise de médicaments ou de substances reproduisant une partie de l’expérience ? » ont été profondément analysées.  Une réponse affirmative à l’une et l’autre de ces deux questions  et une réponse narrative à une question plus tardive dans le questionnaire, indiquant que certains aspects des rêves reproduisent certains aspects des EMI,  fut considéré nécessaire pour accepter que certains éléments des EMI étaient similaires à certains éléments des rêves.

RESULTATS

Sur 224 EMI étudiées, 217 (96.9%) répondirent à la question du questionnaire On-line “L’expérience, ressemblait-elle, de près ou de loin, à un rêve?”  Il était possible de répondre à cette question , de façon narrative, dans une zone de texte prévue à cet effet. Malgré le fait qu’il soit admis que la réponse puisse être biaisée en faveur de l’affirmatif,  le but était d’encourager les personnes ayant vécue une EMI à partager de quelconques similarités entre leur EMI et des rêves, dans la mesure du possible.  Une réponse entièrement affirmative serait appropriée dans le cas où une part quelconque de la EMI ressemblerait à un rêve, même si presque toutes les expériences ne ressemblent pas à des rêves.  Aucun des récits soumis pour cette enquête On-line n’ont été rejetés en tant que non-EMI,  en rapport avec leur réponse à cette question.

Les réponses narratives à cette dernière des 217 experiencers d’EMI, ont été analysées en profondeur.  Ces réponses narratives ont été classées selon des critères de réponses suivants : “ Oui,” “Non,” “Je ne suis sur(e),” ou une réponse « Oui et non ».  Les catégories de “Oui” ou “Non” parlent d’elle-même.  Les réponses classées “ je ne suis pas sur(e)” ont répondu partiellement ou peu spécifiquement à la question , alors que les catégories “ Oui et Non” sont constituées de ceux ayant répondus “ Oui” a certains éléments d’EMI et « Non » à d’autres. Sur les 217 réponses narratives à cette question, 164 (75.6%) ont été classées “no,” 38 (17.5%) , “Oui,” 12 (5.5%), tout comme “Oui et Non »,” et 3 (1.4%) pour “Je ne suis pas sur(e).” 

             Les réponses narratives suggérèrent que les experiencers d’EMI ont des idées assez variées quant à la définition du concept “ comme dans un rêve ». Les catégories “Oui” et “Oui et Non” ont recueilli la plus grande variété d’interprétations de ce concept.  Il est intéressant de noter que les commentaires de ceux pour qui l’expérience ne ressemblait pas du tout à un rêve, étaient beaucoup plus catégoriques et tranchés dans leur réponses que ceux des autres catégories. 

            Dans la Catégorie “Non” la plupart donnèrent de ce concept la définition suivante : « Comme contrastant avec la réalité ».  Certains ont été plus loin en associant la terre au rêve, et à l’autre coté, la réalité.

            Typique de ce type de commentaires, un experiencer à déclaré “L’ expérience m’a paru plus réelle que la réalité elle-même, ce pendant plusieures semaines, et même des années après. »  Beaucoup ont clairement distingué l’EMI d’un rêve en comparant la clarté des évènements, la facilité extrême de remémoration du moindre fait, et l’émerveillement intense de ce qui était en train de se passer.  Par exemple, Nate résuma son expérience comme “Très vivante, en stéréo, Technicolor, [et] en Cinérama.”  De même, des émotions amplifiées ont été similairement décrites.

            Les réponses des catégories “Oui,” “Oui et Non,” et  “Je ne suis pas sur ” furent moins emphatiques que ceux ayant répondus “ non”. 

Les répondants de ces catégories ont semblés se focaliser beaucoup plus sur les éléments de décorporation de l’expérience, et ont esquissés des similarités avec les rêves parmi les composants de l’expérience « Comme une sensation de flottement, ou du fait de bouger sans faire aucun effort ». Les analogies typiques face au rêve ont été “Seulement quand je flottais, je sentais que perdais le contrôle de moi-même”, ou “Dans un sens, c’était une sensation onirique, en général, quelque peu surréaliste,” ou encore “Tout semblait si étrange et inhabituel.”  Sur les 38 réponses classées “Oui”, 13 (5.5% du groupe total) ont définis exactement quelle parties ressemblaient aux rêves,  suggérant ainsi la possibilité que des parties de l’EMI n’aient ainsi aucun rapport avec le rêve.

Plusieurs récits classés dans les catégories « Oui § non » firent état du fait qu’après le composant présentant l’expérience de décorporation de l’EMI, le reste de l’expérience ne ressemblait pas a un rêve.  Les réponses indiquant qu’une part de L’EMI ressemblait à un rêve,  peuvent être vaguement exprimées comme :“Des fois,” ou “En quelque sorte, mais non…” ou plus catégoriquement comme “Seulement pour le coté inhabituel de ces phénomènes . . . sinon cela semblait plus vrai que des rêves diurnes ou nocturnes.”

            Il y eut seulement 4 réponses classées dans la catégorie “ je ne suis pas sur(e)”. Sur ces 4 réponses, deux (0.9% du groupe total) ont spécifiquement mentionnés que des pans entiers de l’EMI étaient plus réels qu’un rêve. 

Une autre analyse fut élaborée plus tard afin de déterminer si – parmi les deux catégories dont les réponses à la question “ L’expérience ressemblait elle, de près ou de loin, à un rêve ? » avaient été « Oui » ou « Non », - les critères démographiques, les composantes de l’expérience et les effets post-EMI présentaient des différences. Pour accomplir ceci, une analyse dite « Chi square » (un test statistique) à été conduite .  Le détail des questions posées se trouve sur le site  www.nderf.org.  Un total de 58 analyses de type «  chi- square » a été fait.  Il n’y avait aucune différence statistique, ou même une tendance statistiquement significative, entre les catégories dont les réponses avaient été “Oui” ou “Non” , et aucun des éléments démographiques, des composantes de l’EMI et des effets post EMI , recueillis par l’enquête On-line du NDERF. 

 Sur les 224 EMI soumises pour cette étude, 212 (94.6%) ont répondu à la question de l’étude on-line “Suite à cette expérience, est-il arrivé d’autres évènements dans votre vie, une prise de médicaments ou de substances reproduisant une partie de l’expérience ?”  L’on pouvait répondre à cette question dans une petite boite de dialogue prévue à cet effet, et aussi par un questionnaire type quiz, dont les réponses étaient “Oui,” “non,” “Je ne suis pas sur(e),” et une réponse par défaut “aucune réponse.” 

Une fois revues, les réponses sous forme narratives, seulement quatre personnes (1.9%) ont mentionné que les rêves ne reproduisaient aucun des éléments de leur EMI. Trois de ces quatre personnes  répondirent “Non” à la question “L’expérience ressemblait-elle, de près ou de loin, à un rêve?”.  Seulement une personne, à répondu par l’affirmative aux deux questions.   Cette personne, Tina, déclara « méditation, rêves nocturnes et flashback momentanés (par endroits ?)” , éléments de EMI reproduis. Elle répondis que son EMI ressemblait «  en quelque sorte » à un rêve.

DISCUSSION

Les conclusions de cette enquête suggèrent que virtuellement toutes les EMI contiennent au moins des éléments non assimilables à un rêve. Seulement 4 experiencers EMI ont répondu à la question «  Suite à cette expérience, des évènements se sont-ils produits dans votre vie, une prise de médicaments ou de substances reproduisant une partie de l’expérience ?” avec une indication que les rêves reproduisent quelque partie de l’EMI.

         Cette enquête à requis une réponse affirmative à cette question, une indication dans la réponse narrative à cette question indiquant que certains aspects des rêves reproduisent certaines parties des EMI, aussi bien qu’une réponse affirmative à la question “L’expérience ressemblait–elle, de près ou de loin, à un rêve?” pour accepter que certains éléments de l’EMI étaient similaires à certains éléments contenus dans les rêves. Seulement un seul experiencer sur les 217 à rempli ces conditions, suggérant aussi, que virtuellement toutes les EMI contiennent des éléments qui ne ressemblent pas à des rêves.  Les découvertes dues à cette enquête suggèrent que les EMI et les rêves soient généralement des états de consciences différents.  

 Les résultats de nos comparaisons des experiencers EMI avec les catégories classées en tant que « Oui » et « Non » , à la question “L’expérience ressemblait-elle, de près ou de loin, à un rêve ?” , suggèrent également que les EMI ne ressemblent pas assez à des rêves pour être confondues avec ces derniers.   Il n’est apparu aucune différence statistique entre ces deux groupes, , ou même une tendance statistique significative, dans aucun des critères démographiques, des composantes de l’expérience ou des effets post-EMI décris sur le formulaire on-line de l’enquête du NDERF. Une réponse classée « Oui » à cette question, n’impliquait en aucune façon de différence significative dans l’EMI , par rapport à la majorité des EMI dont les réponses ont été « Non », qui ont elles, clairement indiquées que leur EMI ne ressemblait en aucune façon à un rêve.

Les experiencers EMI ayant répondu “ Non” à la question “ L’expérience ressemblait-elle, de près ou de loin, à un rêve ?”décrivirent leur EMI comme très / hautement lucide, clairement remémorable même des années après ; Le commentaire suivant est typique aux experiencers.  “Aucune chance ! C’est aussi réel et vivant aujourd’hui qu’il y a 42 ans !” Il semble aussi y avoir une  conscience accrue des sensations physiques et des émotions, beaucoup plus que dans un rêve . Cela peut être noté dans des commentaires tels “ Je ne suis jamais rappelé d’un rêve avec autant de clarté auparavant” ou “Non, très réel, Je n’oublierais jamais !,” ou “Ca m’a paru très réel , le pouvoir et l’énergie s’en dégageant n’avaient rien à voir avec un rêve.”  En fait, cette conscience accrue  et cette clarté des évènements semble jouer un rôle clé chez des experiencers EMI concluant parfois que la vie sur terre n’est pas aussi “réelle” que la vie de l’autre coté. Ces descriptions sont très différentes de celles des rêves ordinaires.

Les réponses des experiencers à la question “L’expérience ressemblait elle, de près ou de loin, à un rêve” classées dans les catégories “oui” et “Oui et Non” semblent exprimer des doutes quant à la réalité de l’expérience et en concluent qu’elle ressemblait à un rêve.  Un des experiencers appela  son EMI « un rêve », pour éviter le ridicule devant sa femme et ses amis. De façon intéressante, il y eu des récits de deux enfants qui grandirent en appelant leur expérience « un rêve » parce qu’ils n’avaient pas la culture ou le vocabulaire pour le nommer autrement.   A l’âge adulte, et après avoir découvert les EMI, ils définissent maintenant leur expérience comme ne ressemblant pas à un rêve.  Cela suggère l’importance de rassurer les experiencers EMI sur le fait que ce qu’ils ont vécu n’était pas un rêve.

Une observation importante concernant les EMI, est que, contrairement aux rêves, le déroulement logique des évènements n’est généralement pas interrompu, particulièrement lors d’EMI plus longues et plus détaillées. A l’opposé, le déroulement des rêves peut être illogique, et le rêve peut-être interrompu  (comme quand l’alarme du réveil se déclenche) avant une conclusion logique de la séquence des évènements du rêve. Par exemple, Tsalagi commenta que son expérience fut  Pas floue et ne sautait pas d’un sujet à l’autre, comme dans les rêves.»

Durant un arrêt cardio-pulmonaire, l’électroencéphalogramme (une mesure de l’activité électrique du cerveau) devient généralement plat, n’indiquant aucune activité électrique du cerveau mesurable durant un laps de temps d’environ 10 secondes. Une expérience consciente durant cet intervalle, spécialement la conscience spécifique décrite par les experiencers EMI, n’est pas médicalement explicable.  Une recherche plus approfondie sera nécessaire et importante afin de comprendre cet état spécial de conscience durant une EMI.

            Nous, Les auteurs exprimons nos plus sincères remerciements à tous ceux qui ont partagé cette expérience avec nous, et dont le désir de partage ont rendu cette étude possible. Ceux qui ont vécu des EMI et expériences similaires sont encouragés à partager leur expérience . Les questionnaires on-line sont disponibles sur les sites www.iands.org et  www.nderf.org.

 

REFERENCES

1 Near Death Experience In Survivors of Cardiac Arrest: A Prospective Study in the Netherlands, Pim van Lommel, et al, THE LANCET • Vol 358 • December 15, 2001, p. 2040.

2 The American Heritage Dictionary of the English Language, Davies, Peter Ed., Dell Publishing, New York, (1978) p.217.

3
Definitions of Dream: A Paradigm for Comparing Field Descriptive Specific Studies of Dream   J. F. Pagel, M. Blagrove, R. Levin, B. States, B. Stickgold, and S. White.

4 Jung, Parapsychology, and the Near Death Experience, Toward a Transpersonal Paradigm, by Micheal Grosso.  Published in, “The Near-Death Experience, Problems, Prospects, Perspectives, Eds Greyson, Bruce M.D., Flynn, Charles, Ph.D., Charles C Thomas Springfield, Ill (1984) p195.

5 Long, J.P., and Long, J.A. (2002).  Near Death Experience Research Foundation (
www.nderf.org).



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