EMI June S
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

Il fait noir, mais je peux entendre le va-et-vient incessant des autos, je devine qu’il doit être autour de 4 hre du matin. Je me sens bien et même si habituellement je suis réveillée à cette heure, comme le bébé dort encore, je peux me rendormir pour une heure supplémentaire. Je prends donc une chance. Je me retourne et soudainement je ressens un puissant jet dans mon pantalon, comme un débordement de sang qui expulse ce que je porte. Attends un peu, je suis enceinte. Soudainement je réalise ce qui se passe, je me lève rapidement et accours dans la salle de bain, laissant tomber mon pantalon de pyjama, rempli de sang. Je me suis assise sur les toilettes, le sang continuant de sortir abondamment. J’ai crié après mon mari, qui accourut rapidement, regardant ce qui arrivait. Ses yeux étaient remplis de terreur. Je lui demandai de m’apporter mon cellulaire, pour appeler le 911. Désespéré, il me dit qu’il était pour appeler, mais j’insistai pour qu’il m’apporte mon cellulaire. Ce qu’il fit et j’appelai. Pendant ce temps, il appelait aussi avec le téléphone de la maison.

‘911, quelle est votre urgence, dit la dame tout calmement ?’

‘J’ai besoin d’une ambulance maintenant ! Je suis enceinte et perds beaucoup de sang.!’

‘Madame, voyez-vous la tête du bébé ?’

‘Non, et cela n’arrivera pas ! J’ai un placenta prævia. Le bébé ne peut pas sortir. S’il-vous-plaît, envoyer une ambulance MAINTENANT.’

‘À combien de mois, êtes-vous rendue?’

‘À peu près 6 mois et demi. S’il-vous-plaît ne perdez pas de temps, j’ai besoin d’une ambulance.’

‘Madame, s’il vous plaît regarder et dites-moi si vous voyez la tête du bébé.’

‘Madame, je vous ai dit que le bébé ne pouvait pas sortir. De toute façon l’accouchement se fera par césarienne. Rien ne va et la salle de bain ressemble à une scène de meurtre. Il y a beaucoup de sang et cela continue. S’il-vous-plaît, arrêter de me poser des questions et envoyer une ambulance, MAINTENANT.’

Elle me demanda mon nom et mon adresse, le nom de mon mari et désespérément je lui donnai tous les renseignements.

‘Ils sont en route, madame, et on vient de me dire que Lane est en communication avec nous, maintenant. Raccrochez et étendez-vous jusqu’à ce qu’ils arrivent.’

Lane, mon mari était au téléphone et je ne pouvais pas comprendre ce qu’il disait. Il m’aida à me lever à moitié pour m’amener sur le divan du salon. Je vois une trace de sang sur le tapis. Je me suis assise, ne sachant pas quoi faire. Il est au téléphone, faisant les 100 pas m’ordonnant de me coucher. Je ne veux pas. J’ai besoin de rester éveillée, pour bien expliquer ma situation lorsqu’ils arriveront. Je suis tellement étourdie, me forçant à rester debout. Mes yeux sont pesants et j’entends les sirènes qui arrivent. Puis tout devint sombre et silencieux. C’est comme si une éternité venait de s’écouler avant que je m’éveille, apercevant des hommes qui essaient de placer mon corps. Je vois mon mari en train de parler avec 2 hommes en uniformes. Je ne sais pas si ce sont des policiers ou des pompiers, mais cela m’ennuie de voir ma maison si en désordre; le salon est plein d’individus inconnus et en uniformes.

‘Nous allons vous soulever, June, ne vous débattez pas. Nous avons besoin de mettre quelque chose en-dessous de vous. Vous saignez beaucoup.’

Je sens mon corps être poussé d’un côté puis de l’autre comme ils glissaient un épais plastique ou un vinyle sous mon corps. Je me sentais comme dans un sac mortuaire. Rien n’était normal. Je ne pouvais pas bouger mon corps ni parler. Je me sentais comme un étranger témoin de ce qui se passait. Il m’était impossible de mouvoir volontairement mon corps, je me sentais hors de mon corps (détachée).

‘Prêts ? 1-2-3 !’

Je sens mon corps être déplacé dans un abri de plastique et le poids de mon corps en suspens en sortant du divan. Ils m’ont déposée carrément sur le dos; on m’a placé sur une planche très étroite, attachée avec des courroies pour me maintenir. J’ai eu peur de tomber de la planche qui me semblait trop étroite. Les courroies ne me semblaient pas assez solides pour me retenir. Dans un brusque mouvement, on me lève et la planche semble avancer très vite à travers le salon en passant devant la TV pour aller vers la porte de sortie. Les hommes discutent beaucoup mais je ne peux rien entendre. Comme on me déplace à travers le seuil de la porte, la marche, à travers la pelouse et le stationnement, le trajet est très inconfortable. J’ouvre les yeux et je vois les étoiles dans le firmament.

‘June, reste éveillée, j’ai besoin de te parler,’ me dit l’étranger.’

Je regarde sur le côté pour voir ma rue remplie de voitures de police, de pompiers et l’ambulance. Mes yeux sont fixés sur les portes arrières de l’ambulance avant de me retourner pour voir les autos de polices et de pompiers une dernière fois. Je regarde encore les étoiles avant d’entrer dans l’ambulance. Les lumières fortes et artificielles sur ma face rejoignent le ciel merveilleux avant que tout devienne noir et silencieux.

Dans la noirceur, il n’y a pas de poids, de temps, d’âge, je ne ressens rien. Il n’y a pas de gravité, de respiration, de son, d’attachement, de corps, de température, de besoin, rien du tout. Je me sens projetée dans le tunnel ou le vortex tubulaire où il y a un ressenti de paix. C’est le calme, pas de mouvement. Je sais seulement que je vais vers quelque chose ou quelque part où j’ai toujours voulu être. C’est tellement intense : un sentiment de silence profond, de gratitude complète. Il n’y a pas de peur, d’anxiété ni d’attente. Je ressens un amour si grand, surnaturel qui me soutient, et m’est tellement familier, ce que j’ai attendu toute ma vie. C’est comme si je revenais à la maison après un long voyage difficile. J’étais fatiguée et c’était un repos vraiment mérité. Je suis perdue dans une joie incommensurable d’avoir la gratitude d’être ici, maintenant. Cela aurait pu durer 1 seconde ou 1 000 000 d’années. Il n’y a pas de temps dans cet endroit si pur.

‘June, June, reste avec moi. De combien de mois es-tu enceinte ?’

Cette merveilleuse extasie m’est enlevée par les lumières éblouissantes dans mon visage, le son des sirènes et les grincements de l’ambulance. J’ai vu les hommes bouger autour de moi de façon précipitée. Je me sentais offusquée de cette zone de guerre en comparaison d’où j’étais. Je voulais que tout cela disparaisse.

Je me vois sous moi. Pour la 1ère fois, j’aperçois une triste mais très belle dame. J’ai vu un bras poilu qui s’avançait à travers ce corps, portant une manche courte et blanche, un gant bleu et un masque sur le nez et la bouche. De l’autre main, il tournait un cadran de réservoir. Un autre Homme, sortait le bras de la Femme, en tirant brusquement sur sa manche, pour y installer quelque chose recouvert d’un collant. Le conducteur regardait en arrière en criant, mais je n’entendais rien. Les hommes lui répondaient sans y prêter attention. On ne semble plus s’occuper de moi, maintenant. La dame avait l’air d’être très en paix. J’ai ressenti beaucoup d’amour et de respect pour elle, et volontairement, je suis retournée dans le vide absolu.

Ma tête est brassée violemment et il y a encore des lumières et du bruit.

‘June ! June, comment vous appelez-vous ?’

Je regardais cet Homme, et honnêtement, c’est comme si sa vie dépendait de cette information. Comme il m’apparaissait en dehors de la réalité et plutôt flou, je ne me suis pas préoccupée de répondre. Il m’était trop difficile de parler et de toute façon il n’avait fait que prononcer mon nom.

‘ALLEZ-VOUS AVOIR UN GARÇON OU UNE FILLE ?’

‘f-i-i-i-l-l-le.’

‘Comment s’appellera-t-elle ?’

‘ C’est un secret.’

‘Je vous promets de garder le secret, s.v.p. dites-moi son nom.’

‘Morgan.’

‘Morgan a besoin que vous preniez de grandes respirations; regardez-moi MAINTENANT.’

Comment a-t-il fait pour avoir ce travail ? Ça prend tellement d’efforts pour parler. Il n’a pas compris cela ?. Il était quasiment impossible de dire des mots et de se rappeler les détails. Je voulais juste qu’il me laisse toute seule pour retourner dans le vide. Il ne me semblait pas réel, juste une fabrication de mon esprit. J’avais besoin de retourner dans cet espace d’amour connu.

‘Vous avez un bébé à la maison. Est-ce un garçon ou une fille ?’

‘Son nom est Liam.’

‘June, vous devez rester éveillée et me parler. Vos enfants ont besoin que vous continuiez à me parler.’

Je voulais retourner par moi-même dans mon paradis perdu et tant aimé, mais je me vois encore en bas et je deviens plus consciente.

‘Elle ne se bat pas.’

‘OK, madame !. Vous avez un fils à la maison qui a besoin de vous. Il voudra vous voir quand il se réveillera ce matin. Votre mari ne peut pas le faire lui-même. MADAME, si vous abandonnez votre fille va mourir !’

‘JUNE, JUNE, REGARDEZ-MOI !’

Témoin de cette scène, je vois le corps inerte, le masque cachant sa face, et je réalise l’importance de décider ce qu’il y a de mieux pour elle. Je vois les hommes de chaque côté lui remuer les bras pour lui donner des injections; le conducteur regarde en arrière. Les 3 hommes communiquaient ensemble en criant à la Femme sur la civière, qui ressemblait à un objet inutile. Je n’étais pas pressée; j’étais déconnectée comme si je regardais un film où vous ressentez une profonde tendresse pour le protagoniste, tout en acceptant que c’est la scène finale. Je savais juste que tout était correct quel que soit le résultat.

C’est comme si je retournais encore à la maison et laissais l’amour m’envahir. Je le savourais et ressentais une gratitude infinie pour cet endroit. Je retournais d’où je venais, dans un tunnel sombre. Pas de peur, d’anticipation ni de sensation. Juste un endroit connu. J’étais heureuse de vivre ce moment familier, sans fin, consciente de la gratitude que je vivais d’être ici. Je suis attirée vers quelque chose, comme un aimant. Consciente que je m’en vais vers un endroit dont je m’ennuyais, j’ai une profonde conscience que je suis accompagnée de beaucoup d’êtres que je ne vois pas. D’où me venait cette connaissance, je ne sais pas, c’est juste une certitude.

Je ressens que c’est un choix à faire et que je suis libre de le faire. Je me permets de retourner vers le vortex avec la sensation de repousser les frontières de l’évènement. Je suis consciente d’être une guerrière, en quelque sorte un Être pouvant rendre les autres mal à l’aise en les assistant dans le changement voulu, mais j’avais besoin de connaître la réponse. Je ne sais pas ce que je dois faire ni comment. Je connais ma force et le désir de toujours faire ce que je ressens comme la bonne chose à accomplir, quel qu’en soit le compromis ou le désarroi que cela peut me causer, même si l’isolation en est le prix.

Je suis rongée par le sentiment d’amour de ce que je dois faire, mais le soulagement d’être ici est tellement excitant. Je suis consciente que je vais y retourner, encore, plus tôt que je ne le réalise, et la concession à faire maintenant a plus de valeur que le sacrifice de ce moment indescriptible. Je comprends que de retourner est une décision prise il y a fort longtemps. Je vis une profonde tristesse et décide consciemment de retourner dans ma vie misérable.

C’est un départ émouvant et ces présences me donnent une inspiration sur ce que je dois accomplir toute seule. Je sais que je peux le faire; c’est un choix que j’avais déjà fait, et non accompli. Ces êtres me donnent la preuve que je me rappellerai de tout cela, même en étant seule, et qu’ils m’attendront lorsque j’aurai accompli ma mission. Ils me comblèrent d’amour et d’encouragement; j’acceptais consciemment de revenir, sans perdre de temps. Je me résigne à retourner dans l’ambulance, pas parce que je le veux mais parce que je dois le faire dans un but précis.

J’ouvre mes yeux embués et mes sens sont submergés par les inventions humaines : lumières, bruits, mouvements saccadés et les appareils qui sont sur mon corps et ma face. Je me sens offensée, dégoûtée et en colère vu la situation. Comme je sens que ma fascination céleste diminue, je me bats avec ma mémoire pour y rester attachée et ne jamais l’oublier.

À ce moment, je réalisai que j’avais déjà été là avant. J’avais la sensation d’un amour divin infini, sans aucun attachement à rien, personne, même pas à un corps. Cela m’était familier, mais je n’en avais aucun souvenir. Le ressenti m’était familier. Je le revivais dans ma mémoire comme les sirènes arrêtaient, avec une série de mouvements d’allers et de retours, où l’ambulance s’arrêta et que les portes se soient ouvertes montrant un groupe d’étrangers en uniformes qui tiraient ma civière vers eux. Je me suis jurée que je délaisserais mon confort et changerais le monde.

Je repense à l’Homme, lequel j’avais tant aimé, il y a quelques années, avec qui je n’avais jamais partagé ma vie. Je pense aux endroits dans le monde que j‘aurais aimé visiter, à la musique non écrite par des artistes inconnus, que je n’ai pas intégrée, peut-être celle que je n’ai pas encore écrite. Je pense à Liam et ma nostalgie de prendre ses futurs enfants; à ma fille pas encore née et à sa vie incertaine. J’ai peur de la perdre et décide de prendre tous les moyens pour la regarder dans les yeux en lui racontant cette histoire, un de ces jours. En pensant au futur, Lane en était absent. C’est l’Homme avec qui je n’avais pu partager, ma vie qui était là, mes 3 enfants ainsi que les merveilleuses choses que j’allais accomplir et expérimenter. J’étais prête à vivre mais profondément triste de quitter l’amour et la sérénité d’où j’étais. Je me suis sentie remplie d’amour et d’émotions durant ce moment passager mais ça partirait aussi vite que c’était venu.

J’ai été hospitalisée pendant 1 mois, ai eu une autre hémorragie nécessitant une césarienne d’urgence. Pendant ce mois j’ai beaucoup réfléchi et évalué ma vie. J’ai revisité mes souvenirs, encore et encore. J’ai pris la décision de faire des changements majeurs dans ma vie : simplifier et terminer les relations superficielles, me départir de ce que je n’avais pas besoin. Ma fille est née prématurément, et en bonne santé. Ma guérison a bien été.

Aujourd’hui ma fille a 12 ans et mon fils 14. J’ai divorcé 3 ans après ces évènements. Finalement j’ai eu une relation avec l’Homme que j’avais toujours aimé, mais cela n’a pas duré. Jusqu’à maintenant, j’essaie de rester en contact avec l’expérience pour découvrir ce que je dois faire dans cette vie.

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX :

Genre : Femme

La date à laquelle la EMI est survenue : En 2006.

Au moment de votre expérience, y avait-il un évènement qui menaçait votre vie ? Oui, une grossesse présentant un placenta prævia provoquant de grosses hémorragies.

ÉLÉMENTS DE L'EMI :

Comment considérez-vous la teneur de votre expérience ? Entièrement agréable.

Vous-êtes-vous sentie séparée de votre corps ? Oui, j’ai été témoin des évènements dans l’ambulance. Je n’en ai pas parlé avec les ambulanciers, mais quand j’ai repris conscience à l’hôpital, le cathéter était toujours dans mon bras là ou ils l’avaient placé tout comme le masque d’oxygène.

Quel était votre degré de conscience et de vivacité durant cette expérience comparativement à celui que vous avez au quotidien, en temps normal ? Je ne peux l’expliquer.

Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au maximum, de votre conscience et de votre vivacité ? Dans la noirceur du tunnel.

Est-ce que vos pensées allaient rapidement ? Plus vite que d'habitude.

Est-ce que le temps vous a paru s’accélérer ou ralentir ? Il n’y a pas de mot pour expliquer l’absence de temps, dans cet endroit. Il n’y en avait pas; une seconde aurait pu être des billions d’années.

Est-ce que vos sens étaient plus vifs qu’à l’habitude ? Plus vifs que d'habitude.

Est-ce que votre vision était différente de ce qu’elle est en temps normal ? Je ne sais pas comment le décrire. Peut-être que le corps et le langage nous en empêchent ou rendent les choses sans intérêt.

Est-ce que votre ouïe était différente de ce qu’elle est en temps normal ? Dans le vide je n’entendais rien.

Avez-vous eu l’impression d’être consciente de choses se déroulant ailleurs ? Non.

Êtes-vous passée à travers un tunnel ? Oui. J’avais conscience d’un tunnel ou d’une zone tubulaire; c’était sombre, sans lumière mais je sentais être dans un tunnel. Avez-vous rencontré ou été consciente d’êtres décédés ou encore vivants ? Oui. Je percevais des présences, sans les entendre ni les voir.

Avez-vous vu ou vous êtes-vous sentie entourée par une lumière brillante ? Une lumière brillante peu commune.

Avez-vous vu une lumière qui ne vous semblait pas d’origine terrestre ? Non.

Avez-vous eu l’impression d’entrer dans un autre monde non terrestre ? Un endroit clairement mystique, un domaine surnaturel.

Quelles émotions avez-vous ressenties durant l'expérience ? Quand je fus témoin des évènements dans l’ambulance, j’en étais indifférente, émotionnellement détachée. Dans le vide, je ressentais l’amour profond et pur.

Avez-vous eu une sensation de paix ou de réconfort ? Paix et bien-être incroyables.

Avez-vous eu un sentiment de joie ? Une joie incroyable.

Avez-vous eu l’impression d’être en harmonie ou d’être unie avec l’Univers ? Je me sentais unie au monde et ne faisais qu’un avec lui.

Avez-vous eu l'impression de soudainement tout comprendre ? Les explications n’étaient pas nécessaires. J’étais en paix avec tout. Je ne me posais pas de question, je savais, tout simplement.

Est-ce que des scènes de votre passé vous sont revenues ? Non.

Est-ce que des scènes de votre avenir vous sont apparues ? Des scènes de mon propre avenir personnel. Immédiatement après l’expérience, en deçà de quelques secondes, j’y étais attirée.

Avez-vous atteint une frontière ou une structure limite ? Indécise.

DIEU, SPIRITUALITÉ ET RELIGION ?

Quelle était votre religion avant cette expérience ? Indécise. Je cherchais; je n’avais aucune croyance dans la chrétienté ou d’autres religions. J’étais curieuse de philosophie.

Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience ? Oui. Je croyais que la vie était sans but, qu’il n’y avait rien après la mort qu’on ne vivait qu’une fois. Maintenant je sais qu’il y a quelque chose après et la vie a un but. Dans l’autre univers, il y a une présence aimante.

Quelle est votre religion maintenant ? Je ne sais pas, seulement qu’il y a quelque chose plus grand que soi ou que nous faisons partie de plus grand que soi.

Est-ce que votre expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres? Un contenu qui était complètement en accord avec les croyances que vous aviez à l’époque de votre expérience ? Maintenant, je crois qu’il y a quelque chose de plus grand ou que nous faisons partie de plus grand que soi. Avant cela, non. La nature, la planète sont très importantes, je le croyais avant.

Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de cette expérience ? Oui. Ce qui n’était pas important l’est maintenant, ainsi que le contraire. Mes perceptions ont complètement changé.

Avez-vous rencontré des êtres durant votre expérience ? Non. Avez-vous rencontré ou été consciente de la présence d’êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (par ex. : Jésus, Mahomet, Bouddha, etc. ?) Non.

Durant votre expérience avez-vous acquis de l’information à propos d’une vie antérieure ? Oui. Tout ce qui m’arrivait m’était connu, pas dans l’ambulance, mais dans le tunnel. Il y avait comme un sentiment de retour à la maison, une réunion, un retour.

Durant votre expérience avez-vous acquis de l’information sur une connexion universelle ? Oui, Je sentais que je faisais partie d’un grand tout. Une connexion avec où j’étais et j’ai senti des présences.

Durant votre expérience avez-vous acquis de l’information sur l’existence de Dieu ? Oui, j’avais un sentiment ou la conscience de quelque chose de plus grand ou je faisais partie de plus grand auquel je retournais.

Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :

Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l’information à propos de vos objectifs de vie ? Oui, j’ai senti l’obligation de devoir compléter où accomplir une mission, mais je n’ai pas reçu de direction ni d’instruction.

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l’information quant au sens de la vie ? Indécise. Je crois qu’ici nous avons un devoir qui n’est pas complété, un contrat, une entente, ou une obligation, pris avant notre naissance.

Croyez-vous à une vie après la vie à la suite de cette expérience ? Oui, j’ai perçu la présence de d’autres êtres, familiers; je savais que j’étais déjà allée là, de multiples fois.

Avez-vous compris comment vivre nos vies ? Non.

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l’information à propos des difficultés, défis ou obstacles de la vie ? Non.

Durant votre expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l’amour ? Oui, l’amour ressenti était indescriptible. Il n’y a aucun mot pouvant le décrire.

Quels changements sont survenus dans votre vie, à la suite de votre expérience ? Cela a été très difficile avec les gens superficiels, et le matériel. Les personnes sont plus intolérantes vis-à-vis moi, je le permets, cela dépend du niveau de compassion que j’ai pour eux et le fait que mon égo ne les remet pas à leur place. Je me bats moins et je laisse faire. Je ne crois pas faire partie de la population, là où j’habite. J’ai de la difficulté à me concentrer au travail. Je ne suis plus menée par l’argent, l’égo, les choses et le matériel. Les gens ne m’intimident ou ne m’impressionnent plus. J’ai de la difficulté à me mêler à la foule. J’apprécie être seule et je manque de temps pour moi. Je me réfugie constamment dans la nature, les arts, la musique et la méditation.

Est-ce que vos relations ont changé précisément à cause de cette expérience ? Oui, j’ai presque mis fin à toutes mes relations d’avant.

Après l'EMI :

Est-ce que l’expérience a été difficile à décrire en mots ? Oui, car il n’y a pas de mot pour la décrire.

Avec quelle précision vous rappelez-vous de l’expérience comparativement à d’autres évènements au moment de l’expérience ? L’évènement m’est toujours très présent. Je crois que cela est plus une empreinte qu’un souvenir. Il est difficile d’en décrire l’ampleur en comparaison avec d’autres souvenirs. Ça fait partie de moi; c’est comme si je pouvais remonter dans le temps par la volonté, mais pas le revivre, juste m’en faire une image.

À la suite de votre expérience avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l’ordinaire ou d’autres dons spéciaux que vous n’aviez pas avant ? Oui. Avant j’étais intuitive, mais le suis encore plus actuellement. Mes sens se sont aiguisés : le son est fort, la lumière brillante, l’odorat et le goût puissants.

Est-ce qu’il y a une ou plusieurs parties de l’expérience qui sont particulièrement significatives pour vous ? Oui, l’amour.

Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d’autres personnes ? Oui, j’en ai parlé avec mon mari, quelques mois après. Il a été accueillant mais ne semblait pas intéressé ni me croire complètement. Quelques années après, je l’ai partagé avec d’autres personnes qui ont réagi comme si j’avais tout inventé.

Aviez-vous quelques connaissances à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience ? Oui, j’entendais parler de lumière, plus jeune, à la TV ou dans des films, Cela n’a pas influencé mon expérience. Qu’avez-vous pensé du réalisme de l’expérience que vous avez vécue, peu de temps (jours ou semaines) après qu’elle soit survenue ? L'expérience était définitivement réelle.

Que pensez-vous du degré de réalisme de l’expérience maintenant ? L’expérience est très vraie.

Est-ce qu’une partie de cette expérience a déjà été reproduite dans votre vie ? Il y a 2 ans, je sortais d’une chirurgie. Les antidouleurs me rendaient malade, j’ai donc décidé, à la place, de prendre du cannabis très fort. Je méditais profondément essayant de respirer à travers la douleur, et j’ai vu un bel Être femelle entouré d’une lumière extraordinaire et j’ai ressenti le même amour. Cela n’a duré qu’un moment, mais cela m’a rappelé l’amour que j’avais vécu durant l’EMI.